Aucun monde ne nous aura autant imposé de circuler, de communiquer, d’échanger, bref de nous extérioriser, tout en nous enfermant à ce point. De ce point de vue Internet pourrait préfigurer une internexistence, la plus externe et en même temps la plus internée des existences.
la pensée effectivement unique, non par son contenu, qui peut indéfiniment proliférer, mais par son plan unique de connexité. Dans un réseau interné, le cerveau deviendrait terminal.
(Extraits de : Jean-Paul Galibert, Invitations philosophiques à la pensée du rien, Léo Scheer, 2004).
Qu’est ce qui deviendrait initial dans ce même réseau interné ?
A l’initial rétablissez-vous bien, car vos élèves ont encore du mal à circuler via les toiles “nervées” non moins si belles, dessinant l’étoile des décibel pour un mercredi dernier. J’espère vous revoir bientôt sur pied, sans biens ni taux, simplement, pour mieux communiquer d’une commune équité, si je ne me trompe.
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“deviendrait initial”: question superbe
Voilà: j’allais répondre trop vite
à cette question de l’initial
et sans doute pour dire
qu’il n’en saurait y avoir
dans un lieu réticulaire
où tout reste à venir.
mais cela exclut-il
définitivement
suggère la question
que l’initial s’y produise?
Il y va sans doute de quelque impossibilité logique
mais qu’importe, après tout, si l’impossibilité logique n’a jamais arrêté le réel.
Or précisément, l’originaire, comme par exemple la nature,
n’est-il pas précisément, parmi tous les riens,
ce que l’on produit aujourd’hui,
vend et échange
le mieux?
Mais
si
l’initial
s’obtenait
se produisait
en cours de route
pourquoi tel plutôt que tel?
n’importe quoi peut-il être initial?
Ou bien tout se vaut-il comme point de départ
pour peu seulement que l’on assumme d’y revenir sans fin?
et nous voici reconduit, incidemment, à Parménide. Eternel retour.
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