L’utopie de l’archipel

J’aimerais tester auprès de vous un projet d’utopie.

Le voici. Merci d’avance pour vos retours !

L’utopie de l’archipel

Le grand principe : chaque groupe humain doit pouvoir établir sa propre loi, selon les modalités de son choix. Il n’y a pas à choisir entre des modèles d’organisation, mais à les autoriser tous simultanément.

Les îles

Tout groupe humain peut se constituer en île, à partir d’un certain nombre de personnes volontaires pour y habiter, y travailler, ou participer à ses activités. Les communes, associations, entreprises, partis,  églises, etc. sont des îles.

Les îles ont tous les droits législatifs compatibles avec la constitution dont est garant l’archipel

Chaque île envoie un représentant, désigné à sa manière, à l’assemblée de l’archipel. Chaque île compte pour une voix, multipliée par le nombre de ses membres.

L’archipel

L’archipel est un état fédéral minimal qui ne donne aucune direction politique à l’ensemble des îles : il ne légifére pas. Il se contente de garantir le respect de la constitution, c’est-à-dire des droits humains, la paix entre les îles, l’accès de tous à la satisfaction minimale des grands besoins humains : alimentation, logement, santé, éducation, sécurité.

L’archipel est dirigé par l’assemblée des réprésentants de toutes les îles.

Les postes de pouvoir nécessaires au niveau de l’archipel, sont toujours occupés par trois personnes : un élu (par l’assemblée), un spécialiste (désigné par l’assemblée), qui change selon la nature de la décision à prendre, et un citoyen tiré au sort. La décision se prend à l’unanimité, sauf en cas d’urgence, où l’on peut décider à la majorité.

L’archipel est doté d’une armée fédérale, d’une police et d’une justice qui ne veillent qu’au respect de la constitution de l’archipel. Ils sont dirigés chacun par trois co-responsables.

Tout élu est révocable à tout moment par l’assemblée.

Prochainement : la stratégie permettant d’avancer vers la réalisation de cette utopie…

42 thoughts on “L’utopie de l’archipel

  1. Votre idée est sympa…mais…je suis une solitaire, pire, une sauvage…l’archipel est encore trop peuplé…

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  2. J’aime beaucoup la pensée philosophique. Bien entendu il faut que le porteur de cette forme puisse aussi écouter autre chose que ses propres vibrations. Écouter par exemple le chant des oiseaux, le bruit du vent, la pensée des autres humains. Ce n’est malheureusement pas le cas. La pensée philosophique est une forme de pensée qui vient de la folie et non du raisonnement logique. Il y a dans la population humaine un grand nombre de philosophes qui trouvent dans leur propre folie une logique qu’ils considèrent comme une attitude valable puisque cette attitude est partagée par des millions de gens. En réalité la pensée lorsqu’elle devient uniforme et partagée par un grand nombre entre dans la folie. Pour que cela ne puisse ce produire nous devons accepter la diversité qui est la formule que la nature utilise depuis des milliards d’années. Je vous conseille de lire le livre “L’art pour la pauvreté” qui est le résultat d’une recherche de JAM artiste chercheur en arts visuels au Québec. Vous trouverez ce livre chez l’éditeur BLURB à l’adresse suivante https://www.blurb.ca/bookstore/invited/8582093/9e7ada9b4489e41680db3c5e88158cdb49e16845
    Merci de me permettre ce commentaire

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  3. Recréer le monde en partant de l’unité la plus simple, le village et ses hameaux satellites, puis le canton, puis la région…
    Un air de déjà vu, non ?
    Cela devient compliqué dès que le nombre d’habitants et donc d’avis différents, augmente.
    A part cela, c’est une belle idée que la démocratie participative incluant tous les habitants du plus jeune au plus vieux. J’ai eu la chance de vivre mon enfance dans un tout petit village où tout le monde se connaissait. La démocratie était une évidence, et l’entraide aussi obligatoirement. C’était hier…
    Où cela a-t-il dérapé ? Peut-être lorsque les technocrates ont pris le pouvoir appliquant des règles théoriques purement abstraites et oubliant de demander l’avis des gens de terrain.
    Dans votre utopie, il faudrait une obligation de plusieurs mois de “stages d’immersion” dans la salle des machines pour toute personne appelée à diriger le navire.
    Les premiers de cordées devraient savoir comment on tresse une corde et comment on cultive le chanvre.
    Finalement, vous avez raison sur le fond, il faut tout reprendre à zéro.
    Il était un soir, il était un matin, et la lumière fut…

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      1. Ça serait un grand plaisir, peut-être auréolé des souvenirs d’enfance en plus. Mais, même si j’étais une enfant insouciante, j’observais beaucoup. L’ambiance générale était plutôt harmonieuse avec quelques histoires rocambolesques et parfois dignes de Clochemerle, mais tout le monde finissait par tomber d’accord sous les lampions d’une fête ou d’une autre.
        Utopie avez vous dit ? Pas tant que ça …

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        1. Si l’on part du principe, assez factuel,
          que le capitalisme est l’organisation
          la plus absurde qui se puisse imaginer,
          et qu’elle est justement notre réalité,
          cela laisse plein d’espoir quant à la
          réalisatuon d’à peu près n’importe quoi…
          Osons donc, inventons innovons, et comptons
          sur la paresse ambiante pour nous
          laisser réaliser nos rêves…
          Comment feriez-vous?
          avec qui? pourquoi
          attendre?

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          1. Sortir du capitalisme et de ses excès serait tentant bien sûr.
            Repartir à l’ère du troc, en échangeant des services et objets en fonction du talent que chacun met au service de la communauté. Transformer le monde et tout votre archipel en ZAD.
            C’est très tentant sur le papier, on imagine un monde d’harmonie et de fraternité. Peace and Love…
            Alors, pourquoi ce modèle n’a pas marché universellement ?
            Et pourquoi cela nous évoque des assemblées de jeunes rêveurs réunis autour d’une guitare, vivant forcément à la marge .
            J’aurais beaucoup aimé vivre dans une « maison bleue, adossée à la colline… » mais je ne sais pourquoi, un jour la société m’ à rattrapée.
            Aujourd’hui, je m’efforce d’y vivre en étant utile à la communauté sans pour autant me servir d’elle au profit des miens, tout en préservant la terre qui m’abrite.
            Dans ce sens l’argent n’est qu’un moyen d’échange, pas un but. Un autre troc en quelque sorte. Un intermédiaire. Peut on vraiment le faire disparaître ?

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            1. Toute une série d’îles pourraient expérimenter plein d’issues possibles…
              Moi, je cherche seulement à rendre tout cela possible,
              à convaincre des gens que l’on peut utiliser
              toutes les stratégies en même temps
              pour tout tenter à la fois

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  4. Bonjour à tous

    Bonjour Monsieur Galibert

    Je ne voudrais pas être désagréable, mais n’est ce pas déjà une chose existante que votre utopie ?
    Si on reprend les bases de fondement de la création du monde au tout début. Peut être que votre utopie était le départ et que malheureusement l’être humain étant ce qu’il est, il a tout saboté!
    Il faut se rendre compte d’une chose, l’humain aime être, paraître,! C’est un assoiffé du moi, je! “Je suis”
    Et forcément cela agace un grand nombre qui tuerait père et mère pour être le premier. Et le monde a toujours avancé dans ce laborieux chemin dans lequel chacun y trouve son compte sauf ceux qui souffrent pour diverses raisons et qui n’ont plus envie d’y croire.
    Au fait ! Croire à quoi ?
    Nous avons crée un modèle de vie et nous nous y conformons tous, même si on comprend avec le temps que cela nous ruine psychologiquement. Alors que faire ?
    Comment radicalement changer les choses ?
    Pas facile! Même quand on illumine son prochain, il a dû mal à se défaire de ces vices, envies…
    Pour être sur d’avoir des îles et/ou des partis où les gens s’écoutent, se respectent, cela demande encore que les concernés, c’est à dire nous tous, fassent preuves d’humilités et dont l’anonymat n’est pas un problème mais une source bienfaitrice.
    Car oui! Je crois fortement que notre société raisonne seulement si un “guide” les satisfait.
    Tant que chacun ne comprendra pas que le changement ne peut venir que de lui-même, on n’y arrivera pas! Toutes les réponses sont en nous et pas besoin de modèle.
    Une structure qui modélise l’humanité amène irrémédiablement à ce que nous connaissons déjà!
    Quelle est la solution ?
    Désolée, je n’en ai pas toute faite ! Mais une chose est sûre, je refuse que quiconque me blesse, que quiconque m’ordonne, que quiconque m’anéantisse,
    Il faut cesser de croire qu’il y a un but à cette vie, si ce n’est de vivre dans le bien. Mais ça aussi c’est un questionnement Pourquoi l’humain a le plaisir de tuer, de combattre, de lutter ?

    Mais Jean Paul, je vais tacher de vous comprendre et vous lire jusqu’au bout de votre Utopie.

    Bonne journée

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    1. Si le précédent auquel vous pensez est le paradis de la Bible,
      il avait un problème que mon monde n’a pas
      c’est Dieu
      plein d’îles
      religieuses sont possibles
      mais il n’y a pas de religion de l’archipel.
      Qu’en pensez-vous?

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      1. Ah non ! Je ne pensais absolument pas au paradis et encore bien moins à la bible. Juste au premier à avoir instaurer une structure.
        Et ce que je pense est que les religions sont une des destructions symboliques de l’humanité qui montre bien depuis des centaines d’années ce besoin de croire en un élu. Ce genre de croyance est à absoudre. Toutefois j’ai conscience qu’un grand nombre ont cette nécessité d’être guider. Toujours le même problème, l’humain pense rarement par lui-même ce qui anéanti sa vie.

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  5. En d’autres termes, cette utopie s’appelle l’Etat fédéral ou la décentralisation du pouvoir. Ces idées mentionnées dans votre article sont le résultat de la bataille des anarchistes, les penseurs de l’anarchisme, durant des décennies

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  6. Il faudra juste demander auparavant l’avis de la mer : polluée ou non, accueillant des bateaux monstrueux de croisière ou non, victime de tsunamis ou non, paradisiaque ou non.

    Ensuite, on décidera quel courant choisir et comment sélectionner les heureux îliens…

    Ré… tablir une démocratie à la Rousseau. 😉

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  7. Ca me rappelle un peu la Suisse dont l’organisation politique et sociale est- sur le papier- un modèle de sagesse et de cohérence, et – dans la réalité – un petit état néolibéral à forte tendance protectionniste pas plus reluisant que d’autres démocraties.
    Mais c’est un aparté, je trouve votre modèle intelligent et cohérent, et je serais prête à entrer dans un système tel que celui que vous proposez

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  8. Je pense que toute conception humaine est vouée à l’échec du fait même de la nature humaine. Lorsqu’on regarde tout système qui a prévalu dans le passé, il y a toujours une conception idéale à la base, qui finie fatalement dans le corruption d’une petite élite sur de la masse. Pourtant la solution existe mais pas là où on le croit.
    L’esprit humain a la capacité de connaitre sa source. Et cette source est la Puru Conscience expérimentée pendant la transcendance. Cet aspect transcendantal de l’existence est non seulement la source de l’esprit humain mais également de toute la création. C’est à ce niveau, et ce niveau seulement, que la vie peut être appréciée dans l’ordre et l’harmonie parce que c’est la demeure de toutes les lois de la nature ou de tous les principes qui régissent la création. À ce niveau, une impulsion de pensée est obligatoirement soutenue par toutes les lois de la nature. Aucun déséquilibre ne peut naître, seule la plénitude du Soi demeure.

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      1. Je ne puise dans aucune doctrine. J’étudie la Science Védique, je précise de Maharishi Mahesh Yogi. Le Veda qui signifie ‘connaissance’, tout le monde s’accorde à dire, que c’est les plus anciens enseignements qui nous sont parvenus. Le problème jusqu’à présent à résider dans l’interprétation des textes védiques. La contribution (énorme) de Maharishi a été d’en extraire un enseignement, avant d’en faire une science complète de la vie, du niveau le plus fondamental au niveau du plus grossier. Les technologies védiques comme la Méditation Transcendantale et ses techniques avancées, permettent de faire directement l’expérience de la pure conscience à la base de toutes pensées. C’est l’aspect ‘Yoga’ (qui signifie: union) de la science védique, qui compte pas moins de quarante aspects. Puisque votre domaine est la philosophie, sachez que dans la science védique, il y a six systèmes de philosophie qui permettent d’avoir une vision complète de la Réalité, appelée en terme védique Brahman ou la Totalité.
        Pour contribuer à votre project d’archipel, à mon avis, je commencerais par la création du Conseil des Sages, qui serait les gens les plus éveillés spirituellement mais aussi les plus visionnaires afin d’orienter le reste de la structure dans le sens le plus évolutif du terme. Bonne journée!

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          1. Excellente question! En fait, comme je vous l’ai expliqué Maharishi a réorganisé toutes les aspects de la Science Védique en une Science complète de la vie. Les 6 Darśana appartiennent à la boucle Upaṅga. On y trouve Nyāya, Vaiśeṣika et Saṃkhya qui sont les aspects l’intellectuels pour gagner la connaissance. Puis vient Yoga, Karma Mīmaṃsā et Vedānta qui eux sont les aspects pour gagner l’expérience directe du Soi dans son aspect silence par le Yoga et dynamique par son aspect Karma Mīmaṃsā. Ces deux aspects sont unifiés dans le Vedānta, où le silence et le dynamisme coexistent simultanément. Donc, comment faire un choix lorsqu’on a besoin des 6 aspects pour boucler la boucle… Puisque la Méditation Transcendantale représente l’aspect Yoga, le silence de l’Être ou de la Pure Conscience, à la base du dynamisme, il est tout naturel de favoriser cet aspect pour gagner les autres. Merci pour l’exercice de réflexion.

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              1. En théorie, on peut dire que oui, puisque tout est dans tout. Mais le point ici est, de mettre l’accent sur le niveau de conscience. Une phrase clé de l’enseignement de Maharishi est: “À chaque niveau de conscience correspond une réalité.” Il existe sept états de conscience possible qui sont: le sommeil, le rêve, la veille, la conscience transcendantale, la conscience cosmique, la conscience de Dieu et la conscience d’unité. Les trois premiers, nous sont tous familiers. La conscience transcendantale est gagnée durant la pratique de la Méditation Transcendantale. La conscience cosmique est la conscience transcendantale stabilisée même pendant les trois états de conscience relatifs: sommeil, rêve et veille. La conscience de Dieu est le raffinement des perceptions qui permet de voir le niveau céleste de la création et finalement la conscience d’unité est l’état suprême de l’évolution humaine où tout est perçu en terme de Soi. Dans cet état, l’objet continue d’exister mais ne peut plus cacher l’unité fondamentale de l’existence à savoir la conscience une et indivisée.
                Donc, bien-sûr, il est possible d’étudier par exemple Nyāya et c’est ce que nous faisons lorsque nous étudions la Science Védique de Maharishi mais toujours avec pour technologie de la conscience la Méditation Transcendantale qui permet l’accès à la source de toutes connaissance – la conscience transcendantale. De cette manière le texte est apprécié à un tout autre niveau, révélant des subtilités et offrant une vision beaucoup plus large que la simple compréhension intellectuelle.
                J’espère avoir répondu à votre question… Bonne journée!

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  9. Bonjour, ce que vous proposez en premier lieu me fait penser à l’analyse du régime nazi par Johann Chapoutot; je viens de lire “Libres d’obéir, le management, du nazisme à aujourd’hui”, et je viens de comprendre que ce que cherchait le régime nazi (en tous les cas dans l’analyse qu’en fait Chapoutot), c’était bien de casser l’état, et de déléguer aux autorités locales, sans directives précises mais avec des objectifs, ce qu’il faut faire… S’il y a autant de lois que d’archipels, comment s’en sortir ? Vous ne proposez pas de directives à appliquer ensuite, sur chaque archipel, donc, nous évitons ce danger, mais il faut sans doute le garder en tête. Une structure dans laquelle l’état ne légifère pas… Excellent ! J’ai travaillé sur L’Île des esclaves avec mes élèves cette année (je suis professeure de français en ce moment), et je leur ai demandé de réfléchir à la fin de la pièce de Marivaux : oui ou non Cléanthis et Arlequin ont-ils eu raison de partir de l’île gouvernée par Trivelin un esclave affranchi ? Et bien, les avis furent mitigés: certains penchaient pour le fait de répandre les bonnes valeurs de l’île, et pour cette raison Marivaux les aurait faits partir… et retourner sur Athènes, d’autres se sont dits qu’il y aurait guerres, conflits, qu’on allait les massacrer, que leurs maîtres redeviendront cruels, qu’il vaut mieux rester sur l’île. L’île de Marivaux est légiférée et comprend des citoyens (expliqué dans la scène 2 par Trivelin)… Les “gens” de l’île restent au second plan, on n’entend pas leur avis, ce sont les “gens” de Trivelin, eux aussi d’anciens esclaves, libérés du joug de leurs maîtres !
    Quoiqu’il en soit, je reviendrai lire avec attention ce que vous proposez, qui me semble en un sens, juste, et réaliste, … Ces archipels n’existent-ils pas déjà ? Dans les liens que nous tissons avec nos voisins, (la fameuse proposition du “tout” disponible en un quart d’heure à pieds, entendu hier à la télé, je ne sais plus de quel spécialiste des villes : école, commerces, lieux de soin…).
    Que de pensées réjouissantes, merci beaucoup ! Mes divagations me conduisent au titre d’un roman de Michel Houellebecq La Possibilité d’une île, ou encore au recueil de René Char La Parole en archipel. Si vous nous conduisez en pays d’utopie, autant y aller en équipe !
    Vous n’évoquez pas Thomas More, mais vous vous inscrivez dans sa lignée …
    J’ai une question à brûle-pourpoint: pourquoi trois co-responsables pour diriger l’archipel?
    Bien cordialement,

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    1. Parce qu’il en faut toujours au moins deux pour surveiller chaque autre!
      J’ai craint la pire des comparaisons avec votre début sur le nazisme.
      Vive Char et more, de grandes références, pour moi.
      quelle île voudriez-vous créer?

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  10. J’ai lu un peu les autres commentaires que je trouve particulièrement empreints de scepticisme ! Moi j’aime cette idée ou une île de poètes aurait le même pouvoir qu’une île de médecins, d’agriculteurs, de mères au foyer ou d’étudiants. Il me semble ( mais je peux me tromper ) que c’était l’idée première du communisme avec l’apparition des kolkhozes. Encore faut il résister à la centralisation du pouvoir si attractive chez les hommes avides et ambitieux !

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      1. Oui j’ai bien compris le principe. Je choisirai l’île des artistes un peu rêveurs, parce qu’il faut aussi du rêve et moins de pragmatisme dans les sociétés. Et vous laquelle choisiriez vous ?

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  11. Bonjour, et encore désolée d’avoir évoqué une affreuse idéologie ! Pour répondre à votre question sur quelle île choisir, je crois qu’il n’y a pas à choisir, cela dépendra des personnes qu’on rencontre pour former une île ! J’ai beaucoup aimé aussi certains commentaires (le village île et territoire de l’enfance, l’anarchisme évoqué et la référence au premier communisme)… Vos propositions sont par ailleurs très organisées, c’est réjouissant, cela donne envie de prendre la mer pour rejoindre un archipel, et de dériver, à l’instar d’Ulysse… Voici quelques idées et rélfexions, en vrac : pourquoi une armée ? Ne pourrait-on faire sans ? (oui je sais, Ulysse était un guerrier, mais c’est la ruse qui le caractérise non la force physique…)

    – Pourquoi ne pas tenter de bannir toute attitude guerrière (qu’elle passe par les armes ou par l’injonction économique par exemple) ?
    – Plus de patrons, entités “abstraites”, mais une construction commune (plafonnage des salaires – désolée pour l’île où on laisse les ultra-riches et les spéculateurs faire mumuse, oui, ils peuvent bien s’acheter une Porsche, mais pas dix Ferrari-, et que tous les salariés soient actionnaires, si tant est que la bourse existe sur l’un des archipels, et si les archipels sont connectés entre eux)
    – Maintien et préservation des espèces végétales et animales (il n’est plus possible par exemple de payer une taxe pour pouvoir continuer à polluer, ni de délocaliser sur une autre île les activités qui exploitent l’homme et les ressources plus que de raison)
    – Fin de la dégradation des conditions de travail et un salaire décent pour toutes et tous (ou une contrepartie collective?)
    – Présence des femmes aux plus hautes fonctions et responsabilités et partout là où elles le souhaitent (fin de la distinction entre espace public et espace privé, entre différence des sexes et politique)
    – Refonte de l’éducation avec une place prépondérante donnée à la créativité, quelle qu’en soit la forme (artistique, scientifique, ingénierique…)
    – Mise en avant de la pluridiversité des cultures et de l’altérité des langages et des langues (pour éviter le phénomène insulaire de la consanguinité 😉
    – Soin et nourriture pour toutes et tous, remise en commun de certains espaces, qui appartiendront à toutes et tous et dans lesquels les ressources seront mises à disposition (marais, vergers, friches, mais pourquoi pas aussi certains corps de bâtis collectifs, lieux entre nature et culture, outre d’éventuels lieux de culte ou de rassemblements collégiaux et décisionnaires : des lieux d’expérimentation architecturaux et urbanistiques, des lieux d’expérimentation pluridisciplinaire: ex, l’hôpital comme laboratoire démocratique – ou comme jardin médicinal à l’aire du réchauffement climatique et du mélange des espèces)
    – Prise en compte de la parole et de la pensée des enfants dans les décisions collectives (qu’ils soient impliqués dès le plus jeune âge dans les phénomènes d’élaboration collective, législatifs, etc.)
    – Libre cours à l’expression artistique (car l’ode à la vie a besoin de nous pour survivre : regarder le vivant, n’est-ce pas l’un des premiers plaisirs de l’homme?)

    Bien cordialement

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    1. Vos remarques sont passionnantes, et de nature à faire avancer la discussion.
      C’est pourquoi je me suis permis de les publier sous forme de nouvel article,
      Afin que les lecteurs et moi-même puissions réagir
      à chacun des points que vous soulevez.
      Bien amicalement

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