Peut-on réduire l’existence à l’inistence?

Peut-on réduire vivre à voir ?

Peut-on réduire toucher à cliquer ?

Peut-on réduire cuisiner à réchauffer?

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Peut-on réduire le corps au selfie?

Peut-on réduire la personne au profil?

Peut-on réduire l’amitié au lien?

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Peut-on réduire le voyage au transport?

Peut-on réduire l’action au glissement?

Peut-on réduire espérer à attendre?

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Peut-on réduire le réel à l’image?

Peut-on réduire le réel au monde ?

Peut-on réduire l’existence à l’inistence?

 

18 thoughts on “Peut-on réduire l’existence à l’inistence?

  1. Il est toujours possible de réduire, mais qu’en reste t-il ?
    La vie mérite-t-elle vraiment cela ?
    Et comment vivre ainsi toute une vie, dans la réduction ?
    La vie ne perd-t-elle pas ses saveurs ?

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    1. Surement!
      mais comment sauver ces saveurs du réel?
      on peut bien sûr alterner moments virtuels et réels.
      Mais sommes nous si sûrs d’un net partage entre réel et virtuel?
      Et comment savourer encore dans le réel, si l’envie même de le faire nous lasse d’avance?

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  2. En se frottant à la matière, au roc, la glaise, à sa résistance, sa pesanteur, qui nous oblige à en mesurer son temps, le temps qu’elle a mis à s’élaborer, à se construire. Mais inévitablement elle nous renvoie notre image et nous épuise. Comment pourrions-nous rentrer dans le réel et rester en surface, nous resterions en plan. Nous ne sommes pas tout à fait des anges, nos corps nous le rappellent.

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    1. Vous en appelez à l’expérience directe. Et bien Soit.
      Mais saurons-nous, sans la trahir, la mettre en mot?
      Et si oui, que ferons-nous de sa description?
      Ne faudra-t-il pas la publier,
      et donc la faire figurer,
      quelques pages de plus,
      sur Internet?
      et ensuite
      quelle pourra bien être,
      chez d’éventuels lecteurs,
      l’expérience de cette expérience?

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      1. en admettant une adéquation entre la pensée, et l’action, cela peut s’avérer un outil valable de transmission de cette expérience. Mais celle-ci profite d’abord à celui qui l’éprouve. Comment décrire l’océan parcouru si tu ne le parcours pas ?

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        1. Oui, mais comment le décrire si tu le parcours?
          Il y a un merveilleux texte de Michel Serres,
          dans Détachement, sur les cartes marines,
          inutiles aux marins, puisqu’ils s’orientent à la vue,
          comme nous sur terre.

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          1. Je comprends, il faut un certain recul. Mais si on n’est pas immergé dans le réel, et son temps, que pourra-t-on vraiment comprendre , ou témoigner de quoi ? je me demande dans quelle mesure communiquer n’est pas mettre en commun son expérience, ce qui n’est pas la banaliser mais la mettre à portée. la com n’est pas verbale , uniquement . ou alors c’est du pipeau . comme savent le faire nos hommes politiques, belles paroles non suivies d’effets.

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  3. En revenant aux choses essentiels de la vie et en se posant afin de les déguster intensément.
    Pour se sentir lasse il faut être blaser… Il faut alors se poser des questions et revoir son mode de fonctionnement.
    Quelle tristesse de ressentir de telles choses Mr Galibert…

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  4. Lorsque vous frôlerez la mort vous pourrai alors pouvoir dire: j’ai vécu…pour l’instant à la recherche d’un chemin je pense que vous en êtes loin.Comment renier ce qui fait notre existence? Vivez ! ne soyez pas dans des illusions de pensées où comme un forçat vous vous escrimez à ajouter une pierre de plus à ce qui a été dit et souvent contesté par une philosophie autre mais tellement ressemblante qu’en sœurs jumelles nous pouvons les voir.je respire,je vois,je bouge,j’aime et je ne suis pas un être factice qui ne serait là juste pour flatter sa vanité…vous pouvez refuser mon commentaire mais,je suis positive et la vie en moi je la sens à chaque seconde ,je regarde autour de moi et dans la joie ou la souffrance :je vis!

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  5. Bien sur je ne suis pas une pensée couverte de l’enveloppe du corps..être avec tout ce que nous avons tous de magnifique et,d’odieux un être imparfait donc humain.lorsque vous me lirez ce ne sera pas un rêve sorti de je ne sais d’où mais, un corps qui véhicule une pensée.

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  6. sourire un moyen de communiquer comme un autre..il n’y avait ni téléphone (portable ou fixe) pas de tablette,les gens naissaient au village et ils y mouraient.Nous ne pouvons pas oublier qu’entre l’homme et la machine c’est toujours l’homme qui est victorieux les robots n’ont pas d’âme,ils sont mécaniques..nous? nous réfléchissons (un peu:)et moi je suis là pour que vos lumières m’éclairent..(voyez si je suis nulle j’en suis restée à Socrate qui lui aussi a été contesté)

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      1. Oui!fort heureusement:) le net est un labyrinthe où nous devenons un chef de file.bon ou mauvais et,je m’incline devant vos œuvres.
        Dites moi le scepticisme n’est-il pas une forme d’orgueil qui peut pervertir des idées éparses ? Mais, tout n’est pas fiction….Chaque époque s’attaque à élucider son moi par des analyses;hors,nos traits de caractère nos habitudes entre dans l’image donnée sur la toile .Finalement dans ce labyrinthe où nous nous perdons permet anonymement (pas pour vous) de mettre en avant notre personnalité et, de mieux nous comprendre , fuir cette désespérante solitude morale où des fantômes autres rejoignent le même chemin..

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  7. J’ai fait l’expérience de l’amour virtuel.II ne ne peux pas échapper au réel qui est notre principale source d’inspiration. Avec le temps le doute s’installe parce qu’il reste un gout d’inachevé. Idem pour ma croyance qui a en elle beaucoup d’images et de récits qui alimentent mon imaginaire(virtuel). Le virtuel ressemble à de deux mouches qui s’accouplent à travers une vitre.

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