Comment choisir ses livres?

Orson Welles, paraît-il, donnait sa chance à chaque film. Mais il ne laissait que cinq minutes à à chacun : si, à la cinquième minute, il connaissait déjà la fin, il sortait. Il faut bien dire qu’il sortait presque toujours.

Borgès prétendait avoir toujours utilisé la même méthode pour savoir s’il devait lire un auteur ou non : il lisait attentivement la première page d’un de ses livres pris au hasard, et puis il décidait : ou bien il lirait tout, ou bien il ne lirait plus jamais rien de cet auteur.

Quel est votre critère ? on peut en imaginer de toutes sortes, mais il en faut bien un : comment un mortel se passerait-il de choisir parmi ce qui est à vivre ?

A mes yeux, rien n’est à lire. Certains livres, parce qu’on aurait jamais du les ouvrir, et d’autres, parce qu’ils sont à relire. Lesquels, me direz-vous ? C’est très simple, en fait : ceux dont il ne suffit pas de lire le début d’une phrase pour en connaitre la fin.

Ouvrez au hasard, commencez-une phrase, et fermez les yeux. Si vous avez prévu la fin, reposez le livre.

Sans doute peut-on faire tout autrement. Je serais bien curieux de connaître votre technique pour choisir vos livres.

46 thoughts on “Comment choisir ses livres?

  1. La fin est toujours prévisible. La première page est toujours soignée. Alors une page au hasarf dans le milieu du livre, un simple paragraphe en disent bien plus sur le style de l’auteur. 99% des livres ne sont pas à lire.

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  2. Le souffle de la rencontre, l’émoi de la surprise ! Honnêtement, la fin, je m’en moque ! Il y a des passages de livre qui sont tellement intenses, beaux, porteurs de sens, qu’ils constituent à eux seuls une entité. Parfois, une seule phrase majestueuse suffit en soi pour que je veuille la garder comme un trésor précieux. La trame n’est qu’une partie de l’œuvre, le langage qui l’habite, l’art avec laquelle elle est écrite, pensée, portée vers le lecteur sont des plus intangibles qui aident à voyager, parfois, il y faut un peu de patience, la rencontre est plus lente, il faut avancer dans ce paysage nouveau, mais cela vaut souvent la peine. J’aime traîner dans les librairies inconnues, ouvrir le livre qui n’est pas plébiscité, pas fêté à longueur d’ondes et qui pourtant est posé là, tout un monde en soi et qu’il ne tient qu’à moi d’’ouvrir ou non…c’est une magie rare, dont je ne me lasse pas…

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  3. Je dois admettre que je lis beaucoup moins ces dernières années, mais je me souviens que je lisais les premières pages, et ensuite lisait quelques passages un peu partout, et là je me décidais à la lire ou non, ou le laisser de côté jusqu’à temps que le goût de le lire me vienne, ce qui n’était pas souvent le cas…c’est plus simple en peinture, mes livres ont une page chacun….:)

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  4. C’est une question compliquée mais intéressante. Pour écrire un mémoire par exemple, un prof de méthodo nous a expliqué qu’on ne pouvait pas “tout lire” et que le meilleur moyen de cibler le point principal du livre réside en plusieurs étapes :

    – Lire la quatrième de couverture s’il y en a une
    – Lire le sommaire pour voir les titres des chapitres
    – Lire l’introduction : si elle est bien faite, les tenants et aboutissants du livre sont dedans
    – Regarder le chapitre qui nous semble le plus pertinent au prisme d’une problématique.

    Par contre, pour les livres à lire pour le plaisir, peut-être que c’est en fonction des “envies du moment” ou en fonction des premières pages aussi. 🙂

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  5. Quand je choisis un livre je ne le feuillette pas avant de l’acheter car je trouve qu’il faudrait en lire au moins la moitié pour savoir s’il vaut le coup, et mon libraire ne me laisserait pas ce loisir !
    En réalité, je me base sur la couverture, sur les critiques des blogs littéraires, et sur ce que je sais de l’auteur (par exemple, si c’est un auteur dont j’ai déjà aimé d’autres livres, ou au contraire si c’est un auteur dont je suis curieuse). Le titre joue aussi un rôle.
    Les conseils d’amis jouent aussi un grand rôle.

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  6. En ce qui concerne les lectures personnelles (je laisse ici de côté les lectures imposées par les recherches, les impératifs professionnels), je donne libre cours à la subjectivité : lecture de la première page, et je vois si j’éprouve la nécessité/l’envie de poursuivre. Le bonheur de lecture, c’est ce que Derrida nomme l’incalculable, ou encore l’inanticipable : le fait d’avoir affaire à un texte qui soit imprévisible, qui surprenne, qui ne permette pas de savoir *dès le début* où l’on va, et comment — et qui brouille les pistes, ménages des surprises. Ne pas savoir où l’on va. Se trouver perdu, déstabilisé, décontenancé, déconcerté.
    Une rencontre.
    D’un autre côté, il existe également un plaisir qui consiste précisément à se trouver dans un décor familier : plaisir, alors, du cliché, du stéréotype (ça peut être le cas de *certains* romans policiers, par exemple).
    On peut aimer les aventures au long cours avec leurs péripéties (y compris leurs dangers et accidents) imprévisibles et les voyages organisés.

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  7. In my opinion “the books call you”, not only at the library but also when someone suggests to read a book, if you read a few quotes or because you’ve already read books by authors that you liked. Strangely, sometimes I had in hand books when I needed to read them. Some other, I closed a book for the simple reason that made me tired. But others, although I was tempted to close them, I said to myself that I should give to author the benefit of the doubt, because even if you can imagine or you already know the ending, you never know what you might find in the middle and, maybe, you risk to losing only a detail that might be worth reading that book. Nothing is taken for granted.
    My English is better than my French but is worse than my Italian, I’m sorry…

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  8. Comme Orson Welles, sauf que je ne sors pas toujours 😀 Si, arrivée à la vingtième page, je n’accroche pas, je regarde un peu plus loin et j’abandonne. Exceptées les valeurs sûres, mes auteurs préférés que je lis, relis, et s’ils sont vivants, j’attends l’opus suivant avec impatience.

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  9. La lecture est une découverte, une exploration de l’inconnu littéraire. Y a-t-il une méthode pour les découvertes? Pas pour moi, au moins. On prête l’oreille à des “j’ai entendu-dire”, on écoute des légendes, on se fie à des intuitions, on suit des traces presque perdues que d’autres explorateurs ont laissé… et le reste est confié au hasard créateur.
    (je m’excuse si mon Français n’est pas totalement orthodoxe…)

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  10. Pendant très longtemps j’avais une méthode infaillible mais pas scientifiquement explicable 🙂 : J’ouvrais la dernière page du livre et je lisais les deux dernières phrases. Voilà comment je décidais si oui ou non ce livre méritait d’être lu. Parfois aussi je me laisse emporter par la beauté de la couverture. Oui, c’est comme ça! Et ça marche, c’est le pire. Je pense que le tout c’est d’être convaincu que c’est un bon livre. Si on s’installe pour lire quelque chose de bien, de beau et qui, pensons-nous, va nous plaire, nous avons plus de chances pour que ce soit ainsi.

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  11. un livre c’est une rencontre avec un auteur, un instant de cet auteur, une multitude d’instant de cet auteur et une rencontre avec soi, avec ce que je suis là en ce moment à la rencontre de l’instant de l’autre.
    rencontre avec mon désir, ma curiosité et une attente de mots, mais l’attente peut se transformer, l’ennuie , l’abandon, le repli , la fin du désir, j’ouvre un livre papier ou numérique, quelques pages au hasard, quelques lignes a chaque fois. va t il y avoir rencontre, correspondance, accompagnement ?
    et une fois qu’un livre est adopté, il faut lui porter secours (le livre n’est que la face d’un être) tout comme il nous renvoie un morceaux de temps,de nous même, un morceaux de durée qui nous appartient désormais, un don réciproque, un partage au delà du temps, qui peut être satisfaction ou déception, illumination, peut être dépression ? peut on savoir à l’avance, c’est dans l’avancement que l’on s’enchaine aux mots, aux idées, aux instants … à l’autre du livre

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  12. Si le résumé titille mon imaginaire et me fait entrevoir des promesses d’heures de plaisir, je suis tentée de lire. J’aime aussi lire des avis pour voir les émotions que le livre en question ont suscitées chez d’autres. Je me fiche de connaître la fin à l’avance ou pas, lire un livre c’est comme vivre, peu importe la destination (et pour la vie on la connaît déjà…) c’est le chemin et les rencontres qu’on y fait qui comptent. A vrai dire, je trouve extrêmement triste la ‘règle de la connaissance de la fin’ d’Orson Welles !

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  13. L’intuition ! Ou les synchronicités. Lorsque le nom d’un auteur revient souvent dans mes lectures, mes recherches, mes conversations,…je me dis qu’il est temps de chercher à le lire…sinins, si un livre ne me passionne pas depuis le début, je le ferme…

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  14. C’est la façon d’être écrit ou traduit. Si un livre est mal écrit, je le repose et passe à autre chose, même si le livre aurait pu être intéressant. C’est pourquoi je n’ai jamais lu du Céline…
    Gene

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  15. Bonjour Jean-Paul,
    Tout d’abord je tiens à vous faire part d’un premier constat : je tiens à remercier les hasards de la vie car je trouve intéressant cette synchronisation sur la réflexion du “comment” dans un choix .
    En effet, je travaille actuellement sur une installation interactive nommée ” MonochromaticWave for bookcase” ou j’efface certains
    stimulis visuels (couleurs d’origine, logos, environnement très proche de l’installation, etc …) afin de tenter de “ré-injecter” un caractère aléatoire dans le choix .
    Et dans un premier temps, je serais intéressé de savoir combien de personne auront l’audace, la curiosité d’aller vers l’installation …

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  16. Je suis d’accord avec Borges. Pour moi la première page est très important pour comprendre si un livre est à lire, la première page d’un roman… c’est la porte qui me permet de pénétrer dans un monde inconnu…
    et je ne veux pas sortir … jusqu’à la dernière page du livre!

    Maria

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  17. Je ne crois pas suivre vraiment de critère d’achat. J’y vais selon mes humeurs, mes goûts du moment ou un titre accrocheur puis je lis le résumé. Je ne cherche pas nécessairement un auteur en particulier sauf si j’ai pris quelques minutes sur le net pour effectuer des recherches. Présentement je lis “Le réseau Corneille” qui m’a été prêté…j’aime bien les livres qui me sont prêtés 🙂 À ma dernière visite à la librairie (elles sont rares) je me suis procuré un livre de Christiane Singer, Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ?….là j’avoue que le titre m’a séduit. Et ma deuxième acquisition alors que je ne savais pas trop ce que je cherchais est un livre sur L’Art du haïku…c’est une philosophie de l’instant qui me fait tellement de bien.

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  18. Pour moi, la lecture c’est le plaisir de la découverte. C’est un voyage. Aussi quand je veux choisir un nouveau livre, je me balade de rayon en rayon tout en savourant l’ambiance feutrée de la librairie. Je dirais que je me nourris autant de la lecture que de passer des heures dans un librairie en quête d’un seul livre à lire. J’observe les couvertures : leur couleur, les dessins. Et puis souvent un titre m’interpelle, m’attire, me fait rire. C’est à ce moment-là que je regarde l’auteur et la quatrième de couverture. J’en feuillette quelques pages pour capter quelques mots, quelques phrases. Parfois non. Je me laisse guider par mon instinct, qui me trompe rarement. Et puis parfois, je tombe sur le livre. Un de ces livres qui restent dans nos bagages partout où on va, que l’on relis encore et encore et que l’on conseille à chacun de nos amis. Finalement, je ne sais pas très bien pourquoi je choisis certains livres plus que d’autres. Je pense que cela dépend des moments et de mes envies.

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  19. Ah ! Fausse manipulation de ma part, merci de supprimer mon commentaire précédent, tronqué…
    La question est assez complexe. Je lis 150 à 300 livres par an, j’en achète près du double (hélas – enfin j’essaie de ralentir), je ne lis presque jamais “par hasard”. Je sais à peu près où je vais, ce qui n’exclus ni les surprises, ni les fantaisies, mais enfin, à un moment, je finis par ne plus beaucoup me tromper, qualitativement (ou alors c’est un auteur avec lequel je n’ai pas d’affinités, malgré son œuvre et ses qualités, et le coupable, dans l’affaire, c’est moi). J’ai une sorte d’immense programme intérieur, une carte intellectuelle gigantesque, avec ses continents inexplorés, ses sentiers balisés et ses massifs oubliés. Bien sûr, l’ensemble est mobile, jamais fixé, éternellement remis en question… Et puis, le temps manque. Il n’y aura jamais, en effet, assez de temps pour aimer tout ce que nous pourrions aimer, éprouver ce que nous pourrions éprouver, connaître ce que nous pourrions connaître, lire ce que nous pourrions lire… Il faut bien essayer pourtant de retenir le sable qui s’écoule de nos paumes fermées…
    Il faut aussi tenir compte de ses propres insuffisances, bien trop nombreuses, malheureusement, en ce qui me concerne.
    Avec un peu d’exercice, je parviens à situer une partie non négligeable des auteurs, des livres, des éditeurs. Un coup d’œil suffit heureusement à disqualifier une partie de la production. Cela permet une première sélection de tout ce qui n’importe pas d’être lu. Une fois ce premier tri réalisé, il reste bien une quinzaine (une vingtaine ? une trentaine ?) de milliers de livres (au bas mot) susceptibles d’être intéressants, enrichissants, utiles, etc. Comme le temps est ce qu’il est, il faut encore trier…
    Je vais là où mon intérêt du moment me porte.
    Pour partie, j’épuise une bibliographie, j’essaie de me construire une petite base de connaissances sur un sujet (historique, artistique, scientifique) qui me permette de maîtriser, en honnête homme (ie de loin), un ou plusieurs domaines généraux. Au départ, je lis quelques monographies généralistes, et j’essaie d’approfondir des segments du domaine étudié. Bien évidemment, le mener, de front, sur plusieurs grandes disciplines, ne permet pas d’approfondissement très spécialisé, mais je souhaite généralement mieux connaître un champ de l’activité humaine, pas en devenir un expert. Au bout de quelques années, un simple regard sur la bibliographie, la 4e de couverture, les références de l’auteur, l’apparence du texte, permettent de présélectionner les textes lisibles du reste. Le test de la page 99 de Ford Madox Ford est toujours là pour arbitrer en cas de blocage…Ce mouvement perpétuel, ouvert, peut s’apparenter à l’ouverture continue de chantiers, dont la principale qualité est qu’ils sont impossibles à achever (il manquera toujours de plans, de matériaux, de temps pour en faire de beaux édifices, bien bâtis, sans défauts…). L’architecte est d’ailleurs souvent plus doué pour jeter des fondations que pour achever la toiture…
    Pour partie aussi, je lis le “Canon” (qui n’existe plus, je sais, mais bon, je fais comme si) des grandes littératures mondiales (et de la nôtre), sans exclusive, en essayant de lire les classiques plutôt que leurs commentateurs. Les grands auteurs des littératures française, allemande, anglaise, italienne, russe, scandinave, lusophone et hispanophone suffiraient à remplir toute une vie de lectures ! Je choisis plutôt par capillarité, par proximité (temporelle, linguistique ou artistique) avec un auteur. Il suffit de se laisser mener par les liens secrets entre les œuvres.
    Après cela, il reste bien un peu de place pour des livres récents, choisis avec un peu de fantaisie, c’est à dire sans grille très claire. Mais bon, si j’en lis 15 ou 20 par an, de ce tout-venant, c’est bien le maximum, difficile d’en tirer des régularités d’orientation. Généralement, ça naît d’un intérêt soudain (et rapidement satisfait) pour un auteur ou un livre… Je suis comme tout le monde, un titre mystérieux et attirant peut attirer mon regard.

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  20. Je me méfie d’une méthode à la Orson Welles : et si l’auteur a fait exprès de nous faire penser à une fin, pour en prévoir une autre en réalité? Nous ne sommes sûrs de connaître la fin d’une histoire qu’une fois que nous l’avons effectivement vue ou lue 😉
    Pendant mon enfance et mon adolescence, j’ai lu tout ce qui me passait sous la main… De bons, comme de moins bons livres. Il m’est arrivé de m’ennuyer pendant la lecture d’un livre jusqu’au milieu de l’intrigue et là, brusquement, l’intérêt naissait… ou pas! J’ai ainsi lu des livres qui au final étaient magnifiques, une fois les passages lourds ou poussifs “éliminés”.
    Depuis que je suis adulte, je “sélectionne” plus mes lectures, même si ma méthode est empirique. Soit je me balade dans les rayons et me laisse guider par mon instinct : un titre qui m’interpelle, je lis la 4e de couverture et lis parfois 2-3 paragraphes pour voir si je ne suis pas allergique au style d’écriture ; soit j’en ai entendu parler, on me l’a conseillé, offert ou prêté, et je me fie à certaines critiques, à la façon dont les gens dont ce n’est pas le métier et qui l’ont lu en parlent, s’il pique ma curiosité ou non ; soit il s’agit d’un auteur que je connais et que j’apprécie, même si cela ne veut pas dire que l’ouvrage me plaira obligatoirement, car chaque ouvrage est unique (ou sinon, c’est que ce n’est que commercial…).

    Cela pourrait donc être cela ma méthode : ne pas avoir d’attentes mais, jusqu’à la dernière ligne, laisser l’opportunité au livre de m’intéresser ou de me surprendre.

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  21. Bonjour Jean-Paul. Si je n’avais lu que la première page du premier Harry Potter, je n’aurais pas découvert un auteur magistral et une saga qui l’est tout autant. Chacun a ses méthodes ou ses choix : une chose est sûre en ce qui me concerne. Si au bout de 40 à 100 pages, je n’accroche pas, j’abandonne sans regret et sans remord, sans culpabilité et sans mauvaise conscience. Ma soeur, à qui j’avais conseillé de s’accrocher aux Seigneur des anneaux a adoré … quasi à la fin du premier tome…Parfois nos amis sont nos guides, parfois ce sont les circonstances, les émotions, l’âge, les manques. Y a-t-il des recettes spécifiques ? Je n’en sais rien du tout. Nous partageons aussi les livres avec les amis via des tournantes de lecture et découvrons aussi par ce biais ce qui nous rassemble… ou nous sépare. Sans les livres, je n’aurais pas pu me construire. Merci pour ce texte qui fait réfléchir et vos textes qui méritent d’être lus et relus.

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  22. Je suis une grande lectrice de fiction. Je laisse la chance au coureur jusqu’à la 50 ième page. Si je n’ai ni émotion, ni plaisir, je laisse tomber quelle que soit la réputation de l’auteur ou la nature du référent. Je lis beaucoup en anglais, le répertoire est vaste; si je m’ennuie, je passe au suivant.
    Le plaisir de lire un autre livre d’un auteur qu’on a aimé n’est jamais garanti.

    Si j’étais philosophe, je vous répondais plus souvent.

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      1. Eh non ! je ne crois pas ! Je ne crois pas que vous vous adressiez à tous ! Mais c’est un autre sujet…
        Je suis comme Diane, lire c’est l’aventure, il faut la tenter, et une seule page ne suffit pas je pense, j’en ai fait l’expérience ces derniers temps avec plusieurs romans. Parfois clairement je lâche tout à la dixième page, parfois j’attends un peu plus, allez savoir pourquoi , sans doute parce que je sens qu’il faut poursuivre et parfois ça en vaut la peine. Je crois à la mythologie intime du lecteur, chacun s’en crée une, faite de ses aspirations, de ses éblouissements, de ses amours et coups de foudre, bâtissant des autels à d’indétrônables idoles, vivantes ou non, auteurs ou personnages. La lectrice que je suis est restée une enfant dans son appréhension des textes, liberté en est le maître mot, la quête du plaisir que ce soit dans l’histoire, dans l’écriture, dans la forme, miraculeux quand tout ça est réuni et abouti. Aucun calcul dans ma façon de choisir mes lectures, mes idoles, donc ! Et les amis, parmi eux mes amis blogueurs, extrême méfiance avec la critique et la presse, c’est trop loin de moi, pas d’ukase, la liberté, de prendre, de laisser, de râler en jetant le livre, ou de le garder à son chevet la dernière page tournée…

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      2. Eh bien je crois que des personnes, comme moi ( ouhlala, j’espère ne pas être la seule !!! ) ne parviennent pas à suivre vos raisonnements…ou bien est-ce la manière de les exprimer, je ne sais pas, mais souvent je décroche et je me décourage et je me dis : tout cela est vain et pourtant ça m’intéresse !

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  23. Choisir un livre ?
    Les livres que j’ai lu était déjà ‘dans ma maison’, m’ont été donné, prêté, recommandé, venté ou encore, ils m’ont été imposés par l’école … quelques rares fois, j’ai souhaité lire un autre livre du même auteu …

    Dans une librairie ? Je sais d’avance quel livre je souhaite avant d’y entrer. Idem dans une bibliothèque …
    Je réfléchis longuement si j’ai déjà choisi un livre Oui, dans la bibliothèque d’une maison, parmi les étagères à ma disposition … dans une librairie ? Quelques rares fois, je suis repartie avec un livre ‘non prévu’ d’avance …….

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  24. Ce n’est pas la fin qui fait le livre… c’est l’écriture… ce qu’elle nous transmet. Une histoire est souvent la même qu’une autre… ce qui compte c’est comment elle est racontée.

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  25. Souvent… c’est vrai. Je lis actuellement un livre et je le lis essentiellement pour la beauté du texte. Mais un livre peut être inégal. Combien ai-je de livre chez moi ou seuls quelques phrases tournent encore dans ma mémoire ? Ou j’en ai même oublié l’histoire ou le reste des phrases… Pour une pépite, je suis souvent prête à tamiser tout le livre.

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  26. Je m’attache à ne pas m’imposer de méthode…
    J’écoute mon intuition, je feuillette au hasard, je dois dire que les “vraies rencontres” sont de plus en plus rares, et donc d’autant plus précieuses.

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  27. Je ne sais jamais quoi lire, si je suis dans une librairie, je demande conseil. Si je suis seule, ma technique peut être bizarre voire idiote, mais je lis les dernières lignes du livre et si ces dernières me plaisent, me touchent, je prends le livre.

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  28. Il y ales livres qui résonne avec mon univers, qui me font sentir moins seule et cela est vrai aussi pour les musiques (Freud et Chostakovitch par exemple) et ceux qui m’emmènent en terre inconnue avec délices (mon traitre de Sorj Chalandon, Pelleas et Mélisande) mais jamais je ne le sais dès la première page; parfois même c’est petit à petit que je suis conquise.

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