Le voyage lie les lieux
mais oublie les milieux.
Il nous suspend
entre deux points de l’espace
qu’il montre et qu’il efface.
Il est la gomme et le trait,
le lien qui nous délie.
Le voyage lie les lieux
mais oublie les milieux.
Il nous suspend
entre deux points de l’espace
qu’il montre et qu’il efface.
Il est la gomme et le trait,
le lien qui nous délie.
… mais… peut-on disparaitre sans voyager ?
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En étant oublié, peut-être?
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Peut-on voyager sans apparaître ? Déplacé sur la ligne, sortie de ses habitudes, décoiffé du quotidien, confronté à l’inconnu ? ou sans faire semblant ?
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J’aime assez ces vérités
dont l’inverse est vrai aussi…
Simplement, je ne sais comment les nommer
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Bonjour, dans ce voyage, s’agit-il de l’enveloppe humaine? Parce que l’esprit, lui, se déplace où il veut, à n’importe quel moment. Vous ouvrez une bonne réflexion, vers la grande inconnue… L’homme n’a aucun pouvoir sur le temps. Seul dans l’imagination d’une fiction, celui-ci, pourrait se déplacer à la vitesse approchant de celle de la lumière et être peut-être un lien.
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Comme j’aimerais disposer de cette latitude!
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Georges Perec a beaucoup voyagé dans ses souvenirs – la “disparition” n’était pas que celle d’une lettre.
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Passionnant!
Avait-il disparu avant l’heure?
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Si l’on voyage en avion, on est suspendu entre deux lieux, oubliant les paysages traversés, cachés tout là-bas sous les nuages, en transit entre deux mondes.
En vélo ou à pied, chaque point parcouru trace le trait, chaque tour de roue dessine le parcours comme la mine d’un compas invente le cercle à mesure qu’elle tourne autour de la terre. Impossible d’oublier les détails du paysage, ni les sourires croisés, ce sont eux qui feront d’une toile vierge, une esquisse puis un chef d’œuvre.
Au retour, la mémoire sélectionnera les souvenirs, gommant les imperfections pour ne garder que l’essentiel, un petit carnet et un album de photos enlacés d’un ruban multicolore.
Ce sont ces souvenirs qui nous empêchent de disparaître.
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Les omis de l’omis, en quelque sorte?
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Les indiens d’Amazonie (je crois) disent que lorsqu’on voyage
notre âme met toujours quelques temps à nous rejoindre
Je crois que c’est une autre manière d’évoquer ton interrogation.
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[Je ne peux écrire un (…) poème que très longtemps après m’être installé en un lieu
… le temps que tout aie eu … le temps de réapparaître ?]
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Vous entendez mon texte en un sens imprévu.
Mais pourquoi pas, au fond?
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[L’imprévu est précisément ce qui caractérise la vie (?)]
merci de cette lucarne “pourquoi pas”
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Et si nous oublions la pensée humaine, recherchons la mémoire des cellules, pour naviguer, évoluer à l’intérieur de nous en atomes d’esprit ?
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comme des monades?
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Non, comme des être habités, par la quête des autres, qu’on ne voit pas,qu’on ne connait pas; tous ceux qui inconsciemment, consciemment nous attirent. Ailleurs ils existent, comme sur terre, en nos plusieurs.
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Je vous lis, approuve, et suis tenté de remplace “voyager” par “vivre”…
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Mais n’est-ce pas omettre de vivre?
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voyagez c’est voir la vie, mais non étriquée. C’est découvrir et s’ouvrir à d’autres vies, d’autres paysages et,ainsi enrichir la notre. Naître et mourir en un même lieu c’est peut-être la sagesse ? Alors je ne suis pas sage ..le rêve n’est pas la vie car ce n’est qu’une projection de notre imagination qui cherche un idéal qu’il ne trouvera sans doute jamais..
La vie est souvent heureuse ou malheureuse par les endroits qu’on ne voit pas(Lamotte-Houdar) et
cela autant dans l’immobilité que dans les voyages.
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Mais ne faut-il distinguer dans le voyage
le lieu où l’on reste et le lieu où l’on passe?
Et dès lors, sommes-nous vraiment, lorsque nous ne faisons que passer?
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Ne me prenez pas pour une illuminée cher Jean Paul mais qui vous dit que nous ne voyageons pas dans le temps et que le présent peut être le passé et le passé le présent ? Sommes nous dans tout l’univers les seuls êtres pensants? J’ai l’impression que tout est un éternel recommencement.
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L’homme hurlera toujours au ciel son désaroi,sa révolte,sa petitesse devant l’infiniment grand
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La Nature et son Cosmos est le plus grand éternel ! Où sont donc passés nos aïeux?
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Un des plus beaux textes que j’ai lus sur une rue est le liminaire du premier roman de Sabatier (la suite d’Olivier), “Les allumettes suédoises”, cela date déjà. Cela commence par “Eblouissante était ma rue…” – Je l’utilisais pour le donner à mes élèves. Et puis, il y a pour les rues de Bruxelles, du moins, celles du passé, “Le Citadin” d’Odilon-jean Périer……………. (Bruxelles, 1901-1928).
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