Il y a des ports abandonnés, des gares vides, des amis oubliés. Il y a des gens que l’on contourne. Ce qui n’a pas un minimum de vie fait peur, comme si l’abandon était contagieux.
Il apparait ici que l’on ne fréquente les choses et les gens qu’à proportion de leur teneur en avenir. Trop de passé fait fuir, les gens se pressent où ils pressentent quelque futur impatient de les faire être plus et mieux.
Le passé est-il ce qui nous passe, si nous ne le forçons pas à passer ? Convient-il de couper les ponts, de larguer les amarres et lancer l’avenir ? La juste philosophie du temps tient-elle en un mot : Adieu ?
Mais alors est-ce nous qui partons, ou bien tout le reste ? Est-ce encore un voyage, quand le monde part sans moi ?
Tout change donc selon que c’est moi, ou le temps qui passe. Mais aurons-nous la force de passer le temps, ou laisserons-nous le temps se passer de nous ?
Le temps a-t-il l’allure de la danse ou le poids de nos pas ? Qui a l’audace de prendre en main le temps de sa vie ?
pourquoi la vie est éphémère? Je crois que c’est parce que tous nos sens sont une pendule qui compte les jours,les heures,les années qui restent et, que nous avons peur du néant(l’inconnu)….en fin de compte le néant ce n’est peut-être pas le vide puisque le vide contient sans doute autre chose…
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Soit, mais tout le temps,
qui le prend
qui le tient
qui le donne?
qui le fait passer,
de main en main,
jusqu’à demain?
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il est (hors temps et dans le temps)et c’est la seule chose qui soit indéniable…(pour l’instant) nous sommes moins qu’une poussière dans l’univers …
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Vous dites comme Parménide: “il est”
mais c’est le temps ou l’être?
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oui exact l’être ou le non être n’est rien! mais je pense que peut-être le rien ou le non rien est quelque chose…
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le non rien,
comme c’est suggestif…
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Take the bull by the horns and reverse time.
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OK but howmany time?
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Until you get it right. Time and cognitive behaviors are reversible if you do not take the time then you disassociate yourself from reality around you. Everything becomes an illusion.
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Plus on vieillit, plus le temps passe vite… on ne se sent plus à la mode du temps, parce que tout change et pas toujours de la façon dont on voudrait, le temps nous file entre les doigts et par la force des choses, il faut courir mais on ne l’attrape jamais, on croit le tenir puis on finit par laisser passer le temps et on finit par perdre son temps. On occupe son temps du mieux que l’on peut, un certain temps… Et on attend! Devant un avenir qui nous paraît incertain. On laisse le temps arranger les choses ou nous prendre le précieux temps qu’il nous reste.
Bel écrit!
Amitiés
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Le temps nous dépasse-t-il (même dans un avion ou un TGV) ?
Essayer de le prendre de vitesse, ruser avec sa course… ou demeurer immobile pour le voir s’éloigner sans qu’il nous ait remarqué… 🙂
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ou penser à lui tout le temps…
le problème, c’est que tout
ce que l’on peut faire face au temps
ou vis à vis de lui
prend du temps
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Il semble que vous deviez choisir entre deux variantes: être un passager dans un wagon ou un cheval de trait transportant ce wagon.
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Plutôt le cheval de trait…
Mais pourquoi aurions-nous ce choix-là?
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Le temps n’existe que parce-que les choses dépérissent, sont éphémères, disparaissent, tôt ou tard. Même une étoile à terme a pour avenir de s’éteindre, les scientifiques le disent.
J’apprécie cette métaphore, l’humain dans le wagon ou le cheval de trait tirant le wagon.
Nous sommes le premier cas de figure en tant qu’humain, mais d’un point de vue spirituel, nous sommes le deuxième.
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Sans compter que nous pouvons
monter ou descendre du wagon…
Peut-être même tracer
de nouveaux rails
et ne pas les suivre…
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Good game comme on dit chez les gamers.
C’est-à-dire bien dit.
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Merci!
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😃
J’aime ces réflexions philosophiques, avec le pragmatisme combiné, c’est ce qui fait avancer cette humanité.
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merci!
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Le voyage immobile arrête-y-il le temps ?
Ou la pensée est-elle plus rapide que la lumière ?
L’homme a-t-il inventé le temps pour donner à l’univers qui l’entoure, une dimension plus humaine ?
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Le voyage immobile me semble le plus rapide
puisqu’il est déjà revenu là où il était parti
On pourrait même parler d’une vitesse infinie,
puisque la durée de ce mouvement est nulle,
en raison même de son immobilité.
Nous n’allons jamais si vite
que quand nous restons immobile…
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La pensée n’est pas plus rapide que la lumière, car la lumière engendré la pensée dans le sens où la lumière donne vie, et la vie humaine donne pensée.
Ce qui est le fruit de la Vie ne peut pas être plus rapide que la Vie elle-même.
🙂
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la lumière a une vitesse,
mesurable,
je me demande si celle de la pensée
n’est pas infinie
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Bon jour,
Si je paraphrase st luc … laissons le temps au temps … ainsi chaque individu à son propre temps indivisible et constant … entrecroisant d’autres temps d’individus qui composent une généralité d’un temps …
Max-Louis
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En un mot, chacun son temps…
et Dieu pour tous?
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l’unité de temps ne dit pas mieux … 🙂
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réponse bien sibylline…
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Il n’y a pas vraiment de temps. Il y a la durée ou non. Le permanent ou l’impermanence. Quand on pratique une vie méditative, quand on applique même une régularité spirituelle, quand la vie est un éveil, et cela chacun selon son prisme singulier, potentiel que l’on réalise ou non d’ailleurs, alors, l’on goûte à autre chose, que l’on sait appartenir à un au-delà du temps présent. C’est réellement quelque chose qui s’expérimente. Nos perceptions ne se limitent pas aux sens externes. Nous ne pouvons plus faire comme si Cela n’était pas… Nous basculons dans la conscience interne, si je puis dire.
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Vous en parlez bien.
Depuis le Bouddhisme?
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Depuis un Tout, j’aimerais dire, mais depuis aussi une guidance venue de l’intérieur, qui se nomme Soufisme, réalité expérimentée qui m’a donné à l’universalité de toutes les grandes Traditions spirituelles, y compris celle du Bouddhisme. Mais il ne s’agit pas de syncrétisme, mais d’une voie de convergence que l’on nomme la Philosophia perennis.
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Avec Rumi, par exemple?
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Oui entre autres. Mais aussi Ibn Arabi, René Guénon qui n’est certes pas un maître mais un grand révélateur de cette Tradition de La Philosophia perennis, qu’évoque si bien Aldous Huxley…
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Nous sommes tous une minuscule particule expirée, dans l’immense Univers.
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Pourquoi expirée?
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Je voulais dire que nous sommes dans l’univers, pour un temps limité.
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Le mot “temps” est très utile pour découper des parties de perçu, les mettre en mouvement avec d’autres concepts, parfois parsemés d’objets ou d’êtres dont on semble bien discerner le contour*.
Ainsi, tout ce qui est dit ici est riche de toucher raisonnable … et produit du sens, momentanément*. (que j’ai apprécié ! Texte et Commentaire (Merci) )
Mais une fois que l’on cesse ces assemblages, que l’on les laissent se reposer (se dissoudre), que l’on s’immobilise sur sa chaise, l’esprit bouillonnant de pensées/sensations (tel dans nos rêves, avant d’être mis en mots) alors on perçoit, comme le battement de notre coeur (son onde dans l’oreille, ou au cou) s’apparie de façon multiple à notre perception des autres variations (flux de pensée, point de fixation de l’attention, apparition et évanouissement de sensation, de pointes de conscience …)
(Retour aux mots) Le temps serait alors un rapport et non une quantité (une étendue)
…
la Rolex de monsieur Trigano ne captant de ce rapport qu’un des termes … celui des pierres, du monde minéral.
* Que l’on peut, bien évidemment, à tout moment ré-assembler sur papier ou en pensée, mais qui ne “tient pas”
———
PS : [ Du côté de la mesure ] deux types incompatibles de perceptions du temps (commun) existent (indépendamment du développement qui précède)
Un test permet de déterminer duquel nous sommes proches :
Notre perception accepte-t-elle ou non l’affirmation :
“Là” où deux secondes successives (ou minutes ou heures) se touchent
n’existe pas.
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Vous le dites fort bien!
Cela ne vous rapproche-t-il pas de Bergson?
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[Cinglante ironie (sourire)², oui je n’ai fait que dire, manquent l’accompagnement indispensable du regard, et de la danse du corps]
Bergson ? (ses mots ne sont déjà plus assez poreux)
—
En fait
je suis sur les traces de deux Calabrais qui méritent le détour
du côté de cette primauté des sens.(le mots lui même devrait nous mettre la puce à l’oreille)
Malheureusement pas traduits en français dans leurs oeuvres non pittoresques
Tommaso Campanella ( qui mêle si bien l’être et le discours à la manière de Joseph Jacotot) cité par Lewis Mumford et Bernardino Telesio (“de la nature des choses”) son maître
Tous deux sur la piste de “la pensée naît sur la peau” (la rétine en est une).
Piste si utile en notre époque où les interfaces (j’y adjoint les concepts qui jouent le même rôle lorsqu’ils ne sont pas sans cesse dissous et re-coagulés) isolent/enferment si bien la conscience.
—-
Pour ce qui est du temps
il y a ce beau poème de Borgès
dans lequel il imagine la dernière seconde de notre vie comme
asymptotique du néant
et donc
se dilatant à l’infini (Zénon)
nous donnant “l’occasion” d’une contemplation intérieure/rétrospective
qui serait donc
pour les uns paradis
pour les autres enfer.
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C’est très beau, et très renaissant en effet.
J’ai moi aussi rencontré Campanella et telesio,
sur le chemin qui va des hérétiques du XIIIème à Descartes,
qui les cite éhontément dans la préface des Principes
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Descartes qui n’a jamais voulu rencontrer Campanella.
On le comprend …
Tommaso était dans ses paroles
Celles de Descartes étaient désincarnées.
[Et personne (?) n’a jamais tenu “être” (et pas seulement “tête”) face au moine clochette de Stilo.]
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A moins qu’ils se soient rencontrés en secret?
(Ce ne serait pas la première
version officielle de Baillet)
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Le temps nous manque car il n’existe plus
Quand on y pense
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