Avez-vous un désir d’éternité?

Au fond pourquoi me soucierais-je du temps qui passe ? C’est son problème exclusif. Etre sans être, concilier en un point improbable tout l’avenir et le passé. Que le temps se débrouille pour surmonter ses paradoxes. Ils ne m’importent plus. Le bord du fleuve est une libération du temps. C’est une visite en étranger rendue au temps qui passe. Qu’il est doux de voir du rivage ce dont on ne dépend plus. Le tyran coule encore, et ne m’emporte plus. Si le fleuve est le temps, le bord est éternel.

20 thoughts on “Avez-vous un désir d’éternité?

  1. Propre comment dit Du Bellay, le fleuve est éternel dans les ruines de les Antiquité du Rome, mais il y a plus de choses immortels.. Le temps peut être vaincu par le voyage, par l’art, par la poésie, par la beauté (l’amour).. que portent à l’immortalité..

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  2. Désir d’éternité…peut-être bien…ou alors ce n’est ppour les une que la délivrance de leurs coprs et de leur regrets, de leurs remords ou encore de tout ou de rien.

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  3. 🙂
    Nullement !
    Rien que de l’imaginer j’en ai le vertige…Savoir qu’il n’y aura pas de fin, ah non. Je trouve rassurant de savoir que j’ai un temps impartie ici-bas, à moi de mettre tout en oeuvre pour l’utiliser au mieux.
    Et puis, ne naissons nous pas pour mourir ? !
    Et vous Mr Galibert ?

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  4. Une belle réflexion transcendante dont la poésie me transporte. Merci.

    Un désir d’éternité ? S’il est question de Mon éternité, cela dépend s’il s’agit de jours “avec” ou de jours “sans”. S’il s’agit de l’Eternité, oui, avec toutefois la garantie que je ne serai pas du voyage. Ceci dit, en quoi cela pourrait-il me concerner ?

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    1. Il n’y a pas d’ennui dans l’éternité car elle est mouvement même de la force d’Amour, une puissance infinie, mais les mots sont impuissants à l’exprimer. L’expérience mystique est peut-être offerte à tous à condition d’y consentir

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  5. CoÏncidence ? Je suis en train de préparer un post sur l’infini et l’éternel. IL va falloir que je cite votre texte je crois. Je ne prétends pas être un philosophe mais j’essaie de penser ?

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  6. Je suis juste de passage, un frémissement de l’air, un accident du réel, une égratignure du présent.
    Que je danse, que je pleure n’a guère d’importance puisque je suis vouée au néant.
    Je vais disparaître au détour du chemin, m’effacer du paysage. Je tomberai bientôt dans l’oubli le plus total aussi sûrement que si je n’étais jamais venue.
    Je pourrais ne pas être là. Je suis une intruse juste bonne à animer le paysage, à agacer la perspective. Ma présence n’altère pas la couleur des nuages, ne change rien au paysage.
    Mes joies, mes peines et mes sourires n’y changeront rien. Je suis juste assez grande pour passer avant de m’évanouir.
    Alors tant qu’à faire, je traverse le paysage, espiègle et tendre, riant de mon insignifiance en regardant l’horizon.
    Je ne veux rien, rien d’autre que le droit d’admirer des paysages en passant. Regarder des paysages, laisser d’autres passants chatouiller ma perspective et voir scintiller leurs sourires avant de partir.

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  7. Je partage tout quasiment… Je ne vois même plus le temps comme un tyran, seul notre “moi” nous tyrannise, me semble-t-il. Mais j’aime l’idée poétique de ce “tyran [qui] coule encore et ne m’emporte plus”. Ce démon en moi, mon tyran… qui ne m’emporterait plus. Séduisant…

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  8. Le bord est éternel : le bord est mon âme.
    Le fleuve où navigue mon bateau, est le temps qui passe.
    Peu m’importe le temps qui passe, puisque je suis sur le bord, mon âme est immortelle.
    Du bord, je regarde mon bateau qui tangue, tourne et virevolte dans les vagues du temps… Il se bat et se débat jusqu’au jour où, devenu une épave démantelée et fatiguée, il coulera… Moi je resterais sur le bord.
    Mon âme est éternelle.

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