Le principe de collexion (un=multiple, 1)

On sait depuis Feynman que lorsqu’un objet très petit se déplace, il ne prend pas le chemin le plus simple, mais simultanément tous les chemins possibles. Avec cette conséquence qu’à un moment donné du trajet, il est à la fois en des endroits différents. Un objet, c’est donc un nuage d’entités connectées et plus ou moins possibles. Il est à tous les endroits où il peut être. Il est tout ce qu’il peut être. Il est pluralement, et partout assez peu. Il n’y a rien de cet objet entre ces endroits, et pourtant ce qui lui arrive à un endroit lui arrive aussi aux autres endroits. Un objet est donc plusieurs objets, comme un nuage, une collection qui serait en même temps une connexion. Tout objet est une collexion.

10 thoughts on “Le principe de collexion (un=multiple, 1)

  1. Où quand la science redevient littéraire, métaphysique, nous laisse songeur quant à la nébulosité du monde. Je crois que Plotin aurait aimé la pluralité de cette occurrence. Merci. M.

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  2. J’aime bien cette extension du modèle de présence de l’électron. Non pas un lieu occupé et le reste qui ne l’est pas, mais une densité variable dans tout l’espace.
    C’est le langage qui nous fait établir ces cloisons que nous finissons penser réelle, entre les étants (langage qui forme ces concepts qui magnétisent notre pensée et réduisent sa “surface”)

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