Hyperlabor and chronophagy // Le travail de l’imagination

Today’s consumers tend to be spellbound through an ever-increasing connection time devoted to mediatic fascination. This hyperlabor is crucial to the new capitalist “chronophageous” economy, because of its unprecedented rate of returns: consumers nowadays produce by themselves, through work of their imagination, the surplus value of commodities, increasing their prices along the way. Hyperlabour is the first form of paying labour.

Un travail payant de notre imagination : l’HYPERTRAVAIL

L’hypertravail  est un travail de l’imagination, effectué par le consommateur, qui occupe désormais la totalité, toujours croissante, de son temps de connexion. Cet hypertravail est au fondement de la nouvelle économie capitaliste, la chronophagie, en raison de sa rentabilité sans précédent, car le consommateur produit lui-même, par son imagination, un surcroît de valeur de la marchandise, qui lui fait accepter de la payer plus cher. L’hypertravail est le premier travail payant.

This is an abstract. To read the text : (Ceci est le résumé d’un article qui vient de paraître. Pour lire l’article : http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=MULT_051_0120

MULT_051_L148

 

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9 thoughts on “Hyperlabor and chronophagy // Le travail de l’imagination

  1. Je me permets de traduire ce que je pense et ressens aux quelques phrases introductives de l’article. Je compte sur tous les ressentis pour nourrir ces réflexions actives.

    Globalement, je suis d’accord aves les orientations énoncées. Les évolutions du capitalisme vers un hypercapitalisme sont mesurables. Un capitalisme mondialisé et virtualisé, par l’intermédiaire d’équipements de communications. Du télégraphe au téléphone, de la télévision, de la radio, à la vidéoconférence, de l’ordinateur individuel à la multicommunication, visuelle et sonore, en temps quasiment réel. Les messageries sont dans nos poches, sous nos yeux, fixant le rythme de beaucoup, pour répondre aux questionnements de nombreux interlocuteurs. La chronophagie passe par les questionneurs qui attendent les signaux orientés vers la rassurante suite, rajoutant au passage des orientations, des suggestions, des obligations imprévues. L’hypertravail peut ronger des esprits. Surtout s’il est accompagné de managements décalés, insensés, en rupture de logique humaine, animal de brutalités sournoises. En apparence verbales, mais concrètes jusqu’à la perception hormonale, jusqu’au signal reçu de l’inamour des autres, du désintérêt personnel, sous couvert de recherches de performances individuelles, mesurées, signififées dans des à peu près cognifis inimaginables, sauf à considérer la vacuité cognitive.

    Le consommateur professionnel, en même temps producteur professionnel, mais pas également, accepte pourtant les contrats, contraint de se subordonner aux marchés, représentés par les actionnaires qui misent sur lui. La part civile du consommateur professionnel est réduite à l’espoir de la victoire des ventes de ce qu’il participe à produire sur les marchés. L’incivilité gagne, comptant sur les gardiens sociétaux des entreprises. Dans toutes les entreprises, jusqu’à celles fabriquant des services, jusqu’aux fonctions de productions de services publiques, consommateurs des plus values des fonctions de productions de services et biens privés.

    Le consommateur civil, après son temps de travail contractuel, se retrouve devant les outils de communication et doit consommer pour lui-même, s’il le peut, s’il le veut. A-t-il vraiment le choix, consumériste par nature? La chronophagie technologique communicationnelle poursuit sa consommation de temps et d’argent. Les liquidités virtuelles circulent, s’agglomérant aux capitaux fixent, ou se tarissent, les alourdissant jusqu’à l’abîme négatif. Le consommateur produit effectivement par son imagination, ses volontés de vouloir la faire travailler, un surcroît de valeur d’une marchandise. Il est relais de l’accroissement de sa valeur existentielle, de son utilité sociale. Il transforme les chiffres associés aux marchandises par ses actions, les augmente s’il force un saut qualitatif, les réduit s’il force un saut quantitatif, à condition qu’une compétitivité économique sainement régulée existe, mythe irréel pour l’instant, heureusement imaginable.

    C’est dans la vacuité cognitive que je vois un espoir pour nos suites. Elle permettra de donner à l’hypercapitalisme une hypersensibilité, plus humaine, moins animale. L’humain, sujet de consommation et de production plus qu’objet, devrait être protégé par un capitalisme normé, mais quels prix attribuer aux savoirs, aux connaissances, capables de remplir les vides cognitifs ?

    Autrement dit, comment faire vivre correctement le philosophe, l’économiste, l’ingénieur, le sociologue, l’enseignant, l’ouvrier actionneur, le financeur actionnaire, sur les marchés des identités ?

    Séparemment ou tous en un ?

    ?

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    1. Merci pour cette analyse, où je me retrouve. J’ai des doutes sur la fin. La différence entre le capitalisme et l’hypercapitalisme n’est-elle pas précisément l’inhumanité du second? Je dois y réfléchir encore. Mais le “marché des identités” est-il souhaitable? Humain?

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      1. Vous êtes officiellement le premier à lire en profondeur ces productions cognitives libres et à faire réponses argumentées. Merci, ce lien est salutaire, dissipant nuit et brouillard passés. Les quelques autres retours sont issus de personnalités du Conservatoire National des Arts et Métiers, qui constitue une identité forte pour moi, d’où mes formations professionnellement nourricières sont originaires. Ces retours m’incitent à croire que mes travaux s’inscrivent en philosophie. Je ne le pense pas, ne suis pas d’accord et le démontrerais, mais je suis satisfait qu’ils soient considérés par un philosophe. Ils ont raison d’être par le travail mené à réduire mes propres vides cognitifs, à partir des sciences et techniques plus que par la philosophie. Un objectif est de mieux comprendre le monde dans lequel nous baignons, un autre est d’agir sur lui, à mon échelle, tentant d’en influencer d’autres. Les textes que j’ai pu inscrire sur vos blogs détaillent les suites. Vous êtes à ce jour une zone d’accueil pour les esprits de libertés.

        Parce que les hommes de ma famille ont passé de nombreuses années sous terre à ramener le charbon pour les collectivités humaines, je poursuis ce travail de production dans les profondeurs. Creuser, trouver, ramener, donner et/ou vendre ? Si oui à combien ? En Yen, Yuan, Euros, Dollars ? En spéculant sur l’ensemble ?

        Paradoxalement, en développant une compréhension, une capacité à décrire, à reformuler, à proposer d’autres angles, à voir et agir en liens de toutes choses possibles, ma distance aux autres s’est temporairement accrue. Une double crainte et colère s’est installée. De mon côté, critique décomplexé, j’ai pu dire et écrire le fond de ma pensée, affirmant une part identitaire rageusement enfouie, appeurée de sortir, mais l’ayant fait. Et du côté des couches intermédiaires des organigrammes professionnels et civils, politiques, que je ressens comme abrutis par un travail insensé, dans lequel ils sont coincés par et dans des vides cognitifs, entre les dirigeants de plein pouvoir et les oeuvrant premièrement liés à la matière. Dans cet espace entre matière et immatière, ils me semblent perdus, ne trouvant pas de solutions aux évolutions demandées, attendues, espérées.

        Les couches dirigeantes financières et administratives, me semblent moins abruties par leurs rôles, leurs travaux, n’ayant que les couches intermédiaires comme contacts concrets, quotidiens. Leur défaut est de se contenter de prescrire le travail, sans fournir les solutions d’organisation, les proposer, participer à les définir, tenant compte du ménagement de chacun. Les fractures se créent là. Je veux les convaincre que des moyens, méthodes, formes de penser peuvent amener des solutions jusqu’ici inenvisageables.

        Voilà, merci, je vais maintenant tenter de formuler problématiques et solutions, sensées et argumentées, au sujet et à l’objet des questions que vous soulevez en retour et du nouveau monde qui s’ouvre

        A plus tard.

        Yves

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