Un choix peut-il être libre ?

Lorsqu’on propose un choix, chacun suppose et admet qu’il faut choisir. Prendre l’un ou l’autre, mais pas les deux, et surtout pas ni l’un ni l’autre. J’ai longtemps cru que le choix condamnait à un choix exclusif, en sorte que chaque choix cachait un sacrifice. Mais le pire, dans le choix, est peut-être d’obliger à prendre quelque chose, alors qu’on ne voulait rien. Le premier choix, dans le choix, est de choisir. Pourquoi accepte-t-on de choisir, avant même de choisir ceci ou cela ? Par paresse ? par peur ? par inadvertance ? ou simplement par habitude et par balourdise ? En consultant, on impose de prendre quelque chose, de valider un des choix. Or celui qui impose le choix n’a que faire de nos choix: tous les choix qu’il propose sont intéressants pour lui. Ce qui compte à ses yeux, c’est le choix implicite et primordial, celui par lequel on choisit de choisir, alors que l’on n’avait besoin de rien, et encore moins d’un chef.

64 thoughts on “Un choix peut-il être libre ?

  1. Bon jour,
    Pour ma part, au choix, choisir me fait penser à choir, “tomber” en accord avec soi-même (ou avec l’autre) et goûter le sens de ce choix … mais le choix n’est jamais libre, il est assujetti à une histoire … nous sommes avant tout des êtres formatés … alors, le libre choix est une utopie …
    Merci pour ce partage.
    Max-Louis

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  2. Mon grand-père qui avait une crémerie refusait de choisir, il avait le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière, dont mon père est sorti en Avril 1938, le 4, si mes souvenirs sont bons.

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  3. Il me semble que la première incitation au choix est l’attente : celle des parents, des professeurs, d’une socièté. On répond à cette attente ou, au contraire, on essaie de s’en émanciper. Même en pensant essayer de mener mon bonhomme de chemin de manière indépendante, je me rends compte que je l’ai mené mue par ces ressorts plus ou moins inconscients.

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          1. Le choix est libre. Il faut le saisir comme une chance qui passe. Il y a un multiple qui engage au moins deux personnes. Là, je ne crois pas au choix, c’est un défi.

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              1. Un challenge si le mot défi ne vous convient pas. On a le choix de le relever. La liberté n’est jamais seule, il n’y a pas de sacrifice, ça c’est une illusion, un mirage. Nous attendons des miracles. Un choix après l’autre la volonté créé les choix qui font avancer. C’est un révolte personnelle aucun doute.

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        1. Interactions avec mon entourage passé, présent – les attentes et les souvenirs qui y sont liées, mes émotions (que je ne choisis pas) : colère, peur, désir, plaisir… faut-il s’affranchir du non-choix (et comment? En méditation, on dirait de ses passions) pour s’affranchir du choix?

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  4. Certes, mais dans quel référentiel sommes-nous libres de choisir ou de ne pas choisir.
    Vis-à-vis de nous-mêmes, nous le sommes (libres), mais vis-à-vis de la société qui nous somme en permanence de choisir, ne pas choisir, c’est se mettre en marge d’ycelle.

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  5. Lorsque j’étais jeune, j’imaginais mon chemin de vie comme une suite d’intersections où il fallait choisir chaque fois entre plusieurs directions et n’en prendre qu’une seule, ou un long corridor où toutes les portes sont permises mais lorsque l’on en choisit une, on ne peux pas revenir en arrière.
    Finalement la vie est un peu différente, toutes les possibilités sont offertes au départ, puis l’on rétrécit son horizon peu à peu en faisant des choix qui en excluent d’autres, pour mener à un but qui est parfois bien différent de ce que l’on imaginait.
    Le bonheur c’est d’apprécier ce que l’on a choisi, et il l moie semble que le plaisir est dans le chemin lui même plutôt que dans le but à atteindre.

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  6. Entre deux choix, par exemple pour une élection, il y a toujours l’abstention. Mais celle-ci est encore un choix et finalement une fuite en avant (ou en arrière).
    Entre Macron et Le Pen, on a bien dû finalement choisir – comme entre Charybde et Scylla – et le choix était imposé en fait par la propagande du fringant qui avait tout intérêt à ce que le duel se joue ainsi.
    Il pourrait d’ailleurs essayer de réitérer la même manœuvre en 2022, sauf “accident” avant.
    Le choix est donc déterminé par un certain nombre de circonstances qui font pression sur notre lucidité. Mais il faut toujours en revenir à Sartre : le choix existe pour l’être conscient de ses limites, limitations et même préjugés. Il faut arriver à les dépasser : le choix réside dans la liberté consciente de choisir.

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  7. Eh bien, cela peut traduire aussi une forme de peur, non ? Choisir vous met à l’abri, vous l’avez fait, vous êtes dans un camp et même si d’autres font un autre choix que vous, au moins ont-ils l’impression de savoir qui vous êtes. Le non-choix rend perplexe mais il est intéressant en obligeant à interroger les ressorts de ce choix. La liberté de conscience, à laquelle je m’accroche comme tout un chacun pour expliquer mes choix est quelqufois un accommodemment plus ou moins conscient avec la facilité.

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  8. Un choix est tellement conditionné par son enfance, l’endroit où on vit, son entourage filiale matériel, situation géographique, empreinte génétique, moeurs ambiants, sa culture générale ou particulière, qu’un choix n’est jamais libre. Il rejoint quelque part l’essai de découvrir La vérité qui ne sera jamais qu’Une vérité …
    Bon casse-tête bon dimanche …
    Michel

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      1. Autrement dit laisser les autres décider à sa place … réponse bien amenée obligeant tout rédacteur a dévoilé ses intérêts sélectifs…bravo… mais pour aujourd’hui le temps me manque de discourir pendant des heures d’autant qu’à la fin de ce genre d’échange, soit il y a domination langagier et/ou moral, soit il y a abandon par la faute d’argumentations avérées.
        Bonne continuation
        Michel

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  9. ça devient compliqué dés qu’on commence quelque chose, pas quand on ne fait rien…
    c’est étonnant que les questions sans réponse rendent curieux !? ç’en est même amusant !
    .

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  10. A reblogué ceci sur Abalone Onlineet a ajouté:
    Une partie d’Abalone, ou de n’importe quel autre jeu de stratégie combinatoire abstrait opposant deux joueurs, est une succession de coups où chaque joueur doit, à son tour de jeu, considérer ses options et tenter de faire le meilleur choix.

    On dit parfois que la vie ressemble à une partie d’Échecs. On pourrait tout aussi bien dire qu’elle ressemble à une partie d’Abalone.

    Il y a cependant une différence notable : dans le jeu, vous êtes libre d’accepter ou non la partie, et donc de choisir ou non d’avoir à choisir. De plus les règles sont fixées, et ne changeront pas en cours de route, et même si votre adversaire est plus fort que vous, les mêmes règles s’appliquent pour l’un comme pour l’autre.

    Dans la vie c’est différent. Dans l’absolu, en dehors des lois de la physique, les règles n’existent pas, elles sont à instituer. Leur institution doit être consensuelle et faire l’objet d’un débat.

    Ce débat peut tourner au rapport de force dès lors qu’une des deux parties détient le pouvoir (économique, politique, militaire, etc.) de vous imposer les options de SON choix, et s’en arroge le droit.

    Un choix peut-il être libre ? Est-on libre de choisir de faire un choix ou de ne pas faire de choix ? Les choix s’imposent-t-il à nous ou nous les imposent-on ? A-t-on le droit de ne pas choisir ou le devoir de choisir ?

    Je vous invite à y réfléchir avec cet article de Jean-Paul Galibert :

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  11. Choisir, je crois que c’est répondre à un panel plus ou moins large de différentes propositions.
    Il me semble que notre liberté se situerait dans le refus de choisir pour ainsi pouvoir aller dans une direction non mentionnée dans le panel.
    Les concepteurs de panel/choix sont des influenceurs malins.
    Être influencé c’est subir une contrainte.
    Se libérer de toutes contraintes réelles ou dérobées est le travail de toute une vie, l’âge certain nous permet d’entrevoir cette liberté.

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  12. C’est intéressant, à méditer…
    C’est vrai qu’il faut toujours (ou souvent) choisir, ou bien que l’on croit devoir le faire, comme si l’on voulait asseoir ses positions.
    Il y a aussi le fameux : ‘ choisir, c’est renoncer ‘…

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  13. En ne choisissant pas, n’avez vous pas le sentiment de faire de l’immobilisme ?
    De ne pas participer à votre vie ainsi qu’à votre vie en tant que citoyen ? Ce que vous n’avez pas fait il y a quelque temps vous positionnant fortement sur le sujet des gilets jaunes 😉

    Ne pas se positionner est-ce vraiment possible tout au long d’une vie ? c’est utopique de penser ainsi à mon sens. Chaque jour nous nous nous prononçons d’une façon ou d’une autre.

    Expliquez moi alors comment ne jamais faire de choix, je demande le mode d’emploi, à l’avance merci Mr Galibert 🙂

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  14. Étrange phénomène n’est-ce pas ? Un peu comme la démocratie qui se dit démocratique et qui clame que la souveraineté appartient au peuple, alors qu’on est obligé de choisir, obligé de participer. On fait quoi des vagabonds qui voudraient simplement parcourir la terre avec leurs baluchons et qui ne sont aucunement intéressés par le capitalisme ?

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  15. lé libre arbitre existe mais en sommes nous vraiment conscients.?.oui… est-ce que quelques fois ne sommes nous pas heureux de nous tromper? disant le :heureusement que je n’ai pas suivi ma première impression ou ma pensée ?être maître en tout ?Non car nous ne sommes pas infaillible …Bonnes fêtes à vous.

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  16. l’Humilité apprend à Réfléchir… et, Nous Evite le Pire…
    les Souffrances d’Hier Emmènent à Guérir
    et, Fortifient l’Esprit
    qui Doit Faire Un Choix
    Car, si On lui avait Dit
    que l’Autre
    Est Meilleur pour Lui
    aurait-il Compris
    donc Saisi
    le Sens Réel de sa Vie
    comme Tout le Monde
    il aurait ri, fuit,
    renié même ce chemin
    étroit et difficile
    qui Permet à Chacun
    de Découvrir
    à la Fin
    ce dont il a Réellement Besoin
    et, Ensuite
    d’Avouer
    qu’en fait
    Tout est Parfait
    Aujourd’hui…
    @men…

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