Où va-t-elle, la rue? Ou bien est-elle cette sagesse de n’aller nulle part? Règne-t-elle, toute altière, dans son indifférence à ceux qui passent, ou dans le pur plaisir de passer, comme le temps? Est-elle, comme la vie, une ligne entre deux points, ou bien est-elle, comme la vie, un labyrinthe? Car chaque adresse est dans la rue, avec ses escaliers, ses paliers, et toutes ses pièces. La rue va-t-elle jusqu’au fourbi de chaque tiroir? Se donne-t-elle comme ouverte en ses deux bouts, ou comme fermée par toutes ses portes? Est-elle dans tout ce qu’elle affiche, ou dans les secrets qu’elle multiplie à chaque étage? Peut-être est-elle comme ces fenêtres qu’elle multiplie, qui se réfléchissent à chaque mouvement, et qui sont aussi transparentes qu’opaques. Chaque rue a-t-elle une âme, qui survit à chacun de ses bâtiments, et qui lui donne l’aspect, l’odeur, l’humeur qui lui est propre?
belle matière à réflexion… merci
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Que la rue soit matière,
voilà une belle réflexion
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La rue ressemble à une multitude d’ âmes Elle a comme nous une renommée au fil du temps des années.
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A-t-elle une renommée parce que nous la renommons?
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Non tout simplement parce-que nous lui donnons vie.Même une ville morte peut être vivante de son passé.
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La rue raconte autant d’histoires que de reflets sur ses fenêtres. De quoi nourrir les pages de romans entiers. Mais la vie de chacun de ses habitants est un peu conditionnée par le reflet des fenêtres voisines, par la couleur des feuilles des arbres de la rue. Autant d’interactions occultes même si personne ne semble se connaître, même si tous se croisent sans se voir dans la rue qui les porte tous.
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personne ne semble se connaître
C’est très juste, cela.
L’inconnu est souvent familier,
comme le familier demeure inconnu, d’ailleurs.
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Moi, ce qui me fascine, ce sont les rues absolument silencieuses et vides que l’on trouve dans Lyon, dès qu’on s’éloigne du centre ( et dans toutes les villes , il doit y en avoir de similaires) . On tourne un coin de rue et soudain on se retrouve dans une sorte d e musée à ciel ouvert, mais la rue persiste néanmoins avec ses paliers déserts et ses fenêtres aveugles…
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La fin de la rue est l’impasse, pair et manque.
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Je comprends pourquoi, les gens aiment se ruer sur la rue.
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Bonjour, La rue, les rues, sont comme les veines, les artères de l’immense corps matériel, d’habitations, de communications, de commerces, etc., qu’est une Cité, telle qu’elle soit.
La rue… est comme l’air que nous respirons, elle est vitale. Nous ne pourrions pas, sans elle, nous déplacer, nous approvisionner, communiquer, nous visiter, nous distraire et découvrir d’un point à un autre les curiosités multiples…
Avant, il a longtemps il existait les “sentiers,” les voies dallées… Maintenant, chacun tente de tracer sa rue intérieure…
Chaque rue est un trait de jonction tracé par l’homme.
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chacun tente de tracer sa rue intérieure…TONYDUPUY j’aime merci:) nous passons notre vie à nous chercher et quelques fois nous surprendre à la croisée d’un chemin.
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Plus les rues sont larges, moins nous nous regardons. J’aime les régions où les rues ne sont plus, que des passages où chacun est obligé de faire attention à l’autre. Mais la modernité, la technologie, a besoin de grands espaces. Cela rend aussi service, tout de même. A quand le passage humain par la fibre optique, pour qu’en une fraction de seconde, l’être passe de la rue au canal informatique?
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Coucou… Que c’est beau une rue
Au levé du soleil
Que c’est beau l’Avenue
Au couché du soleil
Que c’est beau une rue
Quand tombe la nuit
Ou bien avant minuit
Quand tous les réverbères
Attirent sous leur lumière
Les insectes éphémères
Qui voltigent en colère
Avant de disparaître
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