Hamlet n’a jamais été face à un dilemme, qui opposerait la vie à la mort, comme sa tête à un crâne. Il n’est en rien ce dilettante, à jamais las de l’existence, qui comparerait les mérites de l’être et du non-être. Sa question n’est pas : « à quoi bon vivre ? » ou «pourquoi ne pas mourir ? », parce qu’elle n’a jamais été binaire. Au lieu de nous enfermer dans un dilemme, Hamlet nous libère par un tétralemme, riche de quatre possibilités, contraires deux à deux.
Au départ, sa question est celle de tous les révoltés : vaut-il mieux mourir debout, ou vivre à genoux ? Le choix s’effectue donc entre quatre termes, et non pas deux, car Hamlet, en opposant une existence sans vie à une vie sans existence, ouvre les deux autres possibilités de la vie avec existence et de la mort sans existence : Vivre sans exister, c’est souffrir, subir les injustices qu’il énumère, être exploité. Exister sans vivre, c’est se révolter, et être tué. Etre mort sans exister, c’est le suicide, répudié ici comme un sommeil plein de rêves. Quant à la vie existante, c’est l’art, la création, ici le théâtre, seul facteur de vérité et de joie.
Mais que faut-il choisir?
Alors, sans doute, votre philosophie est art.
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Ok JP
I finally had a bit of time to slowly, as my forgotten level of French requires it, read, which to my very pleasent surprise it worked.
Your concise evaluation of Hamlet’s dillema should go down history as one of its finest, You managed to present in a few words, what others tried in volumes, sometimes uselessly.
I especially liked “existing life” or “life existed”… very fine
I wish it would be in English I would reblog it on the spot:-)
Nevertheless, Thank You dear Monsieur!
Romulus
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Ok JP
I finally had a bit of time to slowly, as my forgotten level of French requires it, read, which to my very pleasent surprise it worked.
Your concise evaluation of Hamlet’s dillema should go down history as one of its finest, You managed to present in a few words, what others tried in volumes, sometimes uselessly.
I especially liked “existing life” or “life existed”… very fine
I wish it would be in English I would reblog it on the spot:-)
Nevertheless, Thank You dear Monsieur!
Romulus
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I am very sorry, I pressed submit only once, something went wrong…
Im verry sorry!
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vrai!
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C’est toujours intéressant et astucieux ! 🙂
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en italien: http://scienzeumanegiudici.wordpress.com/2013/01/30/jean-paul-galibert-etre-ou-ne-pas-etre-les-quatre-possibilites-de-hamlet/
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Ce sont les dernières lignes, assez lumineuses, de votre dernier ouvrage non moins éclairant que je viens de terminer avec joie. Il contient une puissance positive explosive, quand entre les lignes l’on comprend bien que l’état suicidaire est non une posture de révolte par le repli, non : un consentement.
Se dégagent alors des horizons insoupçonnés qui sont de nature à guérir, ou à soigner au moins, des postures culpabilisantes restées sans réponses. MERCI
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merci à vous…
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Votre philosophie est si vraie, qu’elle éclaircit l’existence même, merci.
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http://chemindebenoit.blogspot.fr/2013/01/mourir-debout-ou-vivre-genoux.html
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Merci pour la précision, et la profondeur,
de votre lecture
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Très belle analyse et magistrale conclusion !…. Merci !
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mon dieu ,comme ces mots justes ,précis comme une lame ,me parlent…….
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¡Totalmente de acuerdo!
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Quand tu te lèves le matin, remercie pour la lumière du jour, pour ta vie et ta force. Remercie pour la nourriture et le bonheur de vivre. Si tu ne vois pas de raison de remercier, la faute repose en toi même.
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Il est vraiment bon de voir, aujourd’hui, une telle considération à propos de l’art. Cela rassure.
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C’est dans le théâtre de la vie qu’il est possible d’exister et si dans chaque jour il y avait aucune représentation possible , il y aurais aucune raison d’être ….
En passant je ne connais pas Hamlet , ou simplement de non . Le seul classique dans la littérature que je me suis forcée de lire , la raison je l’ignore c’est Zola et l’incontournable misère humaine de son époque …
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A reblogué ceci sur cristina capodaglio.
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Merci beaucoup!
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De rien… 🙂
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Je rêve d’écrire du théâtre, quoique j’en sois incapable. Un Hamlet du 21° siècle tuerait son beau-père qui ne l’a pas coopté alors qu’il veut devenir comédien. ça donnerait : “En être, ou ne pas en être ?…”
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Une formule bien ambiguë…
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… hors-sujet sûrement ; mais pas ambigu. N’y voir aucune grivoiserie. Ici n’a point de moquerie. Seulement de néo-aristocratie.
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Magistrale démonstration ! Beau billet. Merci.
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Merci à vous
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Alors pour répondre à Lunedesoleil, Hamlet n’est pas un classique de littérature mais un classique du théâtre. Et c’est justement parce qu’on en a fait un classique de littérature dans la période romantique au XIXème, qu’Hamlet a provoqué des représentations théâtrales qui s’apparentent à de la “littérature en costume”, avec un Hamlet suicidaire, dépressif.
Comme le souligne bien l’auteur de cet article, Hamlet ne s’interroge pas sur la vie ou la mort, mais sur l’action ou l’inaction. Mourir debout, ou vivre à genoux.
D’ailleurs, c’est simple : il écarte très vite l’idée du suicide dès son premier monologue : “ou si l’Eternel n’avait pas édicté sa loi contre le suicide”.
Et enfin, en tant que comédien, je verrais bien le “Etre ou ne pas être” joué dague ou épée à la main, de manière énergique, dans une adresse au roi et Polonius, cachés, qui l’espionnent à ce moment là. Et le sens de départ du monologue étant : “venez, j’ai pas peur”.
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J’aime l’intelligence tranquille de Jean-Paul Galibert.
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J’aimerais bien mériter ce compliment!
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h
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Il y a plusieurs grandes questions pour un humain qui réfléchit, comme pour un artiste, dont celle-ci : Faut-il créer sans cesse pour se sentir exister pleinement ou alors, grâce à nos recherches, nos doutes quotidiens et notre travail aboutir au seuil d’un talent? La prise de conscience de sa vraie situation, quels que soient les apparences n’est pas souvent chose facile… La complexité de l’être humain au travers de tous ses méandres ne peut être sans cesse un mystère, c’est pour cela que nous avons besoin de toujours réfléchir, sur ce que nous sommes ou pourrons être dans le futur. La réflexion sur le for intérieur, le moi profond de l’être par différentes analyses, pousse l’être sensible vers la créativité. Créer, c’est toujours construire des saisons intérieures, puis selon sa discipline, les exposer à l’extérieur, après bien des études. Aimer, porté par de vrais et nobles sentiments ou bien, profiter seulement des plaisirs qu’offre une fréquentation passionnelle… Quel est le plus nourrissant? “Je pense donc je change…” D’après Bergson. Exister c’est apprendre, mûrir, évoluer, transformer certains exemples, sortir de soi, etc. Salutations.
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“Faut-il mieux mourir debout ou vivre à genoux?” Nous, les êtres humains civilisés, nous prétendons vivre debout tout au long de notre vie. Pour certains, ce n’est qu’une illusion, puisqu’ils ne réfléchissent pas vraiment jour après jour sur l’essentiel. Qu’est-ce qui nous tient debout autre que notre volonté d’être, de créer, de travailler, de transformer certaines matières, certains événements de notre existence, selon bien des disciplines. Pourtant sous la forme debout, jour après jour, nous sommes forcer de nous courber, de nous rapetisser, sans même que nous en prenions vraiment conscience, puisque notre moteur orgueilleux nous voile une partie des réalités. Dans le fond, nous ne sommes pas à plaindre, puisque nous sommes les seuls responsables de toutes nos courbatures qui, finiront par nous mettre à genoux.
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Hamlet reste intangible sur scène.
Merci pour cette analyse hors des sentiers battus !
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Hi, Jean-Paul!
Thanks for visiting my blog and “liking” my most recent post: I appreciate it very much!
Also, congratulations on one of the most succinct analyses of Hamlet’s famous speech I have ever read. Well done, sir!
All best wishes for your continuing blogging growth and success,
Jay Pochapin
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Bonsoir, une analyse très brillante que j’ai lue avec grand plaisir. Bonne soirée MTH
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Finalement ça rejoint très fort mon billet aussi… et m’a fait ouvrir les yeux (et le sens d’analyse) sur cette fameuse phrase 🙂
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Bonjour, je suis Aurélie, une ancienne collègue de Lettres et de théâtre – mais tu m’as sans doute oubliée… Je viens de tomber par hasard sur ton analyse de la phrase la plus connue d’Hamlet – et peut être de Shakespeare – et je trouve ton explication à la fois limpide et synthétique. Merci et bravo pour ton site !
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Etre ou ne pas etre c’est etre vivant ou etre mort.Shakespeare n’est plus.
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relisez le texte, et vous verrez…
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Bonjour,
Art, ou justice, cela est bien la question.
J’ai repris votre tétralemme pour alimenter ma réflexion sur Hamlet, tragédie de la justice,
http://www.hamletultimetraduction.fr
Les points développés dans mon dernier article :
De ÊTRE ou ne pas être … à … CELA est la question ;
Du meurtre et du tragique ;
Du procès et du théâtre ;
De la mécanique aristotélique ;
De la résolution des conflits et de la Catharsis ;
De l’art, du judiciaire et de la Mimesis ;
De l’anthropophagie culturelle.
Je propose également une nouvelle traduction d’Hamlet.
Bien à vous
Alexandre BENOIT
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Je reçois votre message, et votre reprise, comme un hommage.
Bon courage et bon succès dans votre ambitieux et fascinant projet.
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Avoir été / Have been poem
Publié le 23 octobre 2019
être, n’est pas avoir
avoir, n’est pas être
avoir été, n’est plus être
avoir eu, n’est plus avoir?
Être et Avoir To be and to have
to be, is not to have
to have, is not to be
to have been, no longer to be
have had, no longer have?
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Fierté !!!
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