Avez-vous vu le ciel ?

Toujours, au dessus du paysage, le ciel passe. L’horizon, ce bord du sol avec le ciel, sépare donc le vécu en deux hémisphères : celle qui reste, le paysage à jamais immobile, et celle qui passe, céleste, altière, au milieu des nuages.

Toute une géographie, éphémère et volatile, surmonte tout relief. Le céleste glisse sans cesse á la surface du terrestre. Mais qu’importe á nos yeux? Dans cette mitan aérienne, tout passe et s’évanouit en pure perte. On ne se soucie jamais que de la moitié du monde.

Le ciel est la moitié manquante, la part omise. On le voit toujours encombré de choses immenses et fugaces qui n’intéressent personne sauf pour leur effet sur les cultures. Mais qui se soucie du simple passage des nuages? Sur un site donné, tout est toujours possible. C’est un constant défilé. Mais ces possibles à l’infini défilent en pure perte. Aucun n’agit ni ne laisse de trace. Le ciel est la part amovible du visuel. A chaque instant elle est  unique, mais d’un instant si unique et singulier que nul ne saurait le préciser. Un singulier si quelconque devient indifférent. Au fond qu’importe le ciel?

52 thoughts on “Avez-vous vu le ciel ?

  1. Il est pourtant terriblement rassurant dans cet aspect non figé et toujours revisité. Et je crois que le club des marcheurs le nez en l’air est de ce fait assez bien fourni 🙂 !

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  2. Pour ma part, le ciel à toute son importance. Il est la toile de fond à tous mes paysages et je ne peux les dissocier l’un de l’autre. La couleur du fond, c’est comme la note de musique, elle donne le ton. 🙂

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  3. ce qu’il m’a appris…………
    d’ou vient le vent,
    les nuances immodérées de gris (je peins)
    une certaine idée de la plénitude
    la peur
    l’irrationnel
    une envie ridicule de croire
    ……….+++ 🙂

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  4. Mais le ciel est essence-ciel. Que dites vous des moments du pur émerveillement devant la beauté d’un lever ou un coucher du soleil, des magnifiques nuages, jamais semblables ou de la voûte étoilée qui nous renvoie à l’infini…et j’en passe.
    Seriez vous donc totalement fermé à la beauté pure ?

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          1. Ce n’est pas bien grave, les commentaires étaient anciens car j’ai eu un problème avec WP qui semble être résolu.
            Les mystères de l’informatique 😀
            Je continue à vous suivre et j’avoue, vous êtes bien déroutant mais cela donne à réfléchir

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  5. Il y a un grand chien
    Dans le ciel solitaire
    Au regard stellaire
    D’un Bleu Danubien

    Je l’appelle souvent
    Par des mots tendres
    Sans trop attendre
    Je pense qu’il est vivant.

    L’avez-vous vu aussi
    Dans le ciel solitaire
    Son regard stellaire
    D’un Bleu Danubien?

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  6. Bonsoir Monsieur Galibert! Moi, je regarde toujours le ciel, c’est un truc de Bourguignonne, le ciel est rarement exempt de nuages ici, et ce qui fait la Bourgogne, ce sont les ombres des nuages qui se déplacent sur les collines boisées…c’est ce qui me manque dans le sud de la France, le ciel bleu électrique sans nuages me laisse froide…

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  7. L’impermanence du spectacle du ciel pourtant toujours présent et renouvelé semble montrer de la constance dans le chaos, de là sans doute une part de la fascination qu’il exerce sur nous, et peut-être comme une sorte de miroir de notre esprit, jamais figé, souvent semblable, pourtant unique à chaque seconde du jour au point de devenir banal par la multitude, et encore peut-être pas si banal après tout… tout cela pour dire de façon un peu brouillonne que je vois parfois en regardant le ciel ce qui s’agite derrière nos yeux, de façon souvent éphémère, sans laisser de trace ni s’inscrire dans la durée, une pourtant si inspirante agitation, impartagée, impartageable, partie aussitôt mais qui reviendra presque aussi sûrement qu’un coucher de soleil, mais jamais deux fois pareille…. Cela suffit: je m’en vais méditer et faire en moi un ciel bleu. 😉

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  8. Bonjour à tous
    Moi , je ne cherche pas midi à quatorze heures , j’admire quand faire se peut , les différences de couleurs à divers moments de la journée ; j’en apprécie la beauté parfois d’endroits différents ; tous ces changements qui s’opèrent à l’horizon représente de superbes tableaux . C’est le poète qui parle
    cordialement

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  9. plusieurs points que je voudrais soulever..
    . pensez vous que ce qui est éphémère est un partie “omise” de ce monde ??
    . pensez vous que ce qui est éphémère n’est pas important ??
    . face à la mer, les deux hémisphères se rencontrent et se mélangent… plus de ligne d’horizon.
    . tout n’est que question de temps.. le céleste glisse sur le terrestre.. c’est fort joliment dit.. mais le terrestre aussi est sans cesse en mouvement.. simplement plus lentement que les cieux. Rapporté à l’univers et à l’éternité… il y a peu de différence.
    . les cieux de Provence sont merveilleux.. les nuages prennent des formes spectaculaires, et en bord de mer, les couleurs sont d’une beauté peu facile à décrire…… la lune devient rouge.. et le monde prend des tons orangers.. les vapeurs de Méditerranée rencontrent les cieux et le mélange est divin..
    Le Sud : un des plus beaux endroit du monde.. il est encore sur cette terre des endroits où il fait bon vivre et apprécier tout le spectacle alentour………..

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      1. Trop souvent sans doute, mais pas de façon systématique et pour tout le monde….
        Chaque endroit que j’ai pu visiter a ses photos des cieux qui correspondent…… et chaque voyage en avion a ses photos du hublot qui correspond également….. les heures aussi font varier les impressions…. rien n’est plus changeant qu’un ciel..

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  10. Rêver, croire connaître la météo, attendre les étoiles oubliées pendant la vie urbaine, savoir que cet éphémère est aussi éternel retour, suffit d’être patient, beauté qui dépasse… J’aime votre texte et tout autant les commentaires, merci à tous pour ces éloges.

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  11. Aujourd’hui en Maryland, le ciel est un bleu impossible, comme un voix parfait qui chante, maintenant, maintenant, maintenant, et dans un instant, il pleuvra. Lourd gris, pour les reves, pour humilité.

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  12. The sky, at night, might also be considered to divide the external, the possibility of life elsewhere, from the internal, the possibility of life down here on the ground. Don’t forget the night sky. Clouds tell you little you didn’t already know. Stars open the universe.

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  13. I like very much the sky…It is true that many times I think today children they never look up…Just straight…I love the stars, but I do love as well the clouds…May be they do not tell much, as pussonalamp says…But they give you a little bit of time to think about yourself…and about the “devenir” of your life…..And then, when you think, you can find ways and solutions…So, do not forget about the clouds!

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  14. Maybe the sky speaks a language we should learn to understand! Maybe there we can find the relieving answer at the right moment :). J`ai apologais pour non parlais au francais! Long temps sans practique f(^-^;

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  15. Bonjour 🙂 My French is terrible but I I can more or less understand this entry & I love it! I’m looking forward to reading your blog, it’ll be a pleasure & a challenge XD
    Y gracias por leer mi poema…

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  16. My French isn’t great, but it looks like you are staring at the horizon where the sun meets the sky and you can see the two hemispheres. Even if this isn’t what you are posting, it still sounds beautiful.

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  17. D’abort s’il vous plait, pardonnez mon mauvais francais! Je suis anglaise. Alors, je suis toujours touchez par les changements dans le ciel et il me force d’accepter que je suis si petit et le monde, l’univers, l’esprit, sont beaucoup plus grands et plus importants que petite moi et mes petits problems alors c’est a dire que le ciel m’aide a retrouver l’equilibre/balance.

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  18. Zu “Avez-vous vu le ciel?” – Nein, ich bin ein Erdenmensch. Meine Seele durchmißt das All, und meine Gedanken fließen aus dem Brunnen des Ur-Erinners. Ich halte mich nicht für einen Philosophen. Meine Schreibe ist einfach, jeder kann sie verstehen, und ich schreibe wie ich spreche. Wenn ich meinen Weg beschreibe, erwarte ich nicht, daß mir jemand hinterher läuft – jeder wird seinen eigenen Weg gehen, aber die Gedanken dazu gegenseitig austauschen; mehr nicht.

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  19. Es un placer poder encontrarnos en este espacio. ¡Pero no entiendo otro idioma que el castellano!
    Casi adivino sus comentarios y alguna vez pido que me los traduzcan. No importa. Creo que voy a empezar a aprender francés aunque sea para traducir. Gracias.. Saludos bumbuna

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