Jouir des contraires

Sommes-nous condamnés à ressentir ce que nous ressentons,

ou bien pouvons-nous sentir l’inverse, tapi au dedans ?

Par exemple : quelle est la couleur du quotidien ?

Le gris, le grisé, la grisure, ou le grisage ?

Mais n’est-il pas également grisant ?

Pourquoi opposer le poids et la joie

de se plonger dans une  routine ?

Ecoutez-vous les voix ténues,

tel espoir du désespoir

tel écho du silence

Ce détail-ci

qui est à

Vivre

?

19 thoughts on “Jouir des contraires

  1. La griserie de la vitesse (en dehors de la voiture, désormais interdite au-delà de 130 km/h pour le moment) efface le quotidien dans son étirement. Celui-ci est élastique, retenu d’un côté par la mémoire, de l’autre par le pressenti. Les horizons s’estompent, la grisaille reprend des couleurs, l’arc-en-ciel des certitudes se mêle à la dialectique – écrire et peindre sur la même toile – d’un Alechinsky ou à l’analyse (“Ou bien Ou bien) d’un Kierkegaard tenté par les contraires qui s’assemblent.

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  2. Bon jour,
    Un calligramme à la pointe de cuter … inciser le quotidien … et s’apercevoir que tous les quotidiens se ressemblent … mais faut-il vraiment d’un contraire à un notre contraire en jouir car il y a le confort, le côté rassurant d’être dans un référentiel … la peur de s’égarer … perdre pied …
    Max-Louis

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      1. Je peux répondre : tout est relatif … une échappatoire …mais si je considère l’impermance alors “on” est pris au piège par inadvertance … comme un interdit que l’on découvre … et apprécie à son corps défendant … possiblement … 🙂

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  3. Plaisirs des contraires
    Jours sombres avant coureurs de nuits claires
    Sourires crispés rempli de larmes apaisantes
    Succès attendus plutôt qu’échecs inopinés
    Dessert sucré-salé pour un festin allégé
    Musique d’ambiance ou silence feutré
    Pluie d’été pour saison sèche
    Silence assourdissants
    Amours désaffectées
    Souvenirs oubliés
    Fin des temps
    Couleur nuit
    Toujours
    Jamais
    Pleurs
    Rire

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      1. C’est hasardeux. Je ne vois pas d’équilibre dans les contraires. Il y a nettement un second souffle qui entraîne au dernier.
        Je ne me précipiterai pas pour le démontrer.
        Ce qui se produit à cet intervalle change la main de qui à elle appartient.
        On dit de ne pas regarder en bas ni en haut, de garder la trajectoire et d’avancer coûte que coûte. Il faut garder le contrôle et ne pas partir en piqué. Il y autre chose derrière le gris, je le jure.

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  4. La nuit efface le grand vide d’une journée sans nom …
    tel le phoenix, le conscient renait de ses cendres….
    Entre gris claire et gris foncé, dépend des faiseurs de hasards

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