Cumulez-vous les souffrances ?

Il n’y a pas de centre de la souffrance, ni d’alliance, ni de complot des souffrances.

C’est pourquoi, surtout lorsqu’on les cumule, il faut éviter de les cumuler.

Certes, on les subit toutes à la fois, mais c’est une erreur de les additionner pour former un désespoir ou une perte de sens.

Le fait est que chacune, à part des autres, me fait du mal, mais ce sont des faits sans lien, que moi seul relie, et pour mon malheur exclusif.

Si je cessais de cumuler mes souffrances, elles seraient toujours là, mais elles pèseraient sur ma vie au lieu d’être ma vie.

9 thoughts on “Cumulez-vous les souffrances ?

  1. Cependant, nous pouvons formellement additionner n’importe quoi à n’importe quoi; par exemple, nous pouvons cumuler des vaches et des araignées, si nous comptons les animaux. Peut-être que l’animal n’est qu’une construction mentale, alors que les vaches et les araignées sont «réelles».
    Peut-être que les îles de la douleur ne sont pas reliées par des ponts terrestres, peut-être qu’elles ne forment pas un continent … j’espère.

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  2. Pourtant, on a parfois l’impression que toutes les souffrances forment une couronne d’épines autour de notre tête. « Un malheur n’arrive jamais seul » dit la sagesse (ou bêtise) populaire. Le vent tourne à l’orage et contrariétés, maladies, déceptions, pertes diverses, se liguent contre nous. Les sages nous enseignent à voir le côté positif de chaque événement de notre vie, même négatif en apparence. J’avoue qu’avec la fatigue physique, il est bien difficile de parvenir à cette sagesse. Cependant il suffit souvent que quelqu’un d’attentionné vous prenne la main, même en silence, pour que la douleur devienne supportable. Dans ce monde d’égoïsme, les mains secourables se font rares…

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