Événemental 2 : Un événement très émouvant a-t-il besoin d’être réel ?

Quel événement désormais

pourrait-il bien se produire

ailleurs que dans nos têtes?

 

Tout événement désormais

est avant tout mental:

ce sont les événementaux.

 

Ce mot neuf s’imposait

pour tout ce désormais,

qui n’arrive jamais

en dehors de nos têtes.

 

Car l’événemental

ne requiert même plus

l’’image ou la rumeur

 

Il n’est plus désormais

qu’une trépidation

comme un trouble ou un choc,

il n’est plus qu’émotion.

14 thoughts on “Événemental 2 : Un événement très émouvant a-t-il besoin d’être réel ?

  1. Comment croire qu’une émotion n’est-elle par réelle?! N’est-ce pas un manque d’empathie que de ne rien ressentir et de se dire que ce n’est que dans la tête??
    Gene

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  2. – “Si vous pensez à Kant, […]”

    Pour être franc avec vous, j’ignorais que Kant était parmi les initiateurs d’une certaine phénoménologie. En la matière, c’est plutôt Husserl qui me venait à l’esprit.

    – “Je pensais à des cas d’émotion déclenchée par une chose qui ne s’est pas produite.”

    Cette réplique ne m’était pas adressée mais, dès lors que vous faites, à plusieurs reprises, mention de “tout événement”, pourriez-vous expliciter votre propos, ne serait-ce que pour clarifier le concept ?

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    1. Le mot même de “phénomène” est de Kant, avant qu’Husserl en retrouve et renouvelle le sens.
      Quant à l’événement,
      je ne souhaite pas qu’une définition supposée de l’événement,
      forcément limitative, réduise la portée de mon doute quant à la réalité de tout événement.

      Entendez donc événement au sens qui vous plaira,
      et demandez vous s’il vous plait
      si cela nécessite encore
      quoi que ce soit comme un déroulement réel.

      Autrement dit un événement peut-il ou non se voir remplacer sans perte par son film?

      franchement, je crains que oui,
      et cela me semble un fait assez patent et inquiétant
      pour quiconque se mêlerait d’ontologie aujourd’hui.

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  3. – “Tout dans notre tête et le tout ailleurs que dans nos têtes!”
    – “Exactement!”

    A considérer que cette remarque distingue non pas la tête du reste du corps, en ce que, décapité, il pourrait avoir de charnellement fusionnel, mais l’intériorité de l’extériorité spirituelles, ne suppose-t-elle pas forcément qu’il y ait une interaction entre nos têtes et le tout, ce que McKenna appelait le Gayan Mind ? Partant, la distinction n’est-elle pas pertinente que jusqu’à un certain point ? N’est-elle pas un oxymore si on la considère sous un angle spinozien ? De quoi singulier et pluriel, tels que disposés dans ladite remarque, sont-ils révélateurs ? Est-il possible d’établir que le mode de l’interaction, dès lors qu’il serait nécessairement celui d’un film inaltérable, implique que chaque individu au sein de l’espèce humaine le subisse exclusivement ? S’interroger, seul ou collectivement, quant à ces “événementaux”, fait-il aussi partie du film ? Le mot de Sagan (“Absence of proof is not proof of absence.”), détourné une fois de plus (mais à bon escient), ne devrait-il nous inviter à envisager le caractère évolutif de l’appréhension scientifique, par l’espèce humaine, de l’interaction susvisée ? En quoi les esquisses d’explications ou le refoulement de notre rapport (individuel et social) aux “événementaux” sont-ils géohistoriquement campés et influencés ? Enfin, faut-il considérer ces derniers comme un faisceau inédit d’occasions de réconcilier science et conscience (là où pareille réconciliation aurait lieu d’être), ou comme la dernière étape de leur divorce ?…

    “[…] demandez vous s’il vous plait si cela nécessite encore quoi que ce soit comme un déroulement réel.”

    Ce questionnement ne nous oblige-t-il pas d’abord à définir le périmètre du réel contemporain (tel que nous l’entendons à titre individuel, et tel que nous le décrit la discipline scientifique) et, subsidiairement, à examiner épistémologiquement en quoi ce périmètre pourrait avoir évolué au cours de l’histoire ?

    “Autrement dit un événement peut-il ou non se voir remplacer sans perte par son film?”

    Sans perte pour qui, pour quoi ?

    “franchement, je crains que oui”

    Comment rationnalisez-vous cette crainte ?

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  4. Le sens de ma question était : sur base de quoi étayeriez-vous cette crainte ? (Descartes craignait-il ?)

    Une raison teintée tout de même de métaphysique, alors ?…

    Vous n’avez pas envie de répondre à ma question précédente ?…

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  5. Bonsoir.je ne suis pas philosophe vous le savez:) Pour moi cependant un événement émouvant(voyez ici les réactions des participants.;ils réagissent aux mots..) je pense que la lecture d’un roman peut provoquer l’émoi et nous faire réagir jusqu’au bout de la lecture.Le virtuel provoque des émotions à travers des mots,des images et notre ressenti se manifeste alors.

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