La ville est elle la vie, ou le vide?

Ici

partout

Juste entre

le vide et la vie,

il y a la ville.

C’est une algue tentaculaire

qui annulle tout paysage

afin de s’étendre le long

de chacun de ses liens

avec toutes les autres

des flux circulent

le long de chaque lien

tout alourdis des choses

venues du monde entier

ce sont elles qui pierre à pierre

font, tissent, lissent nourrissent

toute la ville jusqu’au moindre

mouvement vital de son vide.

pourquoi la ville multiplie-t-elle

les vitres, les baies et les vitrines?

parce que la ville est la vie du vide

voyez

les tours

Le vertige

l’immobile

La verticale

du verre est

leur seule loi:

Pourquoi donc

toutes ces tours

Si hautes en leur

souverain mépris?

Toute ville a sa vie

dans le vide et l’idée

si vive dans sa vacuité

Lorsque

la vacuité est devenue vitale

la vie est devenue la ville

12 thoughts on “La ville est elle la vie, ou le vide?

  1. Mon vieux grand-père disait du haut de sa sagesse kabyle : “La vie est comme un vase précieux ; avant qu’il ne se brise, il faut l’avoir bien rempli de bonnes choses qui vont se déverser sur ceux qu’on aime au moment où, nous inconscient emportés par la mort, et eux, pleurant sur notre disparition, voient se déverser toutes les petites bonnes choses que nous avions faites de notre vivant… Et dont ils peuvent en profiter ou à tout le moins en être un fier… En tout cas, pas honteux de nos faits ici bas…”

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  2. N’avez vous à ce point aucune réflexion plus originale sur la ville pour être capable d’écrire ce texte autant abscont et déiivrant autant de nombreuses banalités ?

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  3. “j’ai des souvenirs de ville comme on a des souvenirs d’amour” (Valéry Larbaud dans les poésies de A.O. Barnabooth).

    Et c’est vrai. Et c’est vrai aussi qu’il y a des choses épouvantables dans les villes – plus encore que leur architecture, l’automobile, qui a tout détruit…

    Un des plus beaux poèmes que je connaisse est “Le citadin” d’Odilon-Jean Périer (1924), un hymne à Bruxelles, mais, évidemment, en 1924, cela n’était pas comme maintenant, c’est le moins qu’on puisse dire ! Ce n’est pas pour rien qu’on parle de bruxellisation !

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  4. En son temps, j’ai fait un an d’urbanisme pour mieux comprendre la ville et ne pas dire trop de sottises quand je guidais des personnes dans Bruxelles. la construction en hauteur a répondu à un besoin de densification de l’habitat (enfin, au départ) vu l’afflux de population en ville. Et puis, c’est parallèle à la découverte de nouveaux matériaux, le béton… Et puis à de nouvelles lois (sur la copropriété). Mais bien sûr, là, je n’aborde pas la question des tours de bureaux, ni des méga giga tours en Amérique ou en Asie ou ailleurs…

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