Invitations philosophiques à la pensée du rien ( Léo Scheer, 2004)

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Si la philosophie a toujours tenu le rien pour ce qui n’existe pas et toute forme de réflexion sur ce qui n’existe pas pour oiseuse ou ridicule, que peut-elle dire d’une civilisation où  » qu’une chose n’existe pas n’empêche en rien certains de la vendre et les autres de s’en contenter ?  »

 » Notre temps est inacceptable, écrit Jean-Paul Galibert. Qu’il soit si couramment accepté n’y change rien mais constitue au contraire un des principaux problèmes que la philosophie doit affronter […]. Si ce livre a une nécessité et une rigueur, il les doit à un refus radical d’accepter en l’état ce temps et la philosophie. Son pari est d’instituer entre eux comme un tribunal mutuel. Il s’agit d’exposer la philosophie à la critique que ce temps en impose, afin d’exposer ce temps à la critique qu’il mérite.  »

Penser le rien, c’est penser le vide qui hante ce monde ; vide qui, du sentiment du peu d’existence de toute chose, conduit à la sensation d’inexistence de soi. Mais cette pensée du rien est aussi une pensée jubilatoire qui peut, comme ici, renverser avec allégresse les murailles invisibles du sens commun.

4 réflexions sur “Invitations philosophiques à la pensée du rien ( Léo Scheer, 2004)

  1. Bonsoir. le rien ne peut-être non ! ce serait la négation de la vie. L’inconscient ne fait-il pas tout d’un coup faire venir des images, une pensée? Laissez moi bêtement croire que tout ce qu’il se passe dans ma tête est vrai …que mon esprit fonctionne un peu….Est-ce que les fous eux mêmes ne pensent pas? Ils divaguent en réflexions désordonnées mais faut-il être fou pour trouver cela jubilatoire. Pardonnez moi je suis troublée..

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  2. Merci pour cet article qui est à mon sens un bol d’air frais idéologique. Mais que la pensée philosophique puisse résonner, ou au pire avoir un ou deux échos, à l’échelle médiatique serait un rêve, et à l’échelle humaine une douce utopie.

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  3. Bonsoir, […] Tous ces riens qui nous encombrent l’esprit, ils sont bien présents.Le rien n’est pas vide. C’est parfois simplement un obstacle supplémentaire à la construction, à la compréhension de certaines évolutions. Le rien devient alors un engloutisseur de pensées, de volontés, de vies mêmes. Le rien ce n’est pourtant pas, rien!

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