Le scandale, n’est pas tel ou tel fait inqualifiable qui se serait produit par une sorte d’exception dans un monde sagement gouverné par des lois le proscrivant de son cours usuel. Le scandale, est la misère sur laquelle notre monde repose. Enfants mis au travail, corps prostitués, vendus, mutilés pour prélever des organes. Le scandale est l’ordre effectif du réel. Le scandale est l’anodin : l’immense événement quotidien qui forme le fond oublié de tous les événements que nous remarquons. Qu’il y ait des enfants vendus, chacun le sait, y pense parfois le temps de penser, rapidement, à quelque idée plus plaisante. Nous préférons penser à la chance des enfants abandonnés dans le tiers monde lorsqu’ils trouvent une famille d’adoption dans les pays développés. Mais qu’un pays développé puisse accorder sciemment des passeports à des enfants directement commercialisés par des filières que contrôlent d’autres états, bref, qu’il puisse exister un marché discret mais public d’enfants, voilà une idée dont nous ne sommes pas prêts à assumer le scandale. Nous préférons rejeter cette pensée dans l’invraisemblance. Le réel est ce à quoi on évite de penser. Non qu’il soit toujours scandaleux, mais parce qu’il est toujours réel.
Intéressante réflexion sur le scandale…
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Ou sur le réel?
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Mes meilleurs vœux en ce début d’année. Bien à vous .)
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Bonne année à vous!
A bientôt
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Comment je m’accommode du réel ? En scandant mon indignation !
François
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C’est une méthode…
Mais pourquoi scander,
au juste?
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Pour exister au monde, tiens !
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Et puis ça met du rythme.
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Et est-ce que la lucidité serait une façon d’affronter le réel? Et l’art? La création? Dans la création, l’on fuit ou l’on affronte le réel ou une sorte de réalité acceptable pour nous… bon ce texte a réussi à me turlupiner le cervelet. Merci.
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Bonjour Jean Paul et bonne année 2011 surtout la santé
Je suis tout à fait d’accord avec votre texte
bonne journée
amicalement
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Profonde reflexion sur le scandale e sur le reel, e sur la réalité du scandale, que nous entrons dans et comment elle est refusé par nous.
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Ce serait un
coup d’éclat permanent, un coup d’Etat permanent,
une tragique constance
anodine et anonyme,
à la donne inconstante
que l’indignation
ne malmène
pourtant
nullement…
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Elle malmène plus qu’il ne semble
si l’on en croit les précautions
prises à son encontre
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Mais c’en est une,
Il me semble,
Pourtant productif,
De l’écrire
Plus que le dire
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