Petite énigme: “Quel est le premier de tous les refus possibles?”

Mais oui…

Vous avez raison:

la question est très ambigue…

C’est tout à fait volontaire, pour mieux libérer la diversité de vos hypothèses…

Donnez ci dessous vos idées, réponses et suggestions;

Je vous répondrai dans quelques jours

par une histoire vraie

ou pas.

43 thoughts on “Petite énigme: “Quel est le premier de tous les refus possibles?”

  1. Le refus de possession, soit de quelque chose, ou quelqu’un d’autre, ou d’être possédé; mais je copie John Lennon, ‘imagine no possession, I wonder if you can?’

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  2. Il m’est venue la même réponse que celle d’Asphodèle… même si elle ne va pas dans votre sens, Jean-Paul 🙂
    Concrètement ? La non-volonté de vivre suffit, pas besoin de se suicider…
    Ensuite, à lire vos réponses… exister, vraiment, par soi pour soi et dans la relation

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  3. Le refus de ne pas vivre !
    Alors je ne sais si Asphodèle en criant “ne pas vivre !” évoquait le sens “refuser de vivre” ou rejoignait mon affirmation. Ôtée de “refus de”, je l’ai compris dans la première acception, voilà pourquoi, influencé par votre discussion il faut l’admettre, j’ai pensé le contre-pied.
    Le refus de ne pas vivre donc ! Malgré l’air qui emplit douloureusement les poumons du nouveau-né (et oui, force est de constater que l’on est influencé par le fait d’aborder la naissance lorsque vous parlez de “premier refus”), donc malgré ce nouvel air (ère) qui brûle, les nombreux stimuli qui malmènent le nourrisson : lumières, bruits, textures, individus, tous aussi vifs les uns que les autres, multiples expériences instantanées et douloureuses également, comme sorti de la caverne de Platon ! Ne pourrait-il pas se laisser aller à la douce extinction plutôt que de subir cette ardeur et souffrante angoisse du soleil ? NON ! Il se met à exister ! Il refuse de ne pas exister et s’accommode à ces souffrances pour exister !
    L’existence ne serait-elle pas une suite de cavernes ?
    (C’est amusant, car vous en faites mention, mais je sors tout juste de “De l’inconvénient d’être né” de Cioran pourtant.)
    Et j’ai conscience qu’il s’agit peut-être d’une opinion davantage poétique que concrète, car le nourrisson a-t-il concrètement le choix d’exister ou de ne pas exister ?

    Sinon ma première pensée était le refus de manger ! Toujours liée au fait de “vivre” ou “ne pas vivre” finalement car telle est la question philosophique réellement sérieuse (Shakespeare et Camus). Mais j’avais bien moins de choses à dire en ayant lu les réactions malheureusement !

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  4. Peut-être le refus de courir dans la même direction que ses congénères, conditionnés pour se hâter vers un suicide collectif. Un exemple ?
    Il en existe tant… Mais celui que j’affectionne est la décision d’un spermatozoïde qui déciderait de vivre sa vie !

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  5. On dit de quelqu’un qui se la pète qu’il ne se refuse rien.
    A contrario, qui ne s’accorde rien inaugure un refus radical.
    Le refus premier, plus qu’une ascèse, serait-il une forme d’abstention ?
    Je songe à Bartleby : « I would prefer not to. » Le copiste s’interdit jusqu’à l’affirmation de son refus.

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  6. Pas forcément dans le temps, le refus de s’aliéner à un corps, celui d’un autre mais aussi le sien propre. Refuser l’autorité d’un corps (ou d’un corpus, toujours affaire d’autorité) ? Refuser qu’une volonté qui n’est pas la mienne…
    La réponse n’est pas évidente (l’énigme demeure). Le consentement est dans la résidence, le refus dans la dissidence. Le refus d’être commandé, d’être sous tutelle, d’être mineur indéfiniment n’est pourtant pas suffisant pour se libérer de toute aliénation. Et puis le refus dans la résidence est tout de même tentant. Refuser ce n’est pas fuir, c’est résister. Par quoi commence-t-on ? Que refuser en premier lieu ? En ai-je décidé, déjà ?

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  7. Le refus de la mort ?
    Le refus de répondre à cette question ?
    Le refus du refus ?…
    Le refus de la langue, de la sauvagerie, ou pour certains de la civilisation ?
    Le refus de se prononcer, de répondre en une seule fois à cette question ?

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  8. Enfant, adolescent, puis adulte, le premier de tous les refus est de ne pas s’opposer contre ce qui ne nous convient pas, lorsque nous en avons pris conscience, aussi combattre pour ne pas se laisser modeler, formater, pour agir contre les autres et de ne pas s’acharner à être soi-même avec ses défauts, à ne pas rester fidèle à ses convictions… Même si nous faisons parti d’une société, qu’il existent des barrières pour nous contrôler, de ne pas se laisser déposséder de sa véritable identité, de sa vrai personnalité, tant qu’elle n’est pas criminelle, par carriérisme, lâcheté, par mode ou pour le profit. La noblesse est de rester soi-même, quelques puissent être les conséquences. Le deuxième de tous les refus est d’accepter d’être considéré, pour ce que l’on n’est pas et de se ficher des autres, parce qu’ils sont différents…

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  9. Il faut considérer que le verbe “refuser” est un verbe d’action consciente, donc ‘un refus’ inconscient, par définition de l’Ics , ne peut pas exister, par contre il peut exister la pulsion de vie ou de mort (libido, thanatos). La Vie a préséance par rapport à la Mort, donc un “refus” pour exister ça serait le refus de la Mort.Maintenant de façon Consciente lequel serait le premier ‘refus’, peut-être le refus par le bébé d’être abandonné par son environnement maternel (mère, substituts,culture,adulte nourricier). Bon une petite réflexion pour si intéressante question!

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      1. Moi, oui 🙂 Par définition d’inconscient. Dès que traverse la couche préconscient, n’existe plus comme “Inconscient” bon, ce que j’ai toujors compris de ces instances de la metapsychologie freudienne!

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