La réalité, parfois, tarde. Il y a du relâchement. Des interstices. Malgré les interventions, il y a des intervalles, des intermèdes, des béances en un mot, des lacunes. Pour beaucoup, il suffit de ne pas regarder ces points de détail inachevés.
Qui prête attention aux craquelures ? Qui vérifie que le mur, au plus bas, rejoint bien le plancher ? Les pans de la tapisserie sont-ils bords à bords ? Pourquoi cette insistance générale à si bien fermer les vêtements ? On décèle parfois la crainte diffuse qu’entre les pans de la réalité, un peu de rien ne transparaisse.
Qui vérifie que la route va bien jusqu’au bout ? Et qui voyage jusqu’au point où la terre devient ronde ? On se contente, le plus souvent de déshabiller un corps et de le trouver vivant. Mais comment l’existence de ceci ou de cela, si apparente soit-elle, prouverait-elle tout le reste ? Comment croire au réel en l’état ?
doit ont croire ce que l’on voit ?
ces images sont elle réel :
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Je crois que l’image est toujours vraie, puisque visible
et toujours fausse, puisque tournée,
ou en tout cas choisie,
diffusée
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n’est réel que ce que l’on peut voir !
qu’y a t il entre nous, les masses et le réel ?
peut être la censure !
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la censure, pourtant, ne se voit guère…
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la censure ; l’invisibilité c’est sa force un peu comme une porte vitrée dont ont ne prend conscience lorsque l’on y est confrontée, lorsque on se la prend, par surprise . au début on n’y croit pas puis devant l’évidence de la douleur ressentie on se résout a son existence !
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Mon cher Jean- Paul
La réponse est simple…C’est la mort qui prouve les choses…
Elle est apprivoisée par satellite et sur les écrans plasma des salles de rédaction, masquée d’un loup blême pour ne pas affoler le consommateur, muselée par la machinerie méthodique des médias et des pouvoirs politiques qui refusent de la rencontrer. Le lecteur de 60 millions de consommateurs se souvient-il qu’il est mortel ? La mort pourtant est la mesure universelle. Elle tombe derrière le projecteur noir de la réalité. C’est la mort qui bien inspirée, défie, déchire divise ou déflore la fade éternité de la réalité. Car privée de son projecteur noire, la réalité n’est plus que ce que les médias en font. Une nausée sans fin balisée ça et là de quelques accidents.
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votre texte est beau, mais terrible.
si on vous croit, on pourrait comprendre
qu’on n’aurait plus qu’à mourir pour être réel.
J’ai trop combattu le suicide pour être d’accord.
Mais sans doute dites-vous autre chose, au fond.
Par ailleurs, la mort est indéniable, certes, mais après.
Avant, on peut fort bien la dénier, et l’on s’y emploie
autant aujourd’hui qu’au temps de Pascal
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Question quelle est la place de Dieu dans le réel ?
Moussab al-Souri le stratège en chef d’Al-Qaida, cite Mao avec la même fréquence que le prophète Mahomet. Il ridiculise les djihadistes qui n’ont pas su apprendre des sources occidentales et échouent à penser par eux-mêmes. Il insiste sur le fait que ses arguments ne dérivent pas des doctrines islamiques ni des lois sur ce qui est interdit (haram) ou autorisé (halal) mais de jugements fondés sur les leçons de l’expérience.
« Le grand témoin, ce n’est pas Dieu c’est la réalité » insiste t-il
Question : quel est place d’un Dieu que certain considère réel dans un univers où le virtuel est supérieur au réel et où la nouvelle religion de la Money Power et de la Silicon Valley est le transhumanime et la mort de la mort sans passer par la case Dieu ? (Zarathoustra)
Je vous laisse tirer la confusion
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Dieu est tout à fait réel,
mais il n’existe pas.
On peut s’entendre universellement pour le juger à la fois
réel en tant qu’objet de foi
et irréductible à tout mot, y compris celui d’existence
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Excellente question !
Notre civilisation et la technologie qui va avec nous la pose d’une manière de plus en plus aigüe, avec ce qu’on appelle la réalité virtuelle d’une part, et la transformation du métier de journaliste d’autre part, métier qui auparavant, était de rapporter (plus ou moins objectivement) la réalité, et qui maintenant est devenu d’inventer une réalité, propre à faire de nous des buses en réagissant aux buzz.
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sous tout cela, demeure-t-il une réalité?
ou en gagne-t-on ainsi de nouvelles?
ou faut-il oublier cette idée?
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Peut-être faudrait-il poser la question à mon pote Platon, qui a choisi de s’isoler au fond de sa caverne. Depuis le temps qu’il y est, peut-être a-t-il aujourd’hui une idée sur le fondement du réel.
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… il a sans doute une Idée!
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À bien observer la nature, oui ! On sort, on échappe ainsi au monde factice. Écoutez un enfant qui chantonne en jouant, écouter un oiseau qui chante, une cascade d’eau qui dévale joyeusement de la montagne… Voir le sourire de ceux qu’on aime… Admirer le chat ou le chien qui vous regarde… Serrer la main d’un ami, serrer un être cher contre soi et lui dire :”Quel joie de te revoir !” Faire une promenade en forêt et sentir la chaleur des arbres qui nous regardent, quel réel !! Magnifique et enraciné !!
Le réel est bien réel… Le réel ne l’est plus dans le rêve que le monde factice, superficiel et “monnayable” veut nous imposer. Il faut en sortir pour voir que le réel est vraiment réel.
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sortir du monde pour voir le réel, soit.
mais comment sait-on qu’il est plus réel?
l’impression de réalité suffit-elle?
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Les anciens Kabyles disent :”Si tu veux voir et vivre la réalité, écoute le chant de l’arbre !”
J’avais dit à mon grand père qui me tenait ce discours, “Mais, grand-père, je n’ai jamais entendu un arbre chanter !”
Grand-père :”Tu regardes et tu crois écouter… Ne regarde pas, mais sens les choses et tu verras que ce qui est réel n’est pas toujours visible à l’œil… On le voit seulement avec le coeur. L’arbre a dit à l’homme, quand tu me coupes, tu te fais du mal, mais tu ne le sentiras que lorsque tu t’interrogeras sur la véritable portée de tes actes, c’est-à-dire, sur ce qu’est vraiment le réel.”
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le réel serait un peu notre conscience?
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C’est sans doute ce que voulait m’expliquer mon grand père qui disait :”” L’absence d’une conscience humaine rend l’homme superficiel, bête ou totalement monstrueux.” Ce qui m’avait interpellé dans cette phrase, c’est l’adverbe totalement… J’ai fini par comprendre que grand-père avait fait les deux guerres mondiales… Il pensait donc au totalitarisme qui dénie l’existence du réel.
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qui dénie, ou qui détruit?
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Selon mon père, paysan et poète de son état, c’est toujours face à la mort que nous prenons vraiment conscience de la réalité…
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C’est bien possible,
mais alors la pensée et angoisse…
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J’ai repensé à “L’Introduction au discours sur le peu de réalité” d’André Breton (1927). Surréaliste dans son titre même !
La réalité, c’est une question d’angle et de géométrie dans les spasmes.
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C’est un des plus beaux titres que je connaisse!
je me souviens mal de la suite,
il faut que je le relise,
merci
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J’ai aussi pensé à ce philosophe ou écrivain, dont j’ai perdu le nom, qui disait à peu près ceci :” C’est dans le regard de mon chat que je me rends compte que je suis vivant et bien réel.”
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j’aimerais bien savoir son nom…
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Je vais le rechercher en espérant le retrouver…
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C’est gentil, merci.
Mais sinon,
ce n’est pas grave.
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Le réel peut-il (n’)être (que) contenu dans le possible ?
En est-il une respiration ?
Quel traitement lui fait subir
la conscience ?
[Des réponses possibles à cette question
…
le réel ne serait pas une donnée
mais un être.]
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une sorte d’être évanescent?
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A chacun sa réalité.
A chacun sa vérité.
Notre réalité se construit à travers nos sens. Ce que je vois, ce que j’entends, ce que je touche, ce que je goûte ou que je sens, est ma réalité.
Ce que je vis est vrai, puisque je l’ai inventé.
En réalité, nous ne faisons plus attention à notre réalité, sauf lorsque nous la croisons dans un miroir, ou alors lorsqu’elle nous échappe.
Parfois, on tente de se réfugier dans une réalité parallèle, lorsqu’elle est devenue trop difficile à supporter.
Sommes-nous le maître du jeu, ou cette réalité nous a-t-elle été imposée ? Je ne suis pas impatiente de connaître la réponse à cette question, présumant qu’il me faudra sortir de cette réalité pour cela…
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je ne sais pas
si nous sommes capables
d’être aussi personnels…
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Pour étayer mon raisonnement :
Le 20 JUILLET 2012. Le jeune homme achète un billet pour le film Batman, entre dans le cinéma et s’assied au premier rang. À peu près une demi-heure après le début du film, il quitte le bâtiment par une sortie de secours en laissant la porte ouverte derrière lui.
Il va à sa voiture, enfile des habits de protection et sort ses armes. À minuit et demi, il entre de nouveau dans la salle par la porte restée ouverte. Il porte un masque à gaz, un casque pare-balles, des jambières de protection, un tour de cou et des gants d’intervention.
Des spectateurs voient le tireur masqué, mais ils le prennent pour un des nombreux fans enthousiastes déguisés pour l’occasion. Un homme, qui est là avec sa famille, dira plus tard que l’attaque ressemblait d’abord à un coup de publicité pour l’avant-première du film. Puis il ajoutera que le spectacle est devenu « très réel, très rapidement ». « Après vingt minutes de film, il y a eu comme un moment solennel et quelque chose comme une grenade — j’ai d’abord pensé qu’il s’agissait de feux d’artifice Là, les gens ont commencé à se lever de leurs sièges pour s’en aller. Et alors, à droite de là où j’étais assis, du fond droit de la salle, on a commencé à voir des éclairs du canon du fusil. »
Douze personnes sont tuées, et soixante-dix autres sont blessées. À 0 h 45, le tireur est arrêté à côté de sa voiture. Il n’oppose aucune résistance.
Il a les cheveux rouge orangé, il semble hébété et à peine conscient de son environnement.
Selon un employé de la prison interviewé par le Daily News, aujourd’hui, Holmes demande comment le film se termine. Il ne cesse de répéter à ses gardiens du Colorado qu’il ne comprend pas pourquoi il est enfermé derrière les barreaux.
James Holmes a dit aux policiers qu’il était le Joker, l’ennemi de Batman. Son répondeur téléphonique était aussi inspiré du personnage du Joker. Une fois en prison, il n’arrêtait pas cracher sur les gardiens. Une source interne a dit à propos du tireur, qui était sous surveillance permanente dans une cellule individuelle de confinement : « Il n’a montré aucun remords. Il se croit dans un film. »
Dans ce cas précis, mon cher Jean-Paul, nous sommes bien devant une succession d’allers retours virtuel/réel ou des morts virtuels deviennent réels générés par un personnage virtuel devenu réel.
C’est donc bien la mort qui prouve le réel…
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la mort comme fait est réelle.
l’histoire montre aussi
à quel point des réalités atténuées, fictives, etc.
font partie du réel.
Est-ce parce que le réel ne l’est pas plus?
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Des médias aux partis politiques de toutes tendances, de l’art aux sciences, de la vie quotidienne aux passions et aux désirs humains, partout on retrouve la substitution de la réalité par son image. Et dans ce processus l’image finit par devenir réelle, étant cause d’un comportement réel, et la réalité finit par devenir image. En subordonnant tout à ses propres exigences, le spectacle doit donc falsifier la réalité à tel point que « dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux », comme l’écrit Debord (SdS § 9) en inversant la célèbre affirmation de Hegel.
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L’amusant, c’est qu’un de mes éditeurs
m’a présenté comme un “Debord radicalisé”.
C’est immodeste, et très exagéré, bien sûr.
Pourtant, peut-être qu’il n’y a même plus de faux.
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imaginé, rêvé, fictif : La réalité dépasse la fiction. cela est dit souvent.. Vie réelle, telle qu’elle est, par opposition aux désirs, aux illusions : Regarder la réalité en face. je vois la réalité sans penser que cela vient de mon imagination…
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Le réel serait-il un “bête” agencement de matière perçu, presque toujours, de manière biaisée par l’être vivant que nous sommes? Je ne le sais …
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pourquoi la matière serait-elle bête?
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Mon analyse nécronomique sur l’hypercapitalisme, les chronophages et le réel
Dans les milliers de milliards qui constituent les transactions financières, moins d’1% provient des transactions de marchandises. Autrement dit, l’économie réelle est devenue un tout petit accessoire de l’industrie financière.
Comment est-ce possible ? La réponse est d’une simplicité biblique : en ramenant de la valeur futur sur le présent en anticipant des valeurs futures basées sur du travail non consommé. Preuve si il en est que le virtuel est devenu définitivement supérieur au réel et qu’il en sera ainsi jusqu’au Grand Effondrement.
Le capitalisme tel que nous le connaissons est donc sous perfusion car il n’est plus porté par des gains dans aucun secteur de l’économie privé.
Tout comme au rugby, les Etats ont envoyés le ballon explosif aux banquiers centraux. Ballon qui contient les dettes souveraines et les crédits pourris. Non content de cela les banquiers centraux proposent même aux banques des taux négatifs pour maintenir à flot la création de capital fictif,
Elles acceptent des titres de propriété qui ne trouvent plus preneur sur le marché comme garantie pour accorder des crédits, Par conséquent, il n’y a désormais plus d’autre possibilités pour éviter le Grand Effondrement que de mettre en place des Eurobonds ou que les Etats s’affranchissent totalement de la règle des 3% pour financer des grands travaux aue l’on baptisera Grand Travaux écologiques pour faire tendance. il n’est plus impensable que tout cela soit accompagné d’un dividende monétaire versé chaque mois sur le compté des citoyens de la zone euro. Ce qui constituera l’ultime mesure avant la chute finale puisqu’après, il n’y aura plus la possibilité de revenir en arrière. Un faux cadeau pour réconcilier les gens avec l’Europe et éviter que les peuples s’adonne à la tentation dite populiste.
Débranchez-nous que l’on revienne dans le réel !
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Je préfère très souvent ne pas regarder, cela m’est plus confortable… ou bien je masque la fissure sur le mur en mettant dessus une bande de papier représentant des feuilles d’arbres (en vrai et en image aussi)…
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Je vous bien qu’il y a un obstacle, quelque chose qui ralentit ou qui accélère le sens de l’orientation. Ce qui laisse le temps de se casser.
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cassons-nous,
voila le mot d’ordre?
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Qui a créé cette réalité, qui lui a donnée vie ?
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la question contient la réponse;
faut-il la poser?
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Mon cher Jean-Paul, vous le Debord radicalisé (pléonasme mais quel beau compliment !!! ) Comment peut on appréhender le réel dans un contexte où comme le disait John Maynard Keynes le plus grand économiste de tous les temps dans la théorie générale ” les gens ne se rendent pas compte mais leurs vies ne sont le fruit que d’idées d’économistes défunts.”
Sommes nous dans la matrice ? Pouvons nous à l’ère des taux négatifs percevoir encore la réalité ? Où sommes nous contraints de vivre dans une fausse réalité aménagée ???
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Je crois que le faux fait partie de notre vrai monde
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La définition même du réel est : ce dont il est possible de donner une reproduction équivalente. Elle est contemporaine de la science, qui postule qu’un processus peut être exactement reproduit dans des conditions données, et de la rationalité industrielle, qui postule un système universel. Au terme de ce processus de reproductibilité, le réel est non seulement ce qui peut être reproduit, mais ce qui est toujours déjà reproduit.
Exemple la question le réel est-il réel ?”
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entrer votre Vecteur 6 !! et le trein siffleras troi3 fois !!!! Ahahah … bohn hané jp !
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philoso-fy et exist- anse
nanje
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