La bruine est diffuse, comme un tact de la pluie. Une politesse exquise et délicate, comme une simple épaisseur de l’air. Le ciel en est opaque, car la bruine ne tombe pas. Elle flotte, elle se pose. Elle nous rend habitant d’un nuage, mais sans nous élever. Car elle pèse et appuie. Sa politesse a un prix, c’est notre immobilité. La bruine donne sa profondeur à l’air. Le ciel devient un océan d’en haut. La montagne est sous l’océan.
Dans le Yi-King, la montagne et l’océan sont des trigrammes qui peuvent indifféremment se trouver au dessus ou au dessous de chaque autre. Tout est possible, même l’impossible. Comme quoi, tous les pays sont en Chine. On pourrait le dire autrement : sous le chaos, le tao. Car le n’importe quoi est produit par une cette régularité qui apparaît spontanément, émerge comme un défi, partout où il n’y a rien ou bien trop. Car le vide et le trop plein sont les deux modes inverses du même rien, selon qu’il est encore ou déjà bruissant de tous les possibles. Qu’importe, au fond, le nombre de détails du fond ? tout est tout un: le fond les fond. Et c’est sur ce fond que brille chaque point, comme une goutte de pluie irisant les possibles.
Magnifique pour une étrange journée de pluie d’hiver, de janvier. Merci.
LikeLike
Merci à vous, bonne soirée…
LikeLike
Oui magnifique et tout à fait approprié pour aujourd’hui … et encore …demain
LikeLike
Très beau. Merci!
LikeLike
Clin d’œil
Banderole de caractères graphiques
Reliefs à ma vision magiques
Une danse légère et fluide
Irrésistible bleutée on respire ta pureté
Naturelle et limpide s’écoule l’existence
Éphémère hiver, craque la terre, prudence.
LikeLike
J’aime beaucoup
merci
LikeLike