Oserez-vous être heureux?

Il faut aujourd’hui une certaine audace pour dire que nous sommes heureux. Sans effort, sans mérite, sans même avoir à attendre et à espérer. Pourquoi donc une si bonne nouvelle  nous trouve-t-elle si rétifs ? Pourquoi sommes-nous si peu disposés à envisager que nous puissions être heureux ?

Parce que le bonheur nous est la chose la plus radicalement, la plus formellement et la plus constamment interdite. Il est interdit d’être heureux.

Si vous en doutez, tentez-en l’expérience. Rendez-vous quelque part, trouvez y des gens et laissez vous aller à manifester quelque joie. Ce n’est pas difficile : laissez vous seulement siffloter, chantonner, esquisser un sourire. Le moindre signe extérieur de bonheur est aussitôt détecté, repéré, interpellé, mis à la question. Vous avez l’air bien heureux aujourd’hui. C’est louche. Avez-vous des raisons valables d’être heureux ? Est-ce que cela vous arrive souvent ? Est-ce que vous avez pensé à ceux qui souffrent ? De quel droit infligez-vous aux autres le spectacle indécent de votre bonheur ? Ces quelques remarques n’ont même pas besoin d’être explicitées : unanimes et systématiques, elles suffisent le plus souvent à dissuader quiconque de manifester extérieurement le plus petit signe de bonheur. L’affaire, le plus souvent, en reste là, en sorte que chacun garde son bonheur pour soi.

Mais l’expérience peut continuer. Imaginons que vous n’en restiez pas là. Imaginons que vous refusiez le pacte tacite du bonheur secret, par lequel tous vous excusent d’avoir manifesté un peu de bonheur à la condition implicite mais expresse que vous ne recommenciez pas. Imaginons au contraire que vous récidiviez. Vous serez aussitôt sommé de prouver la réalité de votre bonheur devant le tribunal sourcilleux formé sur le champ par l’ensemble des gens présents, toutes affaires cessantes. Car c’est l’alerte générale : plus encore que le feu, tout bonheur doit être immédiatement éteint.

Osons enfin imaginer le plus improbable : supposons un instant que devant ce tribunal, plutôt que de confesser votre délit, vous osiez tenter d’argumenter en sa faveur. Que vous affirmiez sans trembler que vous êtes réellement heureux. Chacun tour à tour vous démontrera, pour votre plus grande honte, que vous n’êtes pas heureux, mais que vous croyez l’être, en sorte que vous êtes en réalité à la fois un malheureux et un imbécile.

45 thoughts on “Oserez-vous être heureux?

  1. Je dirais qu’il y a une encore plus grande suspicion vis à vis des gens qui pleurent ou qui sont malheureux : on leur dit de se secouer, de voir le côté positif de la vie, de ne pas broyer du noir, et pour peu qu’ils récidivent on les envoie aisément chez le psy …
    C’est plutôt le bonheur qui est obligatoire dans nos sociétés, il n’y a qu’à regarder les unes des magazines féminins ou autres, sans parler des publicités. Je ne parle même pas de l’énorme mode qui entoure les livres de bien-être, de développement personnel, et autres petites recettes d’apprentissage du bonheur.

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      1. Ha c’est pour ça qu’on ne me vend rien 😉 pas de télé ni de hifi, pas de voiture, pas de maison, pas de micro onde, pas de garde robe à la mode…je n’ai presque rien. Je vis une vie complètement dépouillée matériellement et je me sens libre que comme ça. J’ai des meubles qu’on m’a donné en grande partie. Mon ordi on me l’a offert. J’achète mes fringues d’occasion. Mais j’ai mes livres…ils m’ont toujours suivi mais je les donne dès que je sens une personne réceptive à un livre potentiel…comme je dis à ma fille la seule “chose” qui nous appartienne dans ce monde c’est notre corps, il faut en prendre grand soin car il nous transportera toute notre vie. Le reste ça nous est prêté pour un temps. Même les lieux que l’on habite.

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      2. les outils de “Bien être ” pour celui qui cherche son Etre…. sont utiles… mais reste que l’apprentissage a besoin de l’expérience du Ressenti… !!! dans l’expérimentation……..le chemin est long pour trouver le soi disant “bonheur” qui n’est pas toujours à l’heure dans cette Réalité du Besoin.. du Verbe Avoir pour Etre…. . et devrait se suggérer dans l’Illusion de n’avoir besoin de Rien.. Avoir.. et devenir en Etre……. qui se livrera en Esprit de Conscience… de l’acceptation….d’être Soi dans le plus grand délire d’un grand fou rire.. devant un Tribunal de conformité… apprise par “coeur” sans “coeur”.. dans un Jugement qui épuise et nuit… à l’épanouissement intérieur… malgré des tendances de développement personnel… la remise en question est une évidence majeure…
        devenir une Fleur en Soi… tournée vers sa propre beauté … éclaire l’Univers en son Heure…. :-))
        votre Sujet m’a trop interpellé cher Auteur…. l’ayant vécu et encore à ce jour… déblayé ma Nature … l’ai Libéré… en devenant Acteur de mes choix… pas ceux qu’on veut qu’ils soient….. et n’offrent que des bonheurs illusoires… avec des peurs… et pas en renforcement de Soi… à cultiver le Doute…. partout… d’être ignorant alors même que nous sommes Intelligents….de surcroit….

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  2. C’est tellement vrai ce que vous affirmez que nous sommes arrivés au point dans une campagne pour la présidence de la République, ici au Brésil, le slogan de la finale, “Fearless pour être heureux.” Ancien président Lula avait peur d’être heureux et n’était pas dans cette campagne qui a été élu président de notre pays. Je crois que finalement, quand ceitou votre état ​​de bonheur, sans peur du jugement, est-ce bien compris et a été élu par une centaine de millions de personnes qui ont également soif sans vergogne bonheur. Salutations brésiliennes.

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  3. Le bonheur est suspect, car il est lié au religieux, au péché, aux barrières qu’on ose franchir. Le bonheur est lié au corps qui est le mal, le redoutable, le danger et cela pour les trois grandes religions monothéistes, l’islam, la religion juive et la catholique qui n’ont cessé de le combattre, de le pointer du doigt, de le suspecter de tous les vices. Le bonheur est lié au cœur c’est pourquoi, il faut, celui-là, en avoir la maitrise, le contrôler, le dominer, le soumettre, aux dogmes, aux dictats des décideurs de ce qu’il faut faire, du comment aimer, et de qui haïr. Quel mal l’être humain a-t-il contribué à instaurer sur notre planète en rendant intolérable ce qui est aussi étroitement lié au bonheur que la liberté, l’audace, la pensée autonome ?

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  4. Bonjour. La joie (en tant que manifestation du bonheur) a, comme toutes les émotions (excellents auxiliaires, mais très mauvais maîtres), une fonction bien précise.Bien entendu, chacun d’entre nous a toute légitimité pour affirmer haut et fort son droit à être heureux, tout en gardant bien à l’esprit que tout ceci n’est qu’une question de contexte… Ainsi, à tort ou à raison, quelqu’un qui déborde d’énergie positive pourra passer pour le roi de la sagesse ou pour… le ravi de la crèche !

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  5. Trop heureux est suspect et comme tu le dis un tantinet illégitime, être malheureux fait fuir mais quand on est heureux alors que nous avons toutes les bonnes raisons de ne pas l’être, je ne te dis pas l’avocat du diable qu’il faut être pour défendre cette simple aptitude à la vie ! D’ailleurs c’est parce que le bonheur est une chose simplissime qu’on a inventé les psys pour le compliquer et le transformer, c’est pour ça qu’on essaie de nous le vendre alors qu’il y en a gratuitement à la pelle, en nous ! Vaste débat encore une fois et excellent billet !

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    1. Je trouve qu’il est plus rassurant d’être heureux quand on a des raisons (toutes personnelles) de l’être. Ce ne sont pas toujours les mêmes alors l’idéal serait que la quête des raisons d’être heureux soit le bonheur lui même. Comme ça on serait toujours heureux jamais béat. A moins que pour être heureux la raison, la condition, soit d’être dans la béatitude. C’est peut-être plus rassurant d’avoir des raisons d’être heureux mais alors qu’est ce que c’est fatiguant la quête amoureuse, oops la quête du bonheur pardon.

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  6. Peut-être faut-il arrêter de regarder dans les cours des voisins avec envie, tout simplement. La clef est là, il me semble.
    Personnellement, cela ne me dérange pas du tout, bien au contraire, je suis heureuse de savoir les autres heureux. Nous devrions tous ici-bas être heureux. Mais faut-il le vouloir et avant toute chose savoir le reconnaitre…
    Ma grand-mère disait ceci “Pour vivre heureux, vivons cachés” 🙂

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  7. cet article résonne fortement avec mon expérience de ce jour . Avec des amies nous avons décidé de mener des actions simples dans le métro et à la sortie du métro afin d’exprimer de la joie sans raison. On était 4. Concrètement nous avons applaudi tous les gens qui sortaient du métro en leur disant ” vous êtes formidables ! belle journée “. La majorité a souri….nous avons fait cela sans raison, juste pour libérer la joie, la créer, la faire circuler…les réacttions ont été très positives..; même si certains sont venus en nous disant : ” C’est pour la journée de la femme ?NOn Vous êtes les Femen ? NOn. Vous vous moquez ? Non. On est juste heureuses et pour nous le bonheur ça s’entretient tous les jours ….et voilà une belle expérience qui sera menée chaque semaine si possible avec plus de participants 🙂

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  8. Ne rien refouler et extérioriser sa vie 🙂 moi je sais bien faire ça, même si je sais que je passe pour une extravagante ou quelqu’un d’extraverti. En fait pour beaucoup de chose dans ma vie j’ai acquis une liberté que je ne pensais pas possible, je me suis entre autre libérée du regard des autres. Ca ne veut pas dire en avoir rien à foutre des autres, loin de là, ni ne pas avoir de pudeur, j’ai une pudeur qui va bien au delà de celle que j’observe chez les gens, ça veut juste dire avoir le droit de vivre et de manifester sa joie, ses rires mais aussi ses pleurs et ses tristesses. Je suis humaine et débordante d’émotions. Celui qui est capable de grandes joies est aussi capable de grandes tristesses. Finalement vivre avec tout cela en assumant pleinement et en savourant quitte à passer pour borderline : on y touche au bonheur…. 🙂 S’autoriser à ETRE.

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  9. Moi je dirai que le malheur, la douleur, la tristesse, la dépression nous ouvre une sensibilité bien différente. Et parfois, on se sent plus vivant comme ça. Le but : être heureux? Ou se sentir vivant?

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  10. Bon… J’avais une belle journée “avec” comme on dit…. Et maintenant que j’ai lu ton billet tu essaies de me plomber le moral !!! Tsss, tssss, tssss ! Non Môssieur, non, non, non ! Aujourd’hui j’ai décidé d’être heureuse envers et contre tous (tout) Allez, je vais vite aller lire un gentil et beau “stupidage” bien “stupidant” pour me remettre à sourire niaisement de bonheur…. J’ai jusqu’à minuit ! Demain sera un autre jour 😉 😀
    A bientôt ! 🙂

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  11. Mon plus grand bonheur est de voir mon prochain heureux, car il n’est pas question pour ma part de montrer mon état d’esprit!
    Non! Moi ma plus grande joie est de voir le monde souriant.
    Petit exemple car toutes mes journées sont comme une de celle ci :
    Service de radiologie ce matin, attente interminable…. ordinateur ramant, une vingtaine de personne faisant la queue jusque devant la porte d’entrée.
    J’ai trouvé cela très drôle, moi qui venait de subir une heure et demi d’attente pour mes résultats! Voir le médecin arrivé et déclaré s’être tromper de nom et dans l’obligation de tout recommencer 😀 Je n’ai pu m’empêcher d’éclater de rire, afin que les gens comprennent qu’il y a des jours comme çà et qu’il vaut mieux en rire. Car je repartais pour une heure d’attente!! Qui dit mieux?? A ce moment là!!
    J’ai donc sorti deux, trois âneries, ce qui a détendu l’atmosphère et ai fini en disant “regarder ce magnifique temps que nous avons aujourd’hui, que demander de plus dites moi!”
    Et grâce à cela trois personnes au tempérament enthousiaste se sont mit à parler avec les gens qui les entouraient et du coup même les gens peu joyeux sont restés zen.
    Voilà une de mes journées parmi tant d’autres! Le but étant pour moi de ne jamais montrer mon bonheur, mais de réveiller celui des autres.
    Dans ce monde, il faut beaucoup d’Amour et d’humour.

    Je me suis rendue très malheureuse dernièrement en refusant d’avoir internet, j’ai fait une erreur car je ne pouvais plus apporter ce qui fait ce que je suis “une infusion d’Amour”.
    Ce que je dis peut paraître prétentieux, mais c’est la vérité!
    Si on se rend malheureux, on ne peut rendre heureux! Il faut donc faire ce que l’on aime, le bonheur est à ce prix.
    Et en attendant de rencontrer l’homme de mes rêves, et bien je vais prendre plaisir à surfer sur le net et m’améliorer encore et encore 😉

    Bonne Soirée 🙂

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  12. Très bonne question ! Si le bonheur exprimé, entraine presque immanquablement des ‘soupçons’, en tout la recherche d’une cause, le bonheur non-exprimé mais ‘palpable’, qui se découvre au fil du temps, ou lors d’événements particuliers qui auraient normalement dû (quelles normes ? sur quelles bases ) donc, le bonheur découvert au travers d’expériences ‘négatives’ qui ont fait ressortir “l’état de bonheur” invite plutôt au … respect .. au … ne sait pas quel mot utiliser …….

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    1. Mais oui Elisabeth !
      Tout simplement en partant faire tes courses ou te balader, sois détendu et souriante, regarde les personnes gentiment et tu verras que ceux-ci te souriront et viendront naturellement à toi allant souvent jusqu’à engager une discussion.
      Il n’y a donc nulle méfiance ni jalousie dans le faite d’être heureux, je dirais même, bien au contraire cela attire 😉 🙂

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  13. Parce que le bonheur est relatif et temporaire. Ce n’est pas un état dans lequel on peut vivre à 100% et de façon permanente.

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    1. Et bien c’est peut être que dans le bonheur on doit y inclure des sentiments perçus comme “négatifs”, comme la mort fait partie de la vie. Il faut peut être revoir notre notion du bonheur 🙂

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      1. Pas inclus dans le bonheur, mais à côté. Comme tu dis, la mort et toutes les autres “petites morts” font partie de la vie.

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    2. S’il est relatif, il est temporaire … à quoi est-il relatif ? Si le bonheur est relatif à une chose permanente, il n’est alors plus temporaire …

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      1. Relatif à chaque personne sur la planète. Crois-tu vraiment que nous partagions tous la même conception du bonheur !? Ça ferait bien trop l’affaire des grands manipulateurs de notre planète…Nous serions ainsi prévisibles et “programmables”. quelle tristesse !… Mais le bonheur est probablement aussi un absolu, puisque dans la tête de bien des gens, il est un idéal à atteindre. Un idéal parfait et permanent. Un espèce de nirvana constant.

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  14. Serait-il vraiment « interdit » d’être heureux ? Ou ne serait-ce que de pouvoir afficher publiquement son bonheur ? Il est vrai qu’on peut parfois constater ce que vous dites. Mais on peut également constater, et bien plus souvent, que l’expression du bonheur est plutôt attractif. Un sourire, des rires, tous ces signes sont plutôt enclins à attirer la sympathie, que celle-ci reste distante (et l’autre nous affichera juste un sourire par exemple), ou, au contraire, qu’elle induise la proximité (l’autre qui se sent plus en confiance pour nous aborder). Parce qu’il est effectivement plus évident de se rapprocher de quelqu’un de disponible et d’accueillant, et cette disponibilité et cet accueil passent par des signes communs avec ceux du bonheur.
    J’irai même plus loin en montrant que ce qui est surtout « interdit », c’est d’afficher autre chose que du bonheur ou de la neutralité (tant que cette neutralité reste assez proche de la satisfaction). Il n’y a qu’à observer les réactions des personnes face à la misère visible (que celle-ci soit la tristesse, la souffrance, la précarité ou autre). Autrui n’affiche-t-il pas le plus souvent de la méchanceté, du dédain, du rejet ou carrément du dégoût ? Et lorsqu’il ne fuit pas par l’un ou l’autre, sa « compassion » ne sert-elle pas plus souvent à se glorifier lui-même et ainsi avoir du poids sur les autres (une ascendance prise en première instance sur la personne même qui exprime la misère) ? La misère est alors « interdite » s’il elle ne sert pas le snobisme des autres, et la punition est directement pratiquée, sans écouter la défense, sans appels possibles.
    Peut-être que ce qui au fond est interdit, ce n’est pas autre chose que le port d’un masque non agrée par la communauté ? Ceux qui acceptent de faire l’effort du sourire hollywood chewing gum, celui qui vend du rêve, celui qui montre comme on a une vie sociale riche et à quel point notre pouvoir d’achat est satisfaisant, celui qui montre qu’on n’est pas un raté de la société, celui qui montre qu’on est un brave mouton bien soumis, ceux-là seront plus facilement acceptés par la société, tant qu’ils ne tombent pas dans la caricature exagérée, l’extraversion outrancière qui s’impose, et encore. Alors que ceux qui ne font pas cet effort, seront plutôt considérer comme peu fréquentables. Ce masque participerait alors du mécanisme de sélection naturelle des socialement acceptables.
    On pourrait aussi avoir une vision moins pessimiste que la mienne et se contenter d’émettre l’hypothèse selon laquelle ce qui est interdit, c’est l’exubérance d’une expression – peu de monde aimant le bruit et les trop hauts niveaux de décibels –, ou l’aspect invasif de certaines autres – que rien ne rentre dans ma bulle qui vienne détrôner le roi que je suis en son sein protecteur.

    En espérant que la manière dont j’exprime mon opinion ne heurtera personne.

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  15. Qu’il est difficile d’être heureux quand défile autant de perturbations médiatiques, de pollutions physiques ou mentales, individuelles ou collectives. Le plus dur étant peut-être d’être sincèrement heureux, profondément et authentiquement heureux. Mais comme tout, cela se travaille… C’est une flamme qui demande de l’imagination et de la curiosité, de l’ouverture d’esprit aussi. Sans quoi on n’y arrive pas ou on fait semblant. Pourtant le bonheur est une affaire sérieuse. D’ailleurs la médiatiser est inutile : le bonheur n’a pas besoin de média.
    Ce qui est drôle c’est le filtre culturel autour de l’expression du bonheur. Ou comment on peut être agacé soi-même par l’excès des uns (les plus latins que nous qui crient leur joie même dans des lieux que nous préférerions, nous latins du nord, laissés silencieux) ou bien, au contraire, cette envie folle d’entraîner les plus taiseux, les moins exubérants que nous (Coréens, Japonais ou autre Polonais…avant la fête du moins !) à partager notre enthousiasme, à s’émerveiller à voix haute, sans peur du qu’en dira-t-on !
    Vive l’audace et la liberté d’expression jubilatoire. Et honte aux rabat-joie…

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  16. A mon sens oui, c’est peu évident de faire paraître lorsque nous sommes heureux….hormis si le regard de l’autre importe peu ce concernant.
    Notre éducation nous a souvent inculqué la peur du regard des autres: j’ai très envie d’aller sur ce chemin, de faire ceci cela MAIS que vont dire les autres (sous entendu mes parents???).
    Donc ce que je dis moi est Osons!!!
    Oui c’est tellement bon d’être heureux et de vivre ce bonheur au grand jour! Et au diable les regards en coin et autre “c’est louche”….
    Faites en l’expérience, vous constaterez qu’au final… il ne se passe rien, ni de plus ni de moins de votre côté:)
    Oui Jean-Paul à raison lorsqu’il écrit: travaillez à être heureux….
    Et croyez moi, ce n’est pas si complexe que cela en a l’air.

    Essayez une fois et observez, ressentez le résultat en vous.

    Soyez heureux et tant mieux pour vous!!

    Merci Jean-Paul pour cet excellent article!

    Christophe

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