RIEN EXCLURE 5 : Peut-on admettre tous les actes ?

Si chacun fait ce qu’il veut, nous irons un peu partout, peut-être même un peu n’importe où; mais si tous font la même chose, nous n’irons pas bien loin. Cessons de croire que l’action soit multipliée par le nombre. Car chacun voit dans le groupe la puissance qui lui permet et au fond lui impose de limiter ses propres efforts : beaucoup font comme si la réussite probable du groupe autorisait toute paresse, tandis que sa tranquillité excluerait toute bassesse, en sorte que tout groupe unanime s’endort selon le sacro-saint double principe : il est bien de ne rien faire, il est mal de perturber.

Quel groupe ose avoir un idéal distinct de son passé ? a fortiori, peut-on concevoir, et peut-on vouloir, un groupe qui serait fondé, non pas sur une règle, mais sur ce troublant n’importe quoi qu’est la liberté humaine ? Peut-on réserver une chambre à l’abbaye de Thélème, et prendre pour antirègle le « fais ce que vouldras » de Rabelais ?

A cette utopie apparente de la liberté complète, on oppose souvent le mal que ferait tel ou tel. Mais quel mal est le plus grand ? celui que l’un impose à l’autre, ou celui qui s’imposerait à tous en supprimant toutes les libertés ? Puisque le simple fait d’imposer un moule pousse au mal par souci de libération, la saloperie individuelle n’est soluble dans aucun moule.

Nous n’aurons de paix que lorsque le seul ordre sera la liberté elle-même.

Mieux vaut aller n’importe où que nulle part.

23 thoughts on “RIEN EXCLURE 5 : Peut-on admettre tous les actes ?

  1. Je ne vois rien,je n’entends rien, ce n’est pas vrai ! Seul manque l’occasion de dénoncer anonymement. Malgré le passé historique, les nombreuses critiques… de plus en plus d’individus solitaires, lorsqu’ils paraissent en public s’expriment selon un mode d’esprit commun, la voix unique du groupe,( malgré leur culture) bien souvent ce type de discours est contraire, pour ceux qui semble les plus audacieux assis devant leur bière, face à eux-mêmes, le contraire de leur véritable pensée. Mais ces individus n’osent pas s’exprimer en toutes réflexions, ni contrarier l’ensemble des soient disant bien pensants, de peur d’être critiquer, mis à l’écart…Alors la solution imbécile est de faire semblant d’être irréprochables.. comme la troupe. “Mais chasser le naturel il revient au galop…” C’est mal vue de juger autrui, ( qui sommes-nous pour cela?) de critiquer la famille, ses proches ,même si ceux-ci le sont… ou le groupe social auquel nous appartenons…Nous sommes tous faibles et nous faisons semblant de croire le contraire par orgueil… La liberté humaine est un leurre. Lorsque nous vivons en société il y a des barrières, des règles de bien vivre ensemble, des lois à observer…La Démocratie, n’est qu’un “mot,” que répètent en boucle nos dirigeants, cela devient une rengaine populaire, dont sont les interprètes nos faux représentants à l’Assemblée, mais par peur nous continuons à voter pour eux… Nous sommes tellement ignorants, ferions-nous mieux face aux groupes qui commandent? Dans le “tout accepter”, le mal le plus perfide est celui que nous nous imposons volontairement à nous-mêmes, en donnant tous les jours par nos comportements irresponsables et égoïstes, aux Administrations, à tous ceux qui décident à notre place, des bâtons pour nous battre et nous faire peur…, De toutes les manières le but final n’est pas d’aller n’importe où ou nulle part, mais de subir notre décès humain. Là se trouve une autre liberté, l’Esprit continu de voyager dans le Cosmos où les troubles qui sont rencontrés sur Terre sont inexistants ou totalement différents. Nous ne pouvons rien admettre sans réfléchir ! Salutations et merci…

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  2. Je pense qu’une trop grande liberté amène la dérive penser à soi est bien mais,penser à tous est mieux pour le bien commun de notre société.La méthode Dolto voulait que l’enfant soit roi de peur qu’il soit frustré de tous les désirs qu’il pouvait avoir ,le résultat est visible depuis quelques années les jeunes ne font plus la différence de ce qui peut être nuisible à l’autre .,Beaucoup d’entre eux sans repère sont devenus des délinquants..Mon père me disait que pour qu’il s’épanouisse un jeune arbre a besoin d’un tuteur je le crois aussi.il n’y a pas d’exclusion lorsqu’il y a échanges,écoute et compréhension.pas d’accord avec vous désolée.vivre sur une île déserte?

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  3. Mieux vaut aller n’importe où que nulle part: c’est ce que vous dites là, je vous cite n’importe où? Nulle part?n’est-ce pas la même chose?Monsieur Panurge aurait dit la même chose…expliquez moi Jean Paul est-ce la grippe qui voile ma face:):)

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  4. Nous pourrions exclure certains comportements de notre environnement… Mais exclure un individu, le mettre à la porte, même en réfléchissant, cela fait du mal et il y a d’autres solutions, pour répondre à votre question. S’il est remarquée une incompatibilité caractérisée, au bien être général, une déconsidération est possible. En politique tout est différent, l’exclusion d’une personne est considérée comme la suite d’un règlement de compte qui, se termine mal pour l’un des membres; quels que soient. la gravité de ses détournements ou la virulence de ses propos en public. Pour nous les humbles individus volontaires, le désaccord doit se passer d’une manière beaucoup plus humaine. Pour les crimes il y a le tribunal, les assisses et tant que le présumé accusé n’est pas jugé, la préemption d’innocence, il doit en profiter. Nous devons réfléchir à nos mots, à nos comportements sur le vif, pour mieux comprendre certains tenants et aboutissements dans notre société.Mais nous devrions garder en tête, que la fraternité véritable, pas l’angélisme, la compréhension et le partage, c’est cela qui nous manque, que ce sont des qualités qui sont très importantes dans une société. Lorsque j’ai écris : nous ne pouvons rien exclure sans réfléchir, cela concernait la reprise en volonté de nos pouvoirs d’achats, la remise en question de la consommation à outrance, etc. Tous ces superflus qui nous alourdissent d’égoïsme, nous pourrions les exclure de nos existences, si nous n’avions pas peur d’un retour en arrière. Nous pourrions si nous décidions de nous unir, dans des associations d’idées, de projets, changer certains capes politiques. Nous devons avoir le courage d’innover, par exemple de voter pour quelqu’un d’autre à l’Assemblée Nationale, si nous sommes déçus par notre représentant…La personne non réélue ne serait pas exclue, elle devrait simplement changer d’emploi, être appelée à faire autre chose. Son existence malgré cet échec ne s’arrêterait sûrement pas là.
    Je suis pour le remplacement des personnes incompétentes, lorsque celles-ci occupent des postes importants. Mais je suis contre l’exclusion d’un individu tel qu’il soit, à cause de sa différence. Salutations aux lecteurs.

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  5. je comprends vous ouvrez mes yeux sur beaucoup de choses que seule l’intuition m’en faisait percevoir l’invisible.ne pouvons nous rien faire pour forcer le destin?Ne sommes nous donc que des pions sur l’échiquier de la vie?comme un grand damier? comme un échiquier?je me sens tellement vivante!

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