Des gens se croisent : combien de mondes ? Combien de sens ? Et comment les échanger, les partager ? Peut-on percer un petit trou, pour jeter un œil ou une oreille dans le monde d’un autre ? Se peut-il que l’art offre de telles trouées ? Faut-il satisfaire ou décevoir le désir de trouver un sens ?
Je ne sais pas s’il faut « comprendre » ce que j’entrevois du monde de Paris-Koltès, le groupe que je suis, de chanson en chanson. Comme chez les plus grands, les phrases n’y sont pas plus prévisibles que les phases dans la vie, les séquences dans nos scènes ou les détails dans nos vues. Touche à touche, des ambiances se dessinent, et pourtant se dérobent. L’avion passe et son malaise demeure, comme une tenue de combat où chacun doit bien loger son corps fragile, et le malaise de sa vie. Et c’est là, précisément, dans le vague et dans le flou, dans la perte et le désarroi, que se produit, et que résonne l’espoir. Comme si l’absence du sens se présentait à nos sens. Je ne sais si l’on voit ce qu’on entend ou si l’on écoute ces fins détails que l’on perçoit. Comme si la musique était ce sens dont on entend l’absence. Et qui trouve, au lieu du désespoir, comme une gaité mise à vivre et à aimer. La poursuite ou la fuite du sens se sublime lorsqu’elle s’entend : elle devient la plus nette expérience sonore, comme une profusion à savourer. L’absurde ici, est comme un cri qui se fait doux.
Vous pouvez écouter Paris-Koltès ici
Je n’aime pas le nom (ni la musique ni les paroles) de ce groupe, comme le grappin mis sur un écrivain, à son corps défendant, et d’une autre dimension.
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Je pense qu’il s’agit d’un hommage,
très sincère, au demeurant.
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Les échanges littéraires, les envoies de courriers, les échanges en poèmes qui sont écris à deux mains, par deux sensibilités différentes, les déclarations d’affection, d’amitié, permettent de rentrer un peu dans l’habitat intérieur de l’autre, des autres. Quoi qu’il faille vivre longtemps avec un individu, pour saisir quelques bribes les plus visibles de ses personnalités. Parce que nous sommes tous multiples, dans les formes d’expressions de nos caractères. L’être humain est complexe…L’une des gaité de vivre est d’être réceptif et disponible vis à vis des autres.Concevoir le monde est presque improbable pour un être, mais chercher à comprendre sa compagne, son collègue, son voisin, peut être une quête, une réconciliation avec les inconnus de nous-mêmes. Cordialement.
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Bonjour, Toute mes excuses, pour mon texte précédent. Je suis hors sujet. Après coup, j’ai écouter les passages de la compagnie Koltès, les chants, je n’ai pas saisi, à cause de la surprise, ma méprise et une certaine indisponibilité cérébrale. Je m’attendais à du théâtre.
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Je comprends. Mais bien des choses s’appliquent, pourtant.
A croire que ce jeune groupe a su garder un esprit
de l’oeuvre dont il se prévaut…
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