Quelle est la couleur du rien? (Hommage à Malevitch)

T e l

 l e   b l a n c

 l e   r i e n   e s t   r i c h e

 d e   t o u s   l e s   p o s s i b l e s .

  I l   p e u t   ê t r e   t o u t e   p l a s t i c i t é .

 I l   f a u t   l e   v o i r ,   l e   c o n c e v o i r   f o i s o n n a n t

 d o n c   b l a n c   p e u t   ê t r e   p a r   e x c è s   d e   c o u l e u r s

 o u   t r a n s l u c i d e   p a r   e x c è s   d e   l a   l u m i è r e

 q u i   p o r t e   e n   e l l e   t o u t e   c o u l e u r .

 R i e n ,   e n   u n   m o t ,   c ‘ e s t   t o u t

 p l u s   l ‘ i m p o s s i b l e ,

 n o t r e   f o n d

 p u r

36 thoughts on “Quelle est la couleur du rien? (Hommage à Malevitch)

    1. pas d’accord.. voir mon long commentaire qui se termine par: “encore faudrait-il ne pas confondre les blancs, avec le rien ( ce qui n’est pas rien…) justement”

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  1. Si le rien est défini comme un tout ou comme une partie de celui-ci. Il cesse d’être rien. Le rien n’a pas d’existence et ne comble pas la pensée. Le blanc de Malevitch est plénitude et dépassement. C’est un acte révolutionnaire bouleversant les frontières de la peinture.

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    1. Rien, pour moi, c’est ce qui, à la fois existe et n’existe pas.
      Et il y a bien des choses qui sont dans ce cas…
      tout, peut-être…

      C’est en ce sens que je parle
      de philosophie de l’inexistence.
      La vie de celui qui meurt de faim
      est une vie, et n’est pas une vie
      et on ne peut rien dire d’autre
      sans léser le réel, ou son vécu.

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  2. Le Rien c’est le Néant, Dieu, L’incréé. Ce qui donne substance à toute chose créée. A tous les possibles.
    Le Rien est de quelle couleur ?
    C’est vrai qu’on serait tenté de répondre blanc, car le rien est lumière, lumière blanche croit on..
    Mais le rien en fait ne pas avoir de couleur. Car la couleur s’oppose à l’absence de couleur , son contraire. Et le rien est au delà de la dualité. Le rien est UN.
    Donc le rien est de quelle couleur ? Je répondrais le Rien est.
    Il ne peut rien avoir après le “est”.

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  3. from my poems collection ” Assurde Presenze perfette” (1995):

    I compagni del mio ozio sono il bianco e il nero;
    il bianco, come una benda, si costruisce intorno al capo,
    ingombrante, mitico come il liocorno
    in pittura, come in natura, pronto a patrocinare
    ogni fusione con la luce.
    Il nero così ristoratore e descrittivo
    nel suo impasto di sogni notturni,
    convincente e credibile molto più della mia anima
    – devastata dalle metamorfosi –
    apre un varco sensibile
    come una tomba:
    ed è l’ombra morbida di Dio.

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  4. Sourire et oui ! je suis tres démodée je la mets aux couleurs de mon coeur et non pas à celles de ma tête ….je suis votre opposée…c’est pour cela que j’ai envie de vous répondre …L’arc en ciel est beau n’est ce pas?.

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  5. Une alliance dans les deux sens du mot peut se briser .La beauté peut être éternelle.Ne soyez pas aveugle..Vivez autrement qu’en forgeant vos belles pensées trop vraies…Vous passez à côté de cette vie que vous ne pouvez pas sentir un peu par instinct comme un animal,un insecte…Savez vous si une fourmi pense? Pour ma part je ne crois pas et pourtant dans cette colonie tout est parfait ..Seul l’instinct de vie fait qu’apres des milliards d’années elles sont toujours là…ne vous moquez pas s’il vous plait …je suis une fourmi.

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  6. ( un peu entre parenthèses)…; je trouve la démarche de Malevitch intéressante, celle du constructiviste, avec des notions d’absolu, de limite de la peinture etc…

    autant je trouve excessif ce qu’on dit autour du blanc ( le blanc sur fond blanc en particulier)… car, même si il est question de l’effacement de la forme par sa quasi similitude avec le fond, les deux blancs sont quand même subtilement différents, l’un ayant une température de couleur différente de l’autre, ce qui n’enlève pas aux blancs leur possibilité de recéler en eux toutes les couleurs… ce qui est physiquement vrai…
    Mais plastiquement un concept…. ( le blanc sera plus chargé de couleurs éventuelles, s’il se fait l’écho de lumière, et par conséquent s’il est opposé à des valeurs moins lumineuses ).

    Et c’est là le “danger” de la vision qu’on peut avoir de Malevitch… est-ce une recherche réelle ( sur la subtilité des couleurs), ou un concept ?

    Personnellement je suis beaucoup plus porté vers la première “version”… car à force de concepts, on tue la sensibilité du regard, qui fait qu’en fait de blancs, aucun n’est VRAIMENT blanc, et celà personne n’en parle ( ou personne ne le voit, ce qui revient au même)…

    “Le Rien est de quelle couleur ?” nous dit lesouffledesmots … encore faudrait-il ne pas confondre les blancs, avec le rien ( ce qui n’est pas rien…) justement

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      1. oui, c’est sûr, mais quand même, en utilisant trop souvent rien, par rapport au blanc, ou par rapport à – quand peu de chose est perceptible – on entretient la confusion, je parle surtout des commentateurs divers et variés, pas forcément ici, , qui parlent de ce fameux tableau sans l’avoir vu, ou tout au moins sans en avoir saisi les subtilités…

        tout revient à l’étonnement des gens comme quoi une oeuvre monochrome ou presque,
        qui – à priori – ne demande pas tant de travail – matériellement –
        est forcément une supercherie,
        ( donc du rien, présenté comme quelque chose), donc quand même proche du néant

        Au contraire je retiendrai dans votre texte le terme “foisonnant”, car justement ce type d’oeuvre ( qui n’excluait pas la plasticité – ) a permis des interrogations et réflexions foisonnantes, qui justement ont encore lieu aujourd’hui.

        L’essentiel est tout de même de différencier une réflexion d’Arts Plastiques, avec une réflexion philosophique ( les deux n’étant pas forcément contradictoires, mais l’une n’annulant pas l’autre)

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  7. et au suejt de rien, sur un autre registre, c’est ce texte de “paumée”… qui me renvoit à ce quelque chose…voir http://brigetoun.blogspot.com/2012/01/rien.html

    Rien

    Il y aurait eu, peut-être, une maison à l’orée d’un bois, ou plutôt une forêt, ce serait mieux, une forêt mélangeant bois mort, feuillages roux en fin de vie, arbres dénudés par l’hiver et conifères immuables.

    Il aurait eu deux jeunes cerfs, maquillés de blanc et de rêve, sortis de la forêt. Ils auraient mis leur museau contre une vitre, regardé une vieille femme, en chemise blanche et petites nattes serrées, endormie, sous un gros édredon, dans une pièce éclairée doucement par un lustre voilé.

    Inutile. Pas la peine de faire d’effort. Nous ne pouvons jouer son rêve. Elle n’y pénétrerait pas. Elle dort trop.

    Ils ont tapé un sabot sur un tas de feuilles épuisées, en signe de dépit, se sont retournés lentement, sont rentrés dans le bois ou la forêt ou le néant.

    Et moi, dans mon antre, loin de tout bois, j’étais si vide et absente que je ne comprends pas comment je l’ai su, ce peu d’histoire.

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  8. Chose promise, chose due. Je viens de proposer un sujet (sur la peinture et la picturalité) dont votre article a été la source d’inspiration. “Les couleurs du je-ne-sais-quoi et du presque-rien.”

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      1. Quelques éléments de réponse sur http://perezartsplastiques.wordpress.com/
        Merci à vous.
        Le sujet était difficile à mettre en place, je dois améliorer encore ma situation de cours pour obtenir des résultats plus percutants.
        Mais les élèves ont entendu parler de philosophie notamment avec votre article et aussi de Jankélévitch. Je le maintiendrai l’année prochaine.

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    1. Cette la question est un vertige
      qui ne vise pas la couleur
      de telle ou telle chose
      ni même de “la” chose
      mais du “quelque chose”
      ou la couleur de n’importe quelle chose
      J’ai envie de dire blanc, si la lumière est condition de toute couleur

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  9. Oui, c’est vrai, même scientifiquement ( le blanc, la lumière contenant toutes les couleurs)…
    ce que je veux signifier dans ma remarque, c’est qu’on parle beaucoup des limites , de l’absolu, , des extrèmes, comme la question que pose Malevitch,
    mais qu’avec la vraie couleur, celle de de Staël, on se rend compte évidemment que c’est de la couleur, donc une vibration chromatique,

    mais cela va au-delà… et la chose devient “quelque chose” ( une présence ) dont on ‘a pas l’équivalent chez d’autres… et que cette présence est peu “explicable”

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