Le réel s’étage et se pluralise en un nombre indéfini de plans de réalité. Les lieux, temps, groupes humains, si petits soient-ils, forment autant de plans de réalité, dès lors qu’ils peuvent être distingués par des mots, et deviennent donc opposables.
Beaucoup de plans sont perceptibles simultanément, mais la plupart semblent négligeables, étrangers au point d’être inutilisables, absurdes.
Certains plans se superposent, comme en photographie, d’autres se suivent et se chevauchent, comme au cinéma. Certains guident et d’autres égarent. Des points de vue possibles qui se rendent improbables. Des points de vie, comme d’ignorance .
La prolifération des plans de réalité est l’épaisseur et l’étrangeté du réel.
Je suis gourmande de ces milles feuilles !
Tous ces points de vie peuvent nous toucher, nous croiser, mais aussi, comme c’est la cas le plus souvent, nous ignorer ! Sommes nous aveugles de cette diversité qui nous entoure…?
Bonne rentrée
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Aveugles volontaires, je le crains. Mais peut-être la gourmandise saura-t-elle nous rendre et les yeux et les dents pour savourer la vie?
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Une foule docile et sage se reflète avec incrédulité dans “le miroir glacé de l’écran”. Elle s’y contemple éberluée d’être à ce point ressemblante à ce qu’elle est essentiellement comme superposition d’images la révélant à elle-même comme une succession d’objets interchangeables sur un aplat impeccable que ne fait pas même frémir la technique du sensuround.
Le clignement des yeux anonymes et les variations lumineuses de la projection balayant leurs visages résignés constituent les seuls éléments conjugués attestant de ce qu’il ne s’agisse point là seulement du moment d’un décor fixe mais bien l’affirmation d’une consommation quasi religieuse d’images fétichisées.
Steph.
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Vous avez raison, et je comptais le dire plus tard: les plans de réalités s’ignorent à tel point qu’ils forment des plans d’irréalité
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Il m’arrive de comprendre de cette manière ce que révèlent, au cours du travail, les couches de matière formant l’épaisseur d’une toile peinte.
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Je m’en doutais un peu, et j’en suis ravi. Peut-être est-ce la clef de cette épaisseur des plis que l’on nomme matière…
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Peut-être cependant conviendrait-i d’observer l’arrière du tableau comme si nous voulions y découvrir “le négatif des apparences” qui y agit, qui y travaille….
Bien entendu ici, l’arrière du tableau n’est pas “le dos” d’une toile, comme le croirait volontiers le sot ou le fat qui d’ordinaire regarde le doigt qui lui désigne la lune, mais le plan intercalaire, comme au cinéma, recelant un message subliminal terrible dont l’existence seule établit l’intangibilité du viol total au delà du contenu du message lui-même qui en conséquence ne se mesure ou ne se distingue plus alors en catégories manichéennes “Bon ou Mauvais” message.
Comme il est écrit dit dans “Ontologie N°3” je crois, il subsiste dans la séparation annoncée des espaces divisés une réalité inversée contenue en un seul mot: “PRIVE” . Affirmation “lisible dans toute les langues”, perceptibles uniformément à tous et toutes dans tous les “espaces dits publics” claquant à l’œil comme une gifle renvoyant ainsi chacun à sa propre singularité extérieure, anonymisée, massive, diluée, exclue et refoulé aux confins d’un néant moite épaissi du sentiment de n’être rien à tout jamais.Ce qui en réalité bien sûr n’a rigoureusement aucun sens.
Steph.
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Mais chaque plan joue comme l’arrière des autres, dans une ignorance mutuelle où le rien pourrait gagner un sens nouveau, et fort vécu, je crois. Vous dites fort bien la douleur de ces clivages et exclusions mutuelles.
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Bonjour
Tout à fait d’accord avec vous . Pourtant , dans ces divers plans même improbable ,il arrive que nous trouvions matière à création , ou invention
Bonne journée
Cordialement
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Dans ces plans, ou entre eux…
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Pour bon nombre, la logique déontique est un “bon plan”, facile et commode,, Toujours à portée de main ou de n’importe quelle posture.
Elle peut s’appliquer en toute circonstance y compris dans les cas confirmant l’inexistence de toute réflexion.
Par exemple, à cet égard l’exiguïté d’un isoloir dans lequel prétendument se jouerait l’intimité suprême des choix électoraux pour chaque individu qui y consentirait et ainsi le conçoit:
le frais sera indiscutablement un moment du veau.
Vu en croupe, ce “plan” ne sera véritablement pas faux, et inversement.
Steph.
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Faut-il penser que chaque plan, quasiment, à sa “logique”?
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Les plans, comme les “logiques” ont au moins deux marqueurs commun: la séquence de leur conception et celle non moins importante et filtrée qu’est celle de leur lecture, y compris par des sujets ne se connaissant pas.
Le processus de réification se vérifiera comme sinistrement victorieux d’avoir pu démontrer comme possible de faire entrer dans la même case divers horizons de lecture, de sujets, d’avis, y compris contradictoires ou même antinomiques.
L’âge d’or de la moquerie sérieuse et du ravage généralisé des tronches est debout sur le marchepied sarcastique des représentations comme des séparations.
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Merci beaucoup pour toutes ces remarques. Je vais y réfléchir, et en tenir compte pour les billets suivants
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Il ne semble pas si évident d’établir si incontestablement si elles sont aussi “mutuelles” que cela ou bien si elles s’excluent réciproquement car se reprochant l’une et l’autre de n’être pas complices du même spectacle.
L’entre-deux suggéré parfois, tout comme le tournedos, est toujours trop ou insuffisamment “saignant”, trop bleu ou trop aux poings.
C’est aussi comme la boule supposément affolée circulant dans le flipper sous l’œil du joueur qui croit naïvement sur elle exercer son contrôle habile. Grugé, il reconnait implicitement que les trajectoires sont jouées d’avance et l’avoue mezzo-voce à chaque fois que la bille chromée lui échappe définitivement il laisse fuser cette expression lourde d’impuissance, de dépossession apparente:
-“Pute…..! Salope…….!”.
Ce qui laisse entrevoir que le langage malheureux est lesté souvent d’un vocabulaire riche comme un paquet de pâtes aux yeux.
Steph.
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Bonsoir.Surprise de vous voir me visiter sur wordpress.Je viens de découvrir votre blog et,sourire il faut que je m’y attarde tant votre pensée,vos reflexions sont à analyser.j’ai un peu honte de mes petits écrits .Qu’importe je n’écris pas pour plaire mais,tout simplement pour le plaisir. de le faire.J’arrive sur words et je recopie quelques articles écrits sur pulse.et,mon blog finira par prendre forme.je vous souhaite une bonne soirée.
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bienvenue, et bon vent pour votre blog
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Bonsoir! Pour moi, si je peux me permettre, c’est comme si quelqu’un regardait le monde d’en haut, d’un point de vue qui permette d’embrasser l’univers et ses interactions dans son ensemble. Des milliards de “moments”, d’instants, cristallisent des millions de réalités, vécues par chacun de nous. Certains amoureux, au moment du premier baiser, vous diront qu’ils ont eu l’impression que “le monde s’arrêtait autour d’eux”. Parfois, j’aime bien, dans une situation donnée, imaginer ce que les autres font, pendant que moi même je vis une autre réalité, un moment particulier. Et c’est vrai que le monde du travail s’y prête bien. Quand vous êtes en congé, et que vous pensez à vos collègues qui bossent, vous vous rendez compte que chaque équipe, chaque personne, vis son petit truc à lui, à sa façon, avec son ressenti.Ressenti différent du point de vue du client, de la secrétaire, du PDG, de la femme de ménage. Pas même besoin de lieux “privés” à mon sens. Si on prend par exemple deux collègues qui sont en train de travailler ensemble sur un projet, ils se construisent une réalité bien à eux, et chaque regard complice lors d’une réunion constituera une micro-réalité, qui les unis, que les autres ignorent.C’est une sorte d’isolement par rapport au monde, un arrêt sur image finalement, de la même façon que celui qui s’isole en écoutant son MP3 au milieu de la foule.
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Je suis ravi de voir, en vous lisant, à quel point ce que vous décrivez rime avec ce que j’essaye de dire.
Cela n’a rien de facile, mais j’ai l’impression que nous touchons un peu au vécu.
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