Les choses brillent et sombrent. Ces pans ont deux parts, l’éclat et l’ombre car tout relief est lumière. C’est la lumière qui se pose et suit les courbes, les fait saillir sur d’autres courbes. Tel est le peu qu’on voit, sans qu’il y ait rien d’autre. Que cette misère semble une telle profusion, c’est le miracle même qui rend pensant, la naissance de la contradiction, de l’impossible et du rien.
La lumière est comme le vent un des principaux néants. C’est l’invisible qui rend visible. Rien ne fait plus sans être. Je veux bien quelle soit un flux d’électrons, mais cela ne dit rien à personne. Ce n’est pas ainsi que la lumière est vécue. Qu’importe dira-t-on, si le réel n’est jamais vécu? C’est que le vécu aussi est réel. Même s’il n’est pas le réel. Le métaphysique tisse et scrute précisément tous ces liens entre vécu et irréel, réel et invécu.
Dans le cas de la lumière, on pressent qu’il se pourrait bien que le réel ne soit pas si réel ou le vécu pas si vécu. Le monde est imaginaire mais il est tout ce que nous vivons. La lumière est à décrire au plus près du vécu. Si illusoire soit-il. La seule métaphysique qui ne trahisse pas le métaphysique est une description de la réalité qui nous sert de réalité : le vécu. Le vécu est le réel de l’imaginaire.
La lumière la nuit n’effleure plus que le contour des choses. Très peu de lumière suffit à étager chaque chose du plus proche au plus lointain, de même fort peu d’être suffit à disposer un monde : il suffit pour cela de disperser ce très peu dans le vide avec suffisamment de complexité.
Bonsoir, votre texte est très intéressant, je vous livre une réflexion, une sorte de synthèse sur mon travail en dessin. Ma technique, ou plutôt ma non-technique se rapproche de l’écriture automatique chère aux “dada”. Voilà le texte :
“Venant du Non Créé, les traits glissent à toute vitesse sur une distance infinie, et se révèlent enfin, en sortant du tunnel de l’Esprit, être les pièces d’une composition depuis toujours préméditée.
Translucides, ils se teintent au soleil de la conscience, en noir profond en passant par les dégrafés les plus subtils, formant ainsi le dessin d’un motif sans dessein particulier, sinon d’être là et de vouloir exister. Le nouveau pas vers le dessin voué à n’être jamais terminé, vient de laisser son empreinte.”
Voilà prenez-le comme un témoignage de quelqu’un qui se bat avec des traits pour parvenir à la lumière.
Cordialement.
KO_DO
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J’aime beaucoup le dessin
d’un motif sans dessein…
merci
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Excusez-moi pour la coquille c’est “dégradés” bien sûr, le dessin automatique ne soigne pas les distraits, mais tant mieux !
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La lumière, une attirance d’une complexité surprenante qui nous lie à la vie. La peindre et l’écrire est à mon sens un formidable terrain d’expérimentation ! J ‘aime beaucoup la façon dont vous manier les mots pour en parler. Merci.
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Art Plastique et Lumière et “Écrire la Lumière”, car c’est ce qui est écrit, alors j’attends de voir les autres chapitres pour voir comment se manifestent les “Arts Plastiques” . Pour ce qui est de la Lumière en creux et entre les effets de Néant et d’Ombre j’ai mon compte de par ce qui est transcrit là, mon compte et au-delà….
P.S.: J’arrive de chez “Aokie”….
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Bienvenue!
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Je vais poursuivre le Voyage l’idée de la Lumière et des Arts Plastiques me “branche”…, d’autant que je suis actuellement dans des réflexions à propos de “Lumière Vivante”….
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Connaissez-vous les jeux de lumière de Descartes?
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Pas du tout je connais juste les “Lumière Vivante” de Hildegarde Von Bingen et ce qu’elle en a produit artistiquement et humainement….
Oui, les jeux de Lumière de Descartes, Kezako?
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Il jouait avec des chandelles, nombreuses, et plein de petits miroirs.
Il se faisait fort, si on lui en avait donné autant qu’il en aurait fallu,
de reproduire n’importe quelle image. Cela vous intéresse?
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oui, cela m’intéresse….
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Je peux vous retrouver une référence, si vous voulez
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Ha oui ! Je veux bien et je vous en remercie,
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Je crois que c’est dans la relation de Baillet, son biographe.
Une version abrégée existe chez Vermillon
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oui, c’est bien possible, mais cela ne me dit RIEN à propos de ces “Jeux de Lumières”,
En effet objet et Miroirs sont déjà en eux-mêmes des Mondes et Lewis Caroll en a par exemple démontré et identifié une infime et parcellaire microscopique vision en toute humilité,
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Écrire la lumière du jour d’un pinceau ou d’un regard, la laisser nous effleurer le cœur. Permettre aux ombres de dessiner ses contours…
J’aime beaucoup votre texte, qui m’avait échappé jusqu’ici.
Sans elle pas de vie, sans elle pas d’envies.
Merci !!
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