Avez-vous parfois quelque émotion à l’état brut ?

Avez-vous parfois quelque émotion

à l’état brut ?

 

 

 

Un émoi qui n’aurait

pas de nom parce qu’il n’aurait

pas pris le temps de prendre la forme

de la colère, de l’espoir, ou de la nostalgie ?

 

Avez-vous,

parfois souvent,

l’émotion sans savoir,

ni par quoi ni pourquoi,

ni le nom ni le comment ?

 

Les émotions seraient-elles  des facettes,

très diversement tournées ,

vécues et dénommées,

attisées et baptisées,

de quelque émoi,

originaire et

unique ?

 

Y a-t-il

une émotion de fond,

dont les mille visages seraient toutes les autres ?

 

Au fond,

toutes nos émotions sont-elles la même,

au fond ?

21 thoughts on “Avez-vous parfois quelque émotion à l’état brut ?

    1. Accepteriez-vous de me donner un exemple?
      J’aimerais tellement comprendre comment cela peut-être
      “complètement inattendu”, selon votre mot si juste,
      que tout détail sur la manière de le vivre
      pourrait m’aider beaucoup.
      En tout cas,
      dès à présent,
      grand merci!

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  1. Une émotion sans cause identifiable, inédite, originale, imprévue ne serait pas forcément indicible : il en est ainsi du premier baiser, du premier coucher de soleil, des premières larmes.

    L’émotion est donc dans son mouvement même : il ne s’agit plus ensuite que d’une affaire de mémoire (ou d’aide de celle-ci avec photos, films, etc.).

    La description de l’émotion unique – le “coup de foudre”, par exemple – devrait être aussi rapide que l’éclair, son image parallèle. Mais la vivre plutôt que d’essayer de la raconter est sans doute respecter l’émotion pure sans y toucher le moins du monde.

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    1. Toute la difficulté est sans doute de préciser ce “moment” de l’eucharistie…
      Peut-être est-il un instant que nous vivons dans le temps?
      Ceci étant, et sans vouloir en rien vous choquer,
      au moment de lire votre “Oui!!!” si enthousiaste,
      avec ses trois points d’exclamation,
      je m’attendais à quelque situation
      de plaisir plus physique.

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  2. Selon les très suggestives recherches de Doc Childre & Howard Martin, “les émotions sont des amplificateurs de nos pensées, de nos perceptions et de nos attitudes…” (cf L’intelligence intuitive du coeur. La solution HeartMath, Ariane, 2005).
    La perspective très neuve de l’articulation intime de nos 3 cerveaux (ventre, tête et coeur) nous laisserait déjà présupposer, selon moi, qu’une émotion “inattendue” a déjà en quelque sorte “investi” ou au moins “touché”, d’une manière ou d’une autre tel ou tel de nos cerveaux sans que nous en ayons pris clairement connaissance ou conscience… Or l’on sait combien les cerveaux du ventre et du coeur sont plus “rapides” que celui de la tête!
    Doc Childre écrit ainsi “Le plexus solaire contient des neurones et neurotransmetteurs d’une importance extrême. Comme le coeur, il a son propre petit cerveau. Les émotions fortes affectent ce dernier, ce qui explique pourquoi nous ressentons de la nervosité, sous forme de noeud à l’estomac, lorsque nous sommes anxieux ou fâchés”.

    Ma petite idée personnelle à propos de cette question irait ainsi dans le sens suivant: il est possible que l’écoute plus fine, mieux apprivoisée, de nos principaux cerveaux pourrait quelque peu nous permettre de reconnaître plus précisément et plus rapidement certains états émotionnels qui peuvent parfois paraître de prime abord nous sur-prendre au sens premier du terme…?

    Etienne BOCQUET

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  3. Chaque émotion est différente, plus ou moins intense, plus ou moins agréable, mais toutes ont pour corolaire, la surprise.
    Se laisser surprendre par ses émotions est notre force et notre faiblesse à la fois. Ce qui fait le sel de notre vie. Le fait de laisser vibrer nos émotions comme on écoute vibrer la corde d’un violon dans le silence, comme on laisse la voix de certains chanteurs entrer dans nos veines, comme les mots de certains poèmes raisonnent au fond de notre âme….
    Nous ne sommes qu’émotions.
    Un jour sans émotion vaudrait-il la peine de l’avoir vécu ?
    Encore faut-il accepter de laisser nos émotions nous surprendre.

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    1. Mais qu’elle est donc cette surprise que l’on peut empêcher?
      Un rôle, un semblant?
      ou au contraire l’abandon,
      la cessation soudaine de tout rôle,
      de tout rempart dérisoirement dressé face au fleuve?

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  4. Empêcher ses émotions d’émerger, c’est se murer dans une posture, se tromper soi-même, choisir de se cacher derrière le rôle que l’orgueil ou le snobisme nous impose.
    Abandonner les postures, c’est accepter la force de ses émotions, laisser le fleuve nous emporter, permettre à la surprise de faire battre notre cœur plus fort !

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