algue

Ceci est un jeu, un atelier, une expérience.

Chaque joueur dépose ci-dessous un texte bref et libre, sur le sujet de son choix.

Quels textes susciteront-ils des réponses, des reprises ?

Quels textes grandiront-ils comme des algues ?

30 thoughts on “algue

  1. En réaction à l’exigence d’existence

    « Il faudra donc exister »

    L’existence semble être un combat, un devoir d’insurrection. Exister, ce serait prendre la décision de faire barrage, d’aller contre tout ce qui est établi. Mais les efforts constants de l’inexistant, qui doit chercher à s’effacer, à se camoufler en tous lieux et en toutes situations ne font ils pas de l’inexistence un combat incessant, plus encore que l’existence ? Car il ne suffit pas de ne pas se manifester pour passer inaperçu. Se faire oublier suppose de savoir doser très précisément sa présence et son absence : il s’agit de montrer qu’on est là, mais juste assez pour que personne n’y pense. Il faut en même temps adapter ce calcul à toutes formes de situations, car il est très différent d’inexister lorsqu’on est assis dans un wagon de métro et quand on prend la parole en public.
    On a peut être tort de considérer l’inexistant comme celui qui refuse de se dresser contre les ordres par désir de confort et de conformisme, ou comme le craintif qui, n’osant rien faire, choisit la fameuse ” voie de la facilité ». Inexister demande peut être bien plus de courage et d’endurance qu’on veut bien le dire.

    L’existant, lui, est tout puissant : il sait, au fond, que les efforts du monde pour le faire rentrer dans les rangs, aussi violents soient ils, ne sont pas bien dangereux. Décidant de s’accorder à lui même la légitimité que tous lui refusent, qu’a t-il à faire des menaces ? Les entend t il seulement ? Et les sanctions ? Lui font elles mal ? L’existence n’est peut être pas la décision d’aller contre les directives, mais plutôt la solution qui permet de se dégager de leur joug. L’existant ne combat pas, il retire au pouvoir sa légitimité toute entière et se l’approprie. Il n’y a plus de pouvoir quand il y a de l’existence.
    Est-ce vraiment si compliqué d’exister ? Qu’est-ce au juste, devenir existant quand on inexiste, si ce n’est arrêter de combattre ? L’inexistant est un existant qui s’ignore. Le rôle de l’existant n’est peut être pas de libérer l’inexistant, de se dévouer pour lui, mais plutôt de lui donner l’idée d’exister, de lui montrer qu’il est non seulement plus souhaitable mais aussi plus simple et plus confortable d’aller contre tout ce qui est établi. Tout le monde désire l’existence. On pourrait peut être dire ” il suffit d’exister”

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  2. Ne pas agir, c’est réussir, mais perdre par l’action, est-ce exister?

    Ce titre sonne comme un devoir de philosophie dans une faculté branchée pour étudiants en mal de positionnement existentialiste. Que nenni, c’est tout juste une question d’actualité qui ressurgit à l’occasion, semant troubles et questionnements dans les esprits managériaux. Cette question peut également s’appliquer à la politique, et en ces moments de précampagne électorale, il serait également utile que nos chers candidats se la posent.
    En fait tout est venu du fait que je cherchais la différence entre efficience et efficacité.
    C’est là que le casse tête a commencé avec de nombreuses interprétations, toutes tournant autour de la philosophie, et pourtant cela paraît simple.
    Est efficace ce qui permet d’atteindre le résultat fixé………quelque soient les moyens.
    Est efficient celui qui atteint ces mêmes résultats ………. avec les moyens appropriés.
    En d’autres termes l’efficacité est une mesure de résultat, alors que l’efficience mesure les moyens engagés pour arriver au résultat. Ecrasé une araignée avec un bulldozer est efficace alors que l’emploi d’un tue-mouche seul révèle votre efficience.

    Etonnant non.

    En recherchant plus en avant on trouve « un Traité de l’efficacité » de Mr Julien qui a fait couler beaucoup d’encre parmi les chercheurs. Car il faut être chercheur pour prendre le temps de savoir ce qui est efficace et ce qui est efficient. Dans cette recherche on se demande qui a été efficace. Et vu le nombre de publications sur le sujet on se demande qui est efficient ? Comme disait un ami, quand « des chercheurs qui cherchent, on en trouve, mais des chercheurs qui trouvent, on en cherche…. »

    Il est quand même mal aisé pour le signataire de ce billet de se moquer des chercheurs alors qu’il prend le temps d’écrire des rubriques dont le sens n’a de sens que si l’on en cherche le sens qu’il veut ou voudrait lui donner, et bien sûr, inversement.

    Bref mes lectures me menèrent vers un article comparant l’efficience et l’efficacité avec comme exemple l’Occident et la Chine. Vous l’aurez compris l’auteur décrit l’Occident comme efficace, alors que la chine est efficiente. C’est là qu’intervient l’action (agir) pour l’Occident et le non-agir, signifiant efficience pour la Chine. Et là, bougre de cancres que vous êtes, ne confondez pas le non-agir avec ne rien faire, car je vois d’ici bon nombre de mes camarades adoptant cette philosophie du non-agir pour expliquer la paresse envahissante qui les caractérise. « Ne rien faire, mais faire que rien ne soit pas fait » est la clef de l’efficience. Inutile de tirer sur une jeune pousse pour la faire grandir (action et moyens), mais permettre à cette jeune pousse de grandir dans les meilleures conditions possibles (non-agir directement) c’est être sur de la porter à maturité. Efficience est synonyme de processus naturel, efficacité est synonyme d’action forcée.

    Le mot efficience insiste sur le fait d’indépendance, alors que le terme efficacité lui ne met l’accent que sur le résultat et dès lors qu’on agit, on modifie (risque de modifier) une situation qui évoluait naturellement.

    Faire naturellement et selon un processus défini sans forcer les étapes permet d’obtenir le résultat souhaité et pérenne dans le temps. Patience contre impatience. Ne donnez pas à manger à celui qui a faim, mais apprenez lui à pécher comme disait mon ami….. Lao Tseu qui ajoutait aussi qui ne pête ni ne rote est voué à l’explosion. Je vous le disais, laisser faire la nature…….

    Etonnant non.

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  3. “-Il fait beau n’est-ce pas ?
    Il était là. Le rayon masculin de mon enfance. Je pouvais à présent discerner la chaleur de ses expressions. Je n’avais plus honte, ni de colère d’ailleurs contre ces clichés que je gardais en secret dans une boite au fond de mon placard.
    Je sentais bien l’empreinte de marbre d’une certaine rancœur envers l’origine de mon premier souffle, l’initiateur du second. Celui-là même que je vivais à présent.
    Je n’avais plus la force d’être en colère, triste. Rancunière.
    Ce n’était plus le père des actes manqués qui se tenait devant moi, mais celui du renouveau.
    Qu’avait-il fait de moi ? Comment avait-il chassé tant d’idées noires, tant de tristesse passionnément acharnée ?
    Je sentais bien l’ombre de ce feu mal être derrière ces éclairs lumineux. Bien sur que je sentais les cicatrices, les bleus, de l’autodestruction que je m’étais infligée pendant des mois.
    Je me souvins de cet homme que j’avais rencontré un jour dans un train dont la destination m’échappe. Un peu étrange d’ailleurs. Il m’avait dit que la lecture du nouveau testament avait changé sa vie, sa façon d’agir envers lui-même et bien sûr envers les autres.
    Car agir, même dans le vent, même à contre-courant c’est à agir pour soi et pour autrui. Contre soir et contre autrui. Le sens, n’est qu’une succession de jugements conscients ou inconscients. Je me souviens qu’à cette époque, les événements avaient une importance que minimale dans mon esprit carpe diem de trublion. J’agissais sans me préoccuper de qui que ce soit, surtout pas de moi-même.
    Usant que d’agir pour mal faire. Avec ou sans préméditation.
    Cet homme m’avait expliqué que nous vivions tous avec les mêmes dilemmes, les mêmes choix scindées de composantes dont les couleurs s’étalaient à l’infini. Il m’avait assuré que tout homme était bon. Et que cette bonté même était ce qui poussait l’homme à mal agir. La bonté était en chacun de nous et le mal était partout. Les dilemmes, nos choix de Sophie récurrents, leurs conséquences étaient un David contre Goliath de tout instant.
    Un ange sur l’épaule droite, un diable dans l’autre sur la gauche.
    Un œil de Moscou dans le dos, pour chacun de nous.
    Je me souviens qu’en sortant du train, j’avais rencontré un autre homme qui m’avait glissé dans les mains un mini kit spécial religion. « Etre un bon chrétien » n’était évidemment pas écrit en lettres d’or.
    Tout bon publicitaire sait que les propagandes douces sont celles qui font le plus de bruit. Elles résonnent à chacun de nos pas sourds dans les supermarchés.
    La meilleure pub, restera certainement toujours celle que l’on a fait naître dans votre tête.
    La meilleure façon de croire, c’est de penser que nous sommes à l’origine de tout. ”

    Extrait de “Bonjour inconnu”

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  4. J’aime beaucoup cette idée de texte qui grandit comme les algues.
    L’algue est aux origines, je pense aux algues bleues (une fascination),
    apparues il y a environ 3, 8 milliards d’années, ayant contribué à l’expansion des formes de vie sur terre, (un vertige !) ; quand on songe qu’il n’y avait rien ou presque rien avant, quand on pense à tout ce qu’il y a eu après ; jusqu’au tangage (jusqu’aux produits de beauté aux algues ) : éloge du rien… noeud d’algues ( ?) …
    Bouclera t-on la boucle ? 🙂

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  5. Formation de l’écrivain

    Peu importe qui précède, du désir de lire ou du désir d’écrire, ils conviennent à des tempéraments chez lesquels on va encourager la pratique littéraire pour canaliser un métabolisme, ni plus ni moins que par l’escrime ou le judo. S’ouvre, pour le petit artiste du langage, plus que par la barbouille ou le malaxage de glaise, un monde total, pourvu de toutes les dimensions du sensible mais en encore beaucoup mieux, des massifs crénelés aux verts et bleus d’enluminure, des édifices provisoires, un territoire aux contours levés par la marche et cette marche est encore les motifs du tapis découverts sous les doigts, et parcourus de là comme une jungle, avec des tigres et des indigènes, qui deviendront autochtones, puis sauvages, puis natifs, et redeviendront indigènes, mais cette fois d’une autre contrée, avant que cette contrée même devienne de mauvais goût. Le petit lecteur n’est pas loin d’être un enfant parfait pour qui tient au calme et réprime ce caprice d’exister, tout lui est bon à convertir dans ses premiers récits, le donné, le pas donné qu’il réinvente, et jusqu’au carrément refusé parce qu’assez rapidement s’établit l’équilibre d’une absence de demande réverbérant par avance un néant de réponse – le bonheur des lectures a tout du soin silencieusement dispensé et d’une preuve à chaque instant donnée qu’on peut être payé de mots, et s’en trouver content.
    La vie continue ailleurs, et par une savante division d’avec soi, l’auteur frappe lui-même sa monnaie et sa propre récompense naît parfaite, une petite fortune convertible en gratifications scolaires, « images », prix et tableaux d’honneur, qui ne coûtent rien et ne valent pour personne. Chacun est indulgent à l’illusion de l’autre : pour qui a compris que toute vie humaine s’enserre dans l’univers des signes, les biens terrestres gratifient l’enfant laissé intact sous son vêtement d’adulte ; pour qui ne s’en laisse pas conter, la compensation toute verbale de la littérature gratifie le plus couillon de tous les enfants, saisi intact sous son costume d’auteur. Chacun toise son autre, de part et d’autre d’une vacuité commune : le goinfre bâfrant du signe en se gavant de sucre, l’esthète nourri aux lettres et privé de pain. On ne quitte pas le terrain du tempérament, des circuits nerveux de la punition et de la récompense distribuant équitablement le terrestre et le supra-sensible, séparés l’un de l’autre par une barrière électrifiée.
    Vient avec l’âge le mot d’intertextualité : pendant que des vivants sort une littérature de troisième zone à usage de sens commun, l’auteur se faisant, à force d’enfourner du verbe, revendique une pratique raisonnée de la réminiscence, et se flatte comme lecteur en flattant son lecteur d’appartenir à la communauté critique, tissant d’une œuvre l’autre la fiction d’une fabrique de la littérature. De l’écrivain sort une matière de seconde main tenant lieu de zone à risque à usage de barrière électrifiée. J’ai aimé les aristocrates du style exact, les pudiques de style français, les énergumènes de toute nationalité, les primitifs grecs, les obscènes naïfs, les de genre épique ou de goût japonais, les passeurs et les assis, et pas un sur tout l’alphabet pour déroger à la règle qu’on renonce la vie pour l’œuvre, pas un pour avoir soupçonné qu’il aura, depuis le début, ravalé la vie qui n’aura pas eu lieu d’être, et puis mangé la peine, et puis mâché du mot à la place de la peine qui n’aura jamais existé. Qu’il n’y avait pas de barrière électrifiée, et que la littérature, qui suspend le geste esquissé, reste le leurre d’un leurre, tant qu’il subsiste ne serait-ce qu’un souffle pour séparer chacun de ce qu’il sait.

    (Marie-Anne Lalonde )

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  6. Je m’arrête sur le terme de “doctrine” qui sonne, résonne et ronronne en une “limite”, un seuil ; un système à bornes d’idées sans bornes, aussi bonnes soient-elles. Contrairement aux idées, elles qui fusent, heureuses, dans les champs libres, ou aux convictions qui stagnent, signent, saignent, sont ou daignent être personnelles, la doctrine, elle, ferme l’individu autant qu’elle le pousse dans l’extrême, c’est à dire l’ouvre sans limite. Elle tangue entre l’idée et la conviction, dont elle en puise l’essence, le ciment pour se fonder puis se bâtir. En un sens, la doctrine dessine un individu refermé dans un dessein aussi ouvert qu’infini. C’est dans ce paradoxe, sinon cet oxymore factuel, que réside le danger des doctrines, si vous permettez qu’une doctrine soit dangereuse. A force, à souhait, à fouet ou à sorts, la doctrine claquemure l’individu, lui propose des frontières, que le sujet pose puis s’impose à lui-même (il se les accapare). Prenez l’image de ce champs où fusent et phasent les idées avant d’être façonnées, transformées, partagées, attrapées, accomplies mais jamais totalement finie puisqu’elles subsistent, abouties ou dérivées. Et bien dans ce champs la doctrine propose, pose puis imposent d’improbables murs (au nombre de quatre, pour faire simple), certes envisagés par l’individu, mais non calculés, ou du moins non vécus. Au milieu du champs, dans “ses” murs, le sujet est fermé, mais non pas bloqué. Tant qu’on peut bouger, il y a en effet beaucoup a faire dans une pièce, aussi vide soit-elle. Mais la doctrine n’englobe pas le plafond, là est toute sa caractéristique. Elle ne pose ni plafond, ni limite au dessus de l’individu où celui-ci peut s’élever spirituellement, pour rependre la célèbre image du mage (le mage endoctriné, voyez donc!). Il n’y a donc pas de borne conceptuelle, voire morale. La doctrine présente au sujet des limites physiques (les murs) mais nulle fin platonique au dessus de son crâne. Elle y laisse ainsi entrevoir l’extrême, si tant est qu’il en soit tenté. Laissons de côté l’effet sur l’individu, car la doctrine contrairement à l’homme n’existe pas avant de se définir : elle naît dès lors qu’on la définit. Elle est progéniture de la condition extérieure, de “sa” condition extérieure pour ainsi dire. Plus même, elle s’attaque à sa lignée, c’est à dire la pluralité, l’ensemble d’individus. Elle les cloisonne. En fermant le sujet sur lui-même, sur sa subjectivité (sur son “au-dessus” si vous préférez), la doctrine le sépare de ses contemporains, de ses congénères. De sa genèse à ses temps intermédiaires, l’effet de la doctrine perdure. Celle-ci n’est pas médiatrice, c’est tout le contraire : elle scinde, disjoint, dissocie, isole, fragmente, démantibule et manipule des idées et des hommes qui voguent, vaguent et vaquent, évoquant les libres horizons dont ils pourraient s’harmoniser.

    Désormais son arme honnie, la doctrine est à prendre avec prudence et pudeur, répugnance à toute heure. Car la doctrine est bien un fait actuel, si c’est un fait, si c’est [d’] un homme.

    Reprenez les murs, ont ils – selon vous – des fenêtres ? Peuvent-ils avoir une porte ?

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  7. Je ressens un très beau silence dans ce lieu que je viens de découvrir. Il est en toile de fond, permanent, saisissant et insaisissable. Il est toi, il est moi, il est nous en fait.

    Peut-être que dans cette toile bruyante d’internet et du monde faut-il faire grandir le silence ? Comment faire grandir le silence quand on pense ?

    Ramener ses pensées à son propre silence, les laisser s’échouer sur la grève sans s’y accrocher. Les laisser mourir paisiblement. C’est vraiment tout un art de vivre et une puissante forme d’expression qui libère de ces constructions figées qui forgent notre monde et l’organise en croyances à l’infini. Les croyances nous enferment souvent dans des murs et nous poussent à faire du bruit. Le silence fait apparaitre et dissoudre les formes. S’ancrer dans le vide du silence permet de jouer avec les formes et de faire grandir notre capacité d’accepter l’autre donc notre tolérance.

    Je viendrai m’abreuver ici de temps en temps en silence. C’est beau. Merci

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  8. C’est beau ici, sensible, fort, délicat pourtant. Pas de plume ces jours-ci, pas de temps , affreux à dire, pour même lire ce déroulé là-haut§Envie d’y revenir, j’aime ces questions sans réponse et réciproquement. Clin d’oeil involontaire dans mon site avec une page visuelle sur les algues que je viens de ficeler pour des raisons bien moins philosophiques (rubrique actualités). Je reviens vous lire, je reviens vous découvrir, blogueurs littéraires infinis qui faites avec l’écrit des marées hautes ! Quand alors le temps de lire encore ? a bientôt !

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  9. Cette algue-là ressemble à une patte de poulet (de corbeau ?) – peinte par Matisse… Pour l’instant rien d’autre ne me vient à l’esprit ! (Votre blog est intéressant, curieux, original – merci de me l’avoir fait découvrir !)

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    1. Cet instant là qu’on partage ensemble, moi j’écris, toi tu lis. Peut importe qu’il soit en live ou en différé. Cet instant-là on le partage ensemble complètement I Shin Den Shin (de mon esprit à ton esprit). A qui appartient-il cet instant magique que peut faire boule de neige. C’est bien l’idée de “Algue”, non ? Moi je pense que pour que ça fonctionne il faut que le message soit court pour que le plus grand nombre s’y retrouve. Inutile de bavasser, de bavocher, de paraître. Je me retrouve tout à fait dans ton texte sur le ridicule( c’ est la seule arme que s’autorise la ludique, la seule arme vraiment critique. En effet, celui qui cherche à éviter le ridicule admet les valeurs de ceux qui le jugent, les règles du jeu en vigueur, tandis que le ludicien, en choisissant de sembler ridicule, rend tout à coup possible de penser l’inverse : que ce soient les règles du jeu et les valeurs des juges qui soient ridicules.)
      A qui donc appartient cet instant magique entre toi et moi ?

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        1. Il est communication entre nos cerveaux. Il a un début et il peut se terminer à l’instant où l’un de nous deux décide d’en finir.Mais il n’est pas qu’à nous puisqu’une foule immense peut le partager, le reproduire, l’amplifier ou l’ignorer. Il appartient au Monde des hommes qui lui aussi a un début ou une fin. http://wp.me/p2Gz39-fA

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  10. Thank you for visiting and following my blog. I wish I understood French, so that I could read your blog! C’est la vie. Since you’re French, I feel like I need to explain my name. I’m really not egotistical enough to call myself God (Dieu). My name means something completely different in Vietnamese. You have no idea how many times I have to explain that!

    Regards, Dieu 🙂

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  11. Ce que j’ai vu de plus beau ne parlait pas ; ce que j’ai entendu de plus mélodieux était sans parole ; mes plus beaux moments de vie étaient silence ; j’ai appris bien plus dans les ” choses ” qui ne manifestent aucune volonté de m’apprendre quoi que ce soit. Toutes ces raisons font que je ne veux rien ajouter ici et je me permets simplement de contempler et d’écouter sans prendre la parole.

    Merci à vous tous. 🙂

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  12. Être ou exister? Telle est la question. Sachant que l’Existant n’est que l’expression momentanée de l’Étant, tout Être s’identifiant à l’Existant ne peux que corrompre sa relation avec lui-même et, par le fait même, ne peux que se rendre impuissant à changer son propre phénomène. L’Existant c’est l’Étant prisonnier de son image.

    Musael ben Salem

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  13. Fascinant, stimulant – ça me rappelle les heures intenses perdues dans les cafés lorsque j’étais étudiante. MAIS où sont les “textes brefs et libres” dont vous parlez au début ?

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